dimanche 27 septembre 2009

MOTION D’ORDRE PRESENTéE PAR S.E.M ALEXIS THAMBWE MWAMBA,

MOTION D’ORDRE PRESENTéE PAR S.E.M ALEXIS THAMBWE MWAMBA,
MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGèRES DE LA REPUBLIQUE DéMOCRATIQUE DU CONGO, ET REPRéSENTANT DE LA SADC
Assemblée générale des nations unies,

New York, 25 septembre 2009

Monsieur le Président,

Je prends la parole au nom de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC), à savoir l’Afrique du Sud, l’Angola, le Botswana, le Lesotho, le Malawi, Maurice, le Mozambique, la Namibie, Seychelles, le Swaziland, la Tanzanie, la Zambie, le Zimbabwe, et mon pays, la République Démocratique du Congo.

Les Comores s’associent également à la présente motion d’ordre.

En vertu des Articles 71 et 113 du Règlement Intérieur de l’Assemblée Générale, la SADC voudrait élever sa plus vive protestation face à la décision d’inviter Mr. Andry Nirina Rajoelina à prendre la parole au débat général de notre auguste Assemblée et la République de Madagascar à participer aux travaux de la 64è Session Ordinaire de l’Assemblée Générale de l’Organisation des Nations-Unies.

En ce qui concerne Mr. Andry Nirina Rajoelina, je voudrais rappeler à notre auguste assemblée la décision des Chefs d’état et de Gouvernement de la SADC, réunis en Sommet à Kinshasa le 08 Septembre 2009, lesquels ont :

Primo, noté avec préoccupation les tentatives faites de nuire aux accords signés à Maputo par toutes les mouvances politiques malgaches le 09 août 2009.

Secundo, rejeté et condamné en des termes fermes toute décision unilatérale qui violerait l’esprit des Accords de Maputo. Les Chefs d’état et de Gouvernement ont également réitéré leur décision de suspendre Madagascar de la SADC jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel dans ce pays.

Tertio, réitéré en outre leur appui au dialogue politique actuel à Madagascar et exhorté tous les acteurs politiques d’appliquer pleinement les accords de Maputo.

La SADC déploie des efforts pour rétablir l’ordre constitutionnel dans ce pays. Pour ce faire, elle a placé toute sa confiance en la personne de Son Excellence Monsieur le Président Joachim Chissano, personnalité éminente et médiateur pour le dialogue politique à Madagascar.

Monsieur le Président,

S’agissant de la République de Madagascar, en tant que pays, qu’il me soit permis de rappeler qu’en mars 2009, la SADC a décidé de ne pas reconnaître le gouvernement auto proclamé malgache. La SADC a plutôt engagé un processus de médiation visant le retour de l’ordre constitutionnel dans ce pays.

Tant que cet ordre constitutionnel n’est pas rétabli, la SADC ne reconnaîtra jamais l’actuel gouvernement de Madagascar.

Pour les mêmes raisons qui ont motivé les positions de la SADC, l’Union Africaine que préside votre pays, Monsieur le Président, a suspendu depuis mars 2009 la participation de Madagascar aux travaux de l’Union Africaine, et ce, conformément aux dispositions pertinentes de son Acte Constitutif qui condamne et rejette les changements anticonstitutionnels de gouvernement.

A cet effet, l’Union africaine avait lancé un appel à la Communauté Internationale dans son ensemble pour qu’elle soutienne l’application de cette décision. Elle avait appelé pour le retour à la légalité constitutionnelle sous peine de soumettre les dirigeants de Madagascar, dont Mr. Andry Nirina Rajoelina ici présent, à des sanctions.

Par ailleurs, lors du dernier Sommet de Sharm-El-Sheikh, les pays non-alignés ont refusé de donner la parole à Madagascar.

Madagascar est représenté à cette session de l’Assemblée par des personnes sans qualités, issues d’un pouvoir putschiste.

Aussi la SADC demande que la Commission de Vérification des Pouvoirs puisse se réunir le plus rapidement pour statuer sur cette question.

Pour conclure, Monsieur le Président, la SADC demande à tous les membres de l’Assemblée Générale qui partagent nos valeurs de nous apporter leur appui inestimable. Nous leur demandons de se prononcer immédiatement sur la motion d’ordre visant à empêcher la délégation malgache conduite par Mr. Andry Nirina Rajoelina à prendre part au débat général de la 64è session ordinaire de notre auguste Assemblée.

Si par aventure, la parole lui était été toutefois accordée, nous voudrions exhorter tous les Etats membres à bien vouloir continuer à nous manifester leur soutien en se levant et en sortant de la salle.

Je vous remercie, Monsieur le Président.

samedi 26 septembre 2009

LE PRÉSIDENT MALGACHE RAJOELINA PRIVÉ DE PAROLE

Objet : Communiqué officiel de l'ONU sur la censure du PHAT

Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Assemblée générale
Soixante-quatrième session
7e et 8e séances plénières - matin & après-midi


ASSEMBLÉE: LE PRÉSIDENT MALGACHE PRIVÉ DE PAROLE À UN DÉBAT QUI CONTINUE D’ÊTRE MARQUÉ PAR LES TENSIONS RÉGIONALES ET LA LUTTE CONTRE LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES


Le débat général de l’Assemblée générale, qui a continué d’être dominé par les tensions régionales et la lutte contre les changements climatiques, a été interrompu pendant plusieurs minutes aujourd’hui par une discussion sur l’opportunité de laisser monter à la tribune le Président de la Haute Autorité de la Transition du Madagascar, Andry Nirina Rajoelina.


Les délégations ont suivi la motion d’ordre de la République démocratique du Congo (RDC) qui, au nom de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), a nié au Président malgache le droit de s’exprimer. La contre-proposition du Président de l’Assemblée générale a donc été rejetée par 23 voix contre, 4 voix pour et 6 abstentions; la très grande majorité des États Membres ayant choisi de ne pas participer au vote.


La SADC considère la prise de pouvoir de M. Rajoelina comme un coup d’État et réclame le retour à l’ordre constitutionnel. Le nouveau Président tient son pouvoir d’un directoire militaire qui le lui a remis après le départ forcé, le 17 mars dernier, du Président Marc Ravalomanana, pourtant réélu en 2006.

Lien du site ONU pour ce communiqué: http//www.un.org/News/fr-press/docs/2009/AG10863.doc.htm

lundi 21 septembre 2009

Communiqué de GTT international: Lettre ouverte au Secrétaire Général de l'ONU et aux Etats membres de l'ONU

Depuis plus de sept mois, la République de Madagascar est entrée dans une crise politique grave et le nombre de victimes s'intensifie chaque jour. La population malgache manifeste dans toute l'île, par centaine de milliers, et quotidiennement pour montrer sa volonté de voir le retour de la légalité constitutionnelle et précisément, l'application des accords signés de Maputo, pour la formation d'un gouvernement consensuel et inclusif de transition, conformément aux recommandations du Groupe International de Contacts et de la Communauté Internationale malgré les intimidations, la censure, la répression violente, les enlèvements et les arrestations.

Le régime du putschiste Rajoelina continue de défier toute la communauté internationale et s'engage dans une voie unilatérale aggavant ainsi la situation du pays.

Nous avons salué l'indignation et la condamnation du régime putschiste par la Communauté Internationale, plusieurs pays d'Europe, d'Afrique et des Etats Unis.

Nous avons constaté les efforts des organisations internationales qui ont condamné et ont su éviter toute forme de légalisation du régime putschiste, notamment ce régime n'a jamais été admis dans les réunions de l'Union Africaine, de la SADC, de l'OIF et de la COMESA.

Nous regrettons que l'ONU, pourtant garant de l'application des conventions internationales, continue par « erreur administrative » d'émettre des invitations au régime putschiste de Rajoelina. L'invitation de ce jour de Rajoelina en temps que Chef d'Etat à l'Assemblée Générale des Nations Unies porte atteinte aux efforts de la Communauté Internationale et enterrine une forme de légalisation des pustchistes. Cette action compromet gravement les efforts du Groupe International de Contact et de l'ensemble de la Communauté Internationale.

En guise de solidarité avec le peuple Malagasy et avec l'ensemble de la Communauté internationale, nous demandons au Secrétaire Général de l'ONU et aux pays membres de l'ONU de :

1. Refuser la présence de la délégation Rajoelina dans toutes les réunions

2. L'application de sanctions fermes pour les instigateurs du Putsch.

3. Le refus systématique des demandes de visas des instigateurs du coup d'Etat et des membres de la HAT


Par ailleurs, nous nous inquiétons sérieusement pour la sécurité des habitants, des élus de la majorité, des personalités politiques. Les scènes de violence se répètent. Des cas de tortures ont été rapportés. Les médias sont muselés. Les interdictions de sortir du territoire pleuvent. Nous sommes scandalisés par la manière dont l'équipe de Andry Rajoelina fait fi des règles constitutionnelles les plus élémentaires, paralysant les structures et entraînant l'anarchie dans la capitale et dans le pays tout entier.


Nous implorons des actions immédiates pour faire cesser toutes ces barbaries avant que cela s'envenime davantage et fasse des milliers de victimes.

Gtt international

Marc Ravalomanana : "On court vers la catastrophe socio-économique et humain"

21 septembre 2009

Il faut avouer que Marc Ravalomanana a beaucoup œuvré dans le concert des nations pour que Madagascar soit connu et ait sa place dans toutes les institutions internationales et soit présent dans tous les continents. Il faut aussi admettre que sous son mandat, la croissance était au rendez-vous.

Des observateurs internationaux, notamment des journalistes, femmes et hommes des médias internationaux, ont même trouvé que le pays a commencé son décollage économique et que le problème qu’il fallait résoudre était la redistribution des richesses. Marc Ravalomanana a bien voulu répondre à nos questions.

Interview.
1) Ayant beaucoup développé la coopération internationale, pouvez-vous apporter des précisions sur les conséquences économiques d’un refus de Madagascar à adopter une démarche consensuelle ?

"Premièrement, j’adresse mes félicitations à votre journal et à vous même pour votre courage en ces temps troubles de vouloir donner le maximum d’informations justes aux citoyens. Ensuite, je vous remercie pour votre appréciation de mes actions internationales.
C’est vrai que j’ai beaucoup œuvré pour mettre Madagascar à la place qu’elle mérite dans le concert des Nations et en l’espace de sept ans, j’ai parcouru des milliers de kilomètres pour promouvoir l’image du pays et trouver toutes les voies et les moyens de le développer, notamment sur le plan des infrastructures, de l’amélioration de la condition de vie des malgaches. Depuis 2003, Madagascar fait partie des pays à développement humain moyen (IDH>0,5) suite à l’amélioration des indicateurs de Santé et de l’Education de la population (espérance de vie, alphabétisation, scolarisation et revenus par habitant).
S’agissant de la lutte contre la pauvreté, l’appui du PNUD par exemple, a eu des incidences sur l’élaboration de politiques sectorielles (emploi, PME, artisanat, industrie, commerce), la stratégie nationale de micro finance, la mise à jour du Programme national d’appui au secteur privé et du diagnostic du processus d’industrialisation rurale.
En partenariat avec la FAO, le BIT, le FENU et l’ONUDI et avec le secteur privé, plus de 40 000 emplois ont été créés en 2005 et 2006 dans des domaines très variés (soie, fruits et légumes, gemmologie, élevage, mécanique, maçonnerie). À cela, il convient d’ajouter les résultats en matière d’alphabétisation et d’insertion sociale et professionnelle des analphabètes, en collaboration avec l’UNESCO.
Dans le domaine de l’investissement, l’initiative Growing Sustainable Business a permis d’intéresser le secteur privé à la lutte contre la pauvreté, et de fournir un appui à la mise en place du Conseil pour le développement économique de Madagascar destiné à faciliter l’investissement.
Et les exemples que je vous donne là ne sont pas exhaustifs. Maintenant, pour répondre à votre question, je viens d’apprendre que la présence de Madagascar n’est pas souhaitable aux réunions annuelles du FMI et de la Banque mondiale en Turquie et que 1’euro vaut 3000 Ariary.
C’est bien dommage car tous les efforts faits en sept ans pour asseoir cette image de pays respectable et digne de confiance tombent à l’eau. Car il ne faut pas se voiler la face, la non invitation à ce genre de réunion signifie que le pays est rangé dans la catégorie des pays non fréquentables avec des dirigeants indésirables et qualifiés de "persona non grata".
Ensuite être écarté de la réunion du F M I signifie l’arrêt des financements extérieurs, aucun organisme de financement légal et normal au monde n’accorde son financement sans l’aval du FMI. Or le budget de Madagascar est composé à plus de 80 pour cent du financement extérieur.
Concernant les effets néfastes de la crise, laissez-moi en premier lieu reprendre certaines analyses récentes de personnes et d’organismes très qualifiés :
* Mme Krystyna Bednarska, Chef du Programme Alimentaire des Nations Unies (PAM) a expliqué déjà au 20 mars 2009 que les pertes d’emplois du fait de la crise politique risquent de précipiter les pauvres et les classes moyennes basses dans la misère. Quant aux plus démunis, qui sont estimés à plus de 500.000, ils ne peuvent même pas s’offrir les denrées de première nécessité à cause de la crise en cours. Cela est en train de se vérifier, aujourd’hui plus de 400 entreprises ont déjà fermé.
* Rien que dans le secteur tourisme, la baisse de l’activité a entraîné un déficit de l’ordre de 390 millions de dollars américains, et près de 25.000 métiers sont sérieusement menacés, selon le Bureau des Nations Unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA).
* Enfin, le porte-parole de la société civile, Monsieur Roland Razafindramanitra, a livré ses propres évaluations, le lundi 3 août à la Résidence Ankerana. Se référant aux données chiffrées du ministère de l’Economie du mois de mai 2009, la société civile a répertorié au total 15 000 pertes d’emplois en raison de la crise. Se fondant sur les enquêtes effectuées par les groupements professionnels comme le GEM et le FIVMPAMA, elle établit 3 700 pertes d’emplois directs dans le commerce et le service. 153 entreprises, 55 établissements hôteliers et 51 entreprises en zone franche, relève-t-elle, ont dû avoir recours au chômage technique ; réduisant ainsi 2041 personnes, dont 823 dans le secteur tourisme, au chômage technique.
Selon ce Monsieur, la crise perdure, c’est le KO pour le monde des affaires et le chaos social. Un crime que la société civile ne peut laisser faire. Moi je dis qu’il a raison.
Personnellement, j’estime le nombre de travailleurs qui vont perdre leur emploi entre 150 000 et 200 000 ce qui signifie globalement qu’entre 750 000 et 1 000 000 de personnes vont se retrouver complètement démunies rien qu’à Antananarivo, car rien qu’avec l’AGOA, 70 000 emplois sont, à ce jour, déjà perdus.
Pour synthétiser sur ce point j’aimerais rappeler que lors de l’élaboration du budget 2009, notre prévision de taux de croissance était de 7,5 et maintenant la prévision à la fin du premier semestre 2009 est de 2,2. En matière de balance de paiement en 2008 fin du premier semestre nous avions plus de 66 millions de DTS, maintenant à la même époque nous avons un déficit de moins 177 millions de DTS.
Donc on va, je dirais même, on court vers la catastrophe socio-économique et humaine ".

2)Outre les emplois directs et indirects, pouvez-vous évaluer les conséquences sociales sur les bénéficiaires des programmes tels le PSI ou la lutte contre le SIDA et les MST ?

C’est très simple, vous savez, quand vous ne travaillez pas, vous ne pouvez pas vous nourrir convenablement et votre corps devient facilement vulnérable. Ensuite comme tout le monde le sait, l’oisiveté est la mère de tous les vices. La question est maintenant de savoir si les subventions reçues pour ces programmes sont catégorisées dans les aides humanitaires. Je ne pense pas car la lutte contre les fléaux sanitaires tels que le sida, la malaria relève plutôt d’un programme de gouvernement. Par ailleurs, il n’y a pas que le chômage, mais il y a d’autres facteurs générés par cette crise qui vont contribuer à l’augmentation des risques de prolifération de ces terribles maladies, il en est ainsi de la gabegie instaurée par le pouvoir putschiste, de l’indiscipline qui est devenue le mode de vie et de pensée pour beaucoup de gens. Les risques sont tellement incommensurables qu’il est hasardeux de faire une quelconque évaluation fiable qui sera démentie par une aggravation de la situation demain. C’est malheureux, mais je répète encore on court vers une catastrophe socio-économique et humaine

3) On dit ici que vous êtes victime de vos propres proches collaborateurs qui vous ont induit en erreur. Lequel ou lesquels parmi eux ont été contre vos projets d’amnistie ou de réconciliation ?

Non, je ne suis pas victime, c’est le peuple malgache qui est victime des agissements malsains de ces gens qui ne pensent qu’à leurs intérêts personnels. Et quitte à renier tout sens de l’éthique, ils sont capables de faire des pactes même avec le diable.
L’amnistie et la réconciliation nationale, je les ai déjà proposées lors d’un discours à Antsiranana. C’était lors de la première législature. Tout est clair non ? "


4) Quand à un moment donné vous accusiez directement la France d’être votre détracteur sinon d’avoir appuyé les putschistes, aviez- vous des preuves ou du moins des indices probants ?

"Il ne faut plus infantiliser le peuple malgache. Il est capable d’analyser les faits qui se passent actuellement dans son pays. Et en outre, il ne faut pas oublier que Madagascar est le pays où il y a la plus forte congrégation française en Afrique subsaharienne avec tout ce que cela suppose et engendre. Et savez-vous pour se détendre un peu que même en anglais on dit coup d’état" ?


5) Quel est le message que vous voulez adresser aux partisans des trois mouvances qui s’opposent à l’initiative unilatérale de Andry Rajoelina ?

"Le principe que nous avions soutenu à Maputo et que nous soutenons encore peut se résumer ainsi : Plus jamais de coup d’Etat à Madagascar, en Afrique et partout dans le monde. Ensuite nous étions, je pense des hommes d’honneur et des patriotes pour avoir signé les accords de Maputo. Tenons nos engagements et vous les partisans de chaque mouvance, aidez nous par tous les moyens à rendre effectifs ces accords. Que Dieu nous bénisse ! Merci beaucoup".

Propos recueillis par Raw
http://www.courriermada.com/

jeudi 17 septembre 2009

Appel de la mouvance Ravalomanana

L’intérêt supérieur de la Nation nous impose de changer de stratégie dans notre combat pour le retour de la légalité. Ce n’est pas une capitulation.La sagesse malagasy nous apprend que nous ne pourrons obtenir gain de cause dans le désordre et la violence.Selon la pensée malagasy, la force ne peut anéantir l’esprit. Nous allons poursuivre notre combat dans le calme et le respect de l’intérêt général.

Nous n’avons pas obtenu l’autorisation d’occuper la Place de la Démocratie alors nous ne devons pas nous disperser et donner ainsi l’occasion à des profiteurs incontrôlables de piller et de vandaliser les biens publics et de faire porter à la Mouvance Ravalomanana la responsabilité des préjudices.

Nous lançons cet appel car un tel désordre ne nous mènera à aucune solution. La primauté de la raison contre la force, qui est le fondement de notre identité profonde de Malagasy, nous oblige à respecter notre stratégie basée sur la non violence, qui va faciliter notre lutte en faveur de la légalité.

Nous allons donc revenir à la Place de la Légalité, au Magro, demain vendredi 18 septembre 2009, à partir de 13 heures. Comme d’habitude, nous commencerons notre réunion par une prière pour la Nation, et continuer ensuite sur les différents rapports et consignes relatifs à la Charte de la Transition que nous avons signée à Maputo et qui doit conduire notre pays vers la fin de cette crise politique. Nous vous encourageons dans vos efforts.

Que notre engagement nous apporte la sérénité à laquelle nous aspirons tous !

Pour la Mouvance Ravalomanana
Fetison Rakoto AndrianirinaChef de Délégation

mercredi 16 septembre 2009

La Journée mondiale de la « Démocratie » (ONU) bafouée à Madagascar

Comité de Soutien de la Démocratie, de la Constitution et de la République Malgache : Comité RRM-Europe

Depuis 2007, le Conseil Economique et Social des Nations Unies (ECOSOC) a proclamé « journée mondiale de la Démocratie », la journée du 15 septembre.

Le 1er janvier 2008, Marc Ravalomanana, Président de la République Malgache, a permis à Madagascar d’être membre de l’ECOSOC, afin que Madagascar puisse célébrer cette journée mondiale de la « Démocratie » et vivre la vraie notion de la devise du pays : «Liberté, Patrie, Progrès ».

Le terme « démocratie » provient de deux mots grecs : demos, qui signifie « le peuple », et kratein, qui signifie « gouverner ».

Depuis le Coup d’Etat de Andry Rajoelina et consorts, la vraie « Démocratie » a été bafouée à Madagascar.

Interdit de radio et de télévision nationale, interdit de se rassembler, notamment sur la place de la « Démocratie » à Antananarivo, le peuple « Malagasy » manifeste son mécontentement envers le régime sanguinaire et arbitraire « HAT » dans les rues de la capitale.

Si la population avait pu s’exprimer sur la place de la « Démocratie », il n’y aurait pas eu ces escalades de violences initiées par ces jeunes milices non apparentés au mouvement légaliste.
C’est vraisemblablement une tactique voulue par le gouvernement « putschiste » pour arrêter illégalement les grévistes et les dirigeants des mouvances «légalistes».

La HAT a oublié que le droit de grève et la liberté de manifester sont des droits universels.

L’impunité de ces milices armées de la CAPSAT est totale et débouche trop facilement sur l’arrogance et un arbitraire laissé à la liberté de jeunes soldats. Ils prennent plaisir à faire peur, à opprimer, voire à humilier, arrêter des écoliers, des étudiants, des femmes, des vieillards, des élus, des pasteurs, des fonctionnaires… selon leur humeur.

Le 15 septembre 2009, l’UIP (Union International des Parlementaires) et les parlements du monde entier célèbreront la deuxième Journée internationale de la démocratie, proclamée par l’Assemblée générale de l’ONU en 2007.

La Journée internationale de la démocratie vise à la fois à célébrer la démocratie et à ne pas perdre de vue qu’il est tout aussi urgent aujourd’hui que par le passé de promouvoir la démocratie et de la protéger.

Le choix du 15 septembre pour la Journée internationale de la démocratie correspond à l’adoption, en septembre 1997, de la « Déclaration universelle sur la démocratie par l’UIP. »
Cette Déclaration pose les principes de la démocratie, elle définit les éléments et les fonctions d’un gouvernement démocratique et affirme la dimension internationale de la démocratie.

A Madagascar, les soi-disant « pourparlers » et les différentes négociations au « Hintsy » Ambohimanambola, à l’EKAR Antanimena, au Carlton, à Ivandry, à Maputo, ou à Anosikely, ont tous été bafoués par le régime « putschiste », et ont abouti au Coup d’Etat, aux Kidnapping, aux meurtres, aux rackets, et aux répressions du peuple…

Aujourd’hui, le peuple « Malagasy » a pris en main sa destinée en manifestant volontairement dans les rues de la Capitale, et c’est ce que nous appelons une « Démocratie ».

Une chose est sûre : « la « HAT » est foutue ; le peuple est dans la rue. »

Le peuple « Malagasy » veut un « Retour à l’Ordre constitutionnel », convention adoptée par toutes les instances internationales, et un retour sans conditions à Madagascar du Président élu démocratiquement, Marc Ravalomanana.

Comité de Soutien de la Démocratie, de la Constitution et de la République Malgache : Comité RRM-Europe

De Quel Droit Monsieur Roindefo !

De Quel Droit Monsieur Roindefo !
Vous usurpez le nom de Premier ministre. Souvenez vous que vous faites partie d’un gouvernement fantoche qui a pris le pouvoir par la force et nullement élu par le peuple.
De quel droit vous réprimez Ce Peuple Malgache qui ne réclame que son droit et le retour à un gouvernement élu et légal.
Les accords de Maputo I et II que vous avez hélas bafoués étaient plus que nécessaires pour retrouver la paix et à faire entendre le choix du Peuple à terme.
Vous êtes là uniquement pour vous enrichir et saigner le Pays. Loin de vous, l’idée de développer Madagascar. Arrêtez votre barbarie. !
Nous, GTT La Réunion :
- Condamnons fermement les actes de répression perpétrés par Monsieur Roindefo depuis deux jours.
- Appelons la population à rester solidaires et à résister à cette dictature qui se profile.
- Appelons les leaders des 3 Mouvances à mener ensemble cette résistance.
- Appelons encore une fois la Communauté Internationale à prendre de vraies mesures pour protéger le Peuple Malgache qui ne fait que défendre son choix.
Les Gasy Tia Tanindrazana La Réunion
Diffuser :






A lire également :
Communiqué RRM-Europe : appel à l’armée de la SADC
Communiqué de remerciement des quatre mouvances
Maputo : Communiqué du collectif GTT
Communiqué : « le Général Dolin à La Réunion »
Manifestation sur l’Ile de la Réunion

samedi 12 septembre 2009

11 septembre 2009, répressions sanglantes à Madagascar : « Que Justice soit faite » par SADC

Communiqué



Marc Ravalomanana : « Pour toutes ces raisons, je vous demande votre aide pour sauver Madagascar du Chaos et de l’Anarchie. J’ai besoin de votre appui pour retourner dans mon pays. La situation qui prévaut à Madagascar est inacceptable. Les règles légales et la démocratie doivent être rétablies ». Ci-dessous * (Réf. : SADC 30 mars 2009).

Au moment où les Etats Unis d’Amérique commémorent les attentats terroristes du 11 septembre 2001, les mutins du nouveau gouvernement « Putschiste » de Andry Rajoelina et de Monja Roindefo terrorisent le peuple « Malagasy » avec des bombes lacrymogènes, arrêtent des « légalistes, des femmes et des enfants », et tirent à balle réelle sur une foule de gréviste, pacifique et non armée, venue sur la Place de la Démocratie à Antananarivo Madagascar.

Le Peuple malgache, la Communauté internationale et la Justice internationale jugeront et sanctionneront Andry Rajoelina, Monja Roindefo et les mutins CAPSAT pour les chefs d’accusations suivants entre autres : Coup d’Etat armé, Crimes contre l’Humanité et non respect des Droits de l’Homme et du Citoyen.

Il faut rappeler qu’en Afrique, l’UA et la Communauté internationale ont déjà adopté comme principe de sanctionner les personnalités auteurs de coup d’Etat et il n’est pas rare que les principaux acteurs des actes anticonstitutionnels soient l’objet de poursuites judiciaires et d’interdiction d’entrée dans quelques grandes capitales. Il en était ainsi des putschistes guinéens et mauritaniens jusqu’à un retour à l’ordre constitutionnel.

Nous réitérons donc notre appel à certains représentants diplomatiques à Madagascar d’arrêter toute coopération internationale avec le pouvoir « putschiste » HAT, et par la présente, nous portons en prière tous les victimes de la répression sanglante de ce jour 11 septembre 2009 à Madagascar : « Que justice soit faite » par la SADC.

Communiqué des Comités de Défense de la Démocratie de Madagascar et Comité RRM Europe
Réf. : SADC 30 mars 2009 :

Discours de Son Excellence Marc Ravalomanana, Président de la République de MadagascarSommet extraordinaire de la SADC, 30 mars 2009, Swaziland(Traduction libre, et version originale en anglais)

Votre Majesté, Roi Mswati III,
Excellence Monsieur le Président Motlanthe,
Excellence Monsieur le Secrétaire Exécutif de la SADC
,Excellences,Honorable Ministres,
Mesdames, Messieurs

Je voudrais remercier sa Majesté le Roi Mswati III et le Président Motlanthe pour avoir appelé ce sommet extraordinaire de la SADC. A plusieurs occasions, la SADC a évalué la situation sur le terrain et effectué des rapports à sa Majesté et au Président Motlanthe

La mission ministérielle, dirigée par le Ministre des Affaires étrangères du Royaume du Swaziland, a pu également juger la situation, qui a été vraiment intense Voila pourquoi, ce sommet est d’une importance capitale pour la population de Madagascar. Leur future dépend de ce qui sera décidé.

Majesté, Excellences, Je n’ai jamais démissionné, J’ai été forcé de quitter le pouvoir, sous la menace d’une arme, le 17 mars.Ma famille et moi, étions entourés par des soldats qui nous menaçaient. Mon fils et sa femme étaient obligés de se cacher dans la forêt.

La seule échappatoire pour nous était de quitter le pays.Andry Rajoelina, l’ancien Maire de la Capitale a pris le pouvoir à travers le terrorisme. Il a incité à des violences et des destructions sans précédent. Et depuis le 26 janvier. Les stations de radio et de télévision nationale ont été incendié et plus de 20 centres d’achat ont été détruits et brulés, Rajoelina a utilisé ses propres stations radio et Télévision pour faire des propagandes subversive.

A travers ces stations, il a fait circuler des rumeurs contre le gouvernement.Il a utilisé cette stratégie pour :
1) terroriser la population et
2) déstabiliser le pays

L’économie est ruinée : une centaine d’affaires ont du fermer à cause de plusieurs pertes.Les forces de l’ordre n’ont pas pu prévenir la vague de destruction parce qu’il y avait un manque d’équipement anti – émeute. Elles ont été assiégées par l’ampleur des violences organisées.Andry Rajoelina a déclaré très tôt qu’il voulait prendre le pays en charge le 31 janvier, il a ordonné au pays tout entier à suivre son leadership.

Il a dit à l’administration et aux forces de l’ordre qu’iles étaient sous son commandement. Et jour après jour, il a orchestré des démonstrations perturbatrices, vis-à-vis du public et du secteur privé.

Le 7 février, il s’est auto proclamé « Président de la Haute Autorité de Transition ». Il a désigné un Premier Ministre, qui a désigné les Ministres.Tous ces évènements s’étaient déroulés durant les mouvements de rue. Il a ensuite tenté de prendre le palais présidentiel et les ministères. Il a échoué à cette étape.

Comme ses intentions de prendre illégalement le pouvoir est devenu apparent, et que les violences ont continué, il a commencé à perdre du soutien. Dans ses discours, il a commencé à menacer les citoyens : ceux qui ne voulaient pas le suivre verront leurs maisons marquées. Son équipe a commencé à envoyer des menaces aux ministres, députés, sénateurs et directeurs médias. Deux journaux ont du arrêter leur publication.

Il a par la suite déclaré qu’il prendrait le pouvoir avec l’aide de forces armées.

Le Dimanche 8 mars, il a organisé une mutinerie au niveau d’une faction de l’armée. Les sous officiers s’étaient rebellés contre les officiers supérieurs. Quelques officiers ont été pris en otage dans un baraquement militaire.

Son Ministre de la Justice a lancé un mandat d’arrêt contre les membres de cabinet. Avec l’aide des mutins, il a pris le bureau du Premier Ministre le vendredi 13 mars.Trois jours plus tard, les soldats mutins ont investi le Palais Présidentiel situé en ville.

Le mardi 17 mars, il a envoyé ses troupes pour prendre le Palais d’Etat d’Iavoloha, où j’ai l’habitude de résider et de travailler. Ils ont dispersé des milliers de partisans qui s’étaient installés à l’extérieur du palais

Le même jour, les officiers mutins troublent un meeting. Ils ont menacé avec des armes des diplomates, des membres de l’Eglise, de la société civile et de l’armée. Ils ont même pris en otage des hauts gradés de l’armée et un pasteur. Ils ont demandé à ce que le pouvoir soit remis à Rajoelina.Quand il est arrivé au pouvoir, Rajoelina a dissout le parlement et le cabinet.

Il a aussi modifié la constitution, en changeant la structure de la Haute Cour Constitutionnelle. Résultat, 10 des 11 membres ont été désigné par lui – même et son gouvernement.La population de Madagascar ne veut pas de ce régime anti – démocratique. Tout au long de la semaine, la population a manifesté contre le régime et a demandé mon retour.

Plus de 30 000 personnes ont protesté Samedi dernier.Malheureusement, les violences et intimidations prévalent encore. Après la manifestation de Samedi, un groupe de soldat rebelle et quelques militants ont chassé la population qui a dirigé une manifestation pacifique dans la Capitale, Antananarivo.

Ils ont tiré sur les manifestants. 7 sont morts et plus de 30 ont été blessés. Plusieurs personnes sont portées disparues. Plusieurs ont été arrêtées.Majesté, Excellences, je suis très désolé pour cela. Madagascar allait bien.

Nous étions classés parmi les économies les plus performantes en Afrique Sub Saharien avec un taux de croissance de plus de 7% l’année dernière. Maintenant il y a une totale perte de confiance aux investissements à Madagascar.

Les investissements se retirent, la communauté internationale a suspendu son aide. La population la plus pauvre de Madagascar est le plus qui en souffrira. Elle ne mérite pas la situation.Majesté, Excellences, les derniers mois ont été les périodes les plus difficiles de ma vie. Je suis affecté par les pertes inutiles de vies, les destructions insensées de tout ce que nous avons accompli.

Majesté, Excellences, la seule solution à cette crise est le retour au pouvoir du Gouvernement démocratiquement élu. C’est ce que demande la population de MadagascarC’est la raison pour laquelle elle manifeste dans plusieurs parties du pays demandant mon retour.Le coup et le régime actuel sont chaque jour en train de détruire Madagascar. Une faction de l’armée est hors de contrôle. Les fonctionnaires sont en grève.

Les fonds gouvernementaux ont été retirés. La population refuse de payer des impôts à un gouvernement non démocratique.Pour toutes ces raisons, je vous demande votre aide pour sauver Madagascar du Chaos et de l’Anarchie.

J’ai besoin de votre appui pour retourner dans mon pays. La situation qui prévaut à Madagascar est inacceptable. Les règles légales et la démocratie doivent être rétablies

Une fois de retour au pouvoir, je m’engage à:

-1. Constituer un gouvernement de consensus.

2. Mettre en place une Commission Electorale Indépendante

3. Restructurer et ré entrainer l’armée et la police, avec le soutien de la SADC et les autres partenaires

4. Améliorer le climat des investissements

5. Assurer que les règles et la loi soient observés

6. Tenir une consultation nationale soit un référendum soit une élection

Pour conclure, je plaide pour une intervention de la SADC pour déloger les insurgés et restaurer la démocratie dans mon pays.

Je tiens à remercier le Président Molanthe, Président de la SADC, le Roi Mswati III, le président de l’organe politique, de défense et de sécurité de la SADC et tous les chefs d’Etats et de Gouvernement qui ont assisté à ce sommet.

Merci pour vous soutien et votre compassion. J’ai totale confiance en la solidarité et le soutien mutuel entre les membres de la SADC.Merci.

Communiqué des Comités de Défense de la Démocratie de Madagascar et Comité RRM Europe

La Mouvance Ravalomanana rejette toute forme de violence d’où qu’elle vienne

.
Depuis le début de cette crise, elle a toujours prôné et a adopté la « non violence » comme stratégie de lutte, de résistance et de résolution de cette crise.

De ce fait, elle condamne avec vigueur :

  • Les actes d’agression des forces de l’ordre à Ambohijatovo et sur la Place du 13 Mai, contre la foule voulant se réunir sur la Place de la Démocratie, laquelle place a été pourtant dédiée par le Maire d’Antananarivo aux citoyens qui ont besoin de dénoncer l’arbitraire des dirigeants
  • Les actes de barbarie perpétrés sur des civils et notamment des expatriés par des individus incontrôlés et malintentionnés,
  • Le refus de la liberté d’expression sous toutes ses formes.


Aussi, la Mouvance Ravalomanana et ses partisans tiennent à exprimer ici leur vive inquiétude quant au devenir de la vraie démocratie à Madagascar et expriment leur réconfort à toutes les victimes de ces actes de violence.


Enfin, elle encourage la poursuite du dialogue en vue de rétablir l’ordre et la sécurité dans tout le pays. La mise en place consensuelle de toutes les institutions de la Transition Conventionnelle demeure la seule issue possible à cette crise.


Fait à Antananarivo, le 11 Septembre 2009

Pour la Mouvance Ravalomanana
Fetison Rakoto Andrianirina
Chef de Délégation

La Mouvance Ravalomanana rejette toute forme de violence d’où qu’elle vienne

.
Depuis le début de cette crise, elle a toujours prôné et a adopté la « non violence » comme stratégie de lutte, de résistance et de résolution de cette crise.

De ce fait, elle condamne avec vigueur :

  • Les actes d’agression des forces de l’ordre à Ambohijatovo et sur la Place du 13 Mai, contre la foule voulant se réunir sur la Place de la Démocratie, laquelle place a été pourtant dédiée par le Maire d’Antananarivo aux citoyens qui ont besoin de dénoncer l’arbitraire des dirigeants
  • Les actes de barbarie perpétrés sur des civils et notamment des expatriés par des individus incontrôlés et malintentionnés,
  • Le refus de la liberté d’expression sous toutes ses formes.


Aussi, la Mouvance Ravalomanana et ses partisans tiennent à exprimer ici leur vive inquiétude quant au devenir de la vraie démocratie à Madagascar et expriment leur réconfort à toutes les victimes de ces actes de violence.


Enfin, elle encourage la poursuite du dialogue en vue de rétablir l’ordre et la sécurité dans tout le pays. La mise en place consensuelle de toutes les institutions de la Transition Conventionnelle demeure la seule issue possible à cette crise.


Fait à Antananarivo, le 11 Septembre 2009

Pour la Mouvance Ravalomanana
Fetison Rakoto Andrianirina
Chef de Délégation

Dommages et intérêts : qui va payer

(10 Septembre 2009)
Opinion
L’économie malagasy est en plein déclin et la situation sociale empire de jour en jour. Les prix ne cessent d’augmenter, le nombre de nouveaux chômeurs également et la situation financière de l’Etat nepermet pas d’aller dans le sens du développement.

Gaspillage etdépense incongrue constituent les mouvements des comptes publics, les aides sont coupés, les caisses sont presque vides si ce n’est déjà vides. Et le pire est encore à venir.

L’optimisme devrait certes être le maitre mot actuellement, ne pas baisser les bras, tomber dans le fatalisme serait abandonner par forfait.

Peut – être. Mais jusqu’à présent, l’évolution des évènements annonceun avenir plus que critique de la situation socio – économique dupays.Qui va trinquer ? Mais la population.

Des politiciens peuvent faire des grands discours comme dire queMadagascar peut se passer des bailleurs traditionnels, ils peuventprétendre trouver d’autres sources de financement et annoncer que lenouveau gouvernement est à pied d’œuvre pour faire avancer le pays.Mais les discours ne nourrissent pas un peuple qui coure à la famineet ne remplissent pas les caisses d’un Etat enclin à la faillite.

Et arranger des belles paroles n’enlèvent en rien à la vérité des faits.Madagascar qui se retire des bailleurs traditionnels facile à dire etc’est déjà en cours, mais ce n’est pas Madagascar qui se retirera cesont les bailleurs qui vont rejeter le pays.

Trouver d’autresfinancements, il faudra bien étant donné que les « anciens partenaires» abandonneront le pays si l’environnement ne leur est pas « favorable». Jusqu’à trouver une solution de rechange, le pays s’enfoncera, la viedu pays et de sa population n’attendant pas après la fierté(l’imbécilité) des politiciens.

Les personnes qui se sont appropriées le pouvoir semblent en effet oublier qu’outre les aides et financements extérieurs, les caisses del’Etat vivent avec les impôts et taxes que la population verse. Lesforces de l’ordre, c’est la population qui les paye, tout comme cesmembres du gouvernement et leur Président, les travaux dedéveloppement, les remboursements des financements extérieurs (il y ena qui doivent être remboursés)….

Et comment les malagasy pourront – ils s’acquitter de leur obligationvis – à vis de l’Etat s’ils n’arrivent même pas à vivre. Quand on roule en voiture de luxe, que l’essence est payée par les contribuables et que les salaires s’élèvent à plus de 2 millionsd’ariary par mois, il est facile de dire qu’il faut se préparer à quelques difficultés.

Maintenant et après, (que la situation politique s’arrange ou pas),c’est la population qui trinque. Car pour relever le pays, même si les aides extérieurs reprennent, la population devra encore payer poursortir de la situation de misère dans laquelle les politiciens enplace laisseront le pays.Ce qu’il faudrait, ce serait mettre en place des mesures selonlesquels les personnes responsables du déclin du pays « paient » pour rétablir le même pays.

En gros, les milliards engrangés en quelques mois par les détenteurs du pouvoir devraient être réquisitionnés pourrenflouer les caisses de l’Etat et rétablir le pays dans ledéveloppement. Ce qui serait normal parce que ces richesses ont étéaccumulées d’une manière « douteuse » sur le dos du simple contribuable.Au nom du Fihavanana, on peut appeler à la réconciliation et à lanégociation.

Au nom du Firaisankina, on peut demander à la population de serrer la ceinture. Mais il ne faut pas non plus prendre les malagasy pour des pigeons qu’on peut plumer à tout va. Les petits «tahiry » des malagasy n’ont pas été constitués pour enrichir lesfourbes et les paresseux.

Ambohijatovo pour réunir les trois mouvances

(10 Septembre 2009)

Premier regroupement public entre la mouvance Ravalomanana et ZafyAlbert. Une délégation de représentants de la mouvance Zafy a participé à la manifestation sur la place de la légalité jeudi. Les partisans de la mouvance Zafy viendront nombreux pour les autresrassemblements selon Tabera Ramanantsoa.

Voir les deux mouvances réunies à Ankorondrano aurait été inimaginable les mois précédents, mais chacun aura mis son égo politique de côtépour atteindre un même but, déchoir Rajoelina et son gouvernement. L’ambiance a été brulante sur la place de la légalité, lesmanifestants ont été revitalisés par les différentes déclarations desorateurs. Rajoelina et son gouvernement ont bafoué les accords deMaputo, Rajoelina est un dictateur, Rajoelina et son gouvernement ne sont pas les bienvenus à la tête de l’Etat, il faut remettre le pays à l’ordre constitutionnel, tels ont été en gros les messages véhiculés.

Les deux mouvances se redonnent rendez – vous vendredi, cette fois -ci avec la mouvance Ratsiraka. Le rassemblement se fera sur le jardinmythique de la place de la démocratie à Ambohijatovo.Cette sortie est une reconquête de la place de la démocratie, ledernier rassemblement des légalistes à Ambohijatovo remonte à la mi –juin.

Une grande marche avait alors été organisée par les partisans dela légalité pour rallier le Magro Ankorondrano et la place de ladémocratie Ambohijatovo pour un rassemblement de prière. Quand leslégalistes voulaient reprendre le rassemblement sur la même place lelendemain, ils avaient été empêchés et repoussés par les forcesmilitarisées. La place de la démocratie n’a plus accueilli demouvement politique depuis, la place a même rarement accueilli derassemblement (tout court).La sortie de vendredi sera ainsi un évènement.

L’accès d’Ambohijatovo sera – t – il barricadé ? Les forces militarisées seront – elles présentes pour empêcher l’entrée ? Le mouvement sera – t – il une foisde plus réprimé ? Car si le mouvement légaliste avait toujours suiviune tendance pacifiste, la répression du mouvement a toujours étéviolente.

Les réponses seront pour vendredi mais la déclaration du préfetd’Antananarivo donne déjà un avant – gout, le préfet a annoncé qu’ilfaut une autorisation pour une manifestation publique.

En tout cas, les trois mouvances viennent d’entamer la première phasede leur action commune. Une mobilisation de la population en parallèleavec des actions de concertation pour reprendre les négociations surles principes de Maputo.

Rajoelina déclare la guerre – les trois mouvances prêtes pourl’offensive

(09 Septembre 2009)

Dernière tentative de la mouvance Zafy. Au nom du Fihavanana malagasy,la mouvance Zafy Albert a lancé un dernier appel à Rajoelina et samouvance pour reprendre le dialogue entre les quatre mouvances. Une lettre va être envoyée à Rajoelina et sa mouvance d’après lesexplications de Manoro Régis, porte parole de la mouvance Zafy, lettre qui posera des conditions fermes pour que la mouvance Rajoelinarevienne sur la table. Un appel de la dernière chance qui s’il ne reçoit pas un écho favorable se changera en action concrète de rejet.

Le ton de la mouvance Zafy annonce un ultimatum à l’endroit de lamouvance Rajoelina de revenir dans l’esprit des négociations, faute dequoi, la mouvance passera au plan B.

Ce que Rajoelina et sa mouvance font est une pure provocation selon Manoro Régis. Ils ont trahi les accords de Maputo et ont compromis lesefforts de négociations. « Rajoelina et la mouvance qu’il conduitcherche la guerre, et si c’est la guerre qu’ils cherchent, nous devonsnous préparer à cette guerre ». « Nous », il s’agit des trois mouvances (Ravalomanana, Zafy et Ratsiraka).Les trois mouvances vont se rapprocher pour se pencher sur ce qui va être entrepris.

Dans les couloirs, l’idée d’un gouvernement deconsensus, une mobilisation générale des partisans des trois mouvancesse confirment. Ceci n’entrave pas cela, la mouvance Ravalomanana continue lamobilisation contre le coup d’Etat. Réunis par milliers sur la placede la légalité, les partisans de la légalité manifestent leuropposition contre le gouvernement unilatéral et dictatorial deRajoelina.Les partisans de la légalité ont toujours démontré leur volonté des’opposer au coup d’Etat.

Des manifestations pacifiques ont été tenuesdepuis le 21 mars malgré les répressions et intimidations violentes.Après une interruption par respect des accords de Maputo I, lesmanifestations ont repris le 28 aout après Maputo II pour s’opposer àla nomination de Rajoelina à la tête de la transition et elles se sontrenforcées depuis vendredi dernier quand Rajoelina a ordonné la miseen place du nouveau gouvernement Roindefo.

Les partisans de lalégalité réclament plus de fermeté à l’encontre du nouveaugouvernement et de son président.Médias publics: tribunes exclusives (09 Septembre 2009)Zafy Albert se heurte aux portes de la TVM et la RNM. Deux joursmaintenant que le professeur a demandé aux chaînes nationales un tempsd’intervention mais la demande essuie un report indéfini. Les membresde la mouvance Zafy Albert ainsi que ses partisans avaient pensémarcher en groupe jusqu’aux sièges des chaines a déclaré Manoro Régis,mais par respect du Fihavanana, une délégation a été envoyé pours’enquérir de la suite de la demande.

15 minutes de direct, c’est ceque le Professeur Zafy Albert demande. Une intervention pour fairepart de son opinion et éclairer la population sur les accords deMaputo et les derniers évènements.Zafy Albert pourra – t – il faire son intervention jeudi ? Pourquoi pas, Ratsiraka Didier a pu faire une intervention téléphonique sur la RNM mardi.

Indépendance des chaines nationales a été une des revendications des manifestants du 13 mai en leur temps. Les responsables des chaines avaient déclaré que les stations allaient être ouvertes à toutes les tendances quand la TVM et la RNM ont repris la diffusion à Anosy.La HAT jouit totalement de cette « ouverture ».

Les stations publiques sont les moyens les plus utilisées par Rajoelina et compagnie maiselles sont muselées pour les autres tendances (qui s’opposent àRajoelina) dont en tête de liste les partisans de la légalité. Il était exceptionnel de voir ou d’entendre des reportages concernant les manifestations des légalistes sur les stations. Et si couverture il ya, la tournure des commentaires ne reflète pas les faits.

Yves AiméRakotoarisoa avait fini par jeter l’éponge sur ses chancesd’intervenir sur la TVM. Au cours des manifestations des légalistes,Yves Aimé Rakotoarisoa avait demandé des dizaines de fois un débat au niveau de la télévision nationale, un face à face avec n’importe quel membre de la HAT (le plus compétent avait – il demandé) mais le face àface n’eu jamais lieu (n’y avait – il pas de compétent ?).

Le seul débat auquel Yves Aimé Rakotoarisoa a pu participer sur la TVM futcelui organisé avec les quatre mouvances quand celles – ci étaientrevenues de Maputo I.

L’ouverture tant prôné par Rajoelina sur le 13 mai n’est apparemmentdestiné qu’à ceux qui suivent sa « cause ».

Récidive à la HAT… Rejet de la SADC – Haro des trois mouvances

(08 Septembre 2009)

Le gouvernement nouvellement mis en place est le gouvernement de Rajoelina et non un gouvernement de Consensus. Les trois mouvances, Zafy, Ravalomanana et Ratsiraka ont clairement exprimé leur rejet du gouvernement du couple Rajoelina - Roindefo.

Ratsiraka et Ravalomanana eux – mêmes ont manifesté leur opposition au gouvernement et ont déclaré que leurs mouvances n’ont pas de représentant dans ce gouvernement. Mardi, Roindefo avait annoncé les noms des personnes qui constituent à partir de maintenant son gouvernement. Le gouvernement maintient la majorité des ministres HAT, il diffère du précédent par le rajout de nouveaux postes pour faire entrer de nouvelles personnes.

Rajoelina et Roindefo justifient la mise en place de leur nouveau gouvernement par les accords de Maputo I. Pour Rajoelina, dans ces accords, il a été annoncé la mise en place des institutions dans un délai de 30 jours, et c’est le cas. Pour Rajoelina et Roindefo, le gouvernement nouvellement en place est un gouvernement de consensus par la présence de personnes qui ont travaillé avec Ratsiraka et Ravalomanana.

Les personnes objets de spéculationAlain Tehindrazanarivelo (vice premier ministre chargé de la santé publique), Maharante Jean de Dieu (ministre de l’élevage) et Mamy Ratovomalala (ministre des mines) ont travaillé pour Ratsiraka DidierJacques Sylla (président du congrès), Rajemison Rakotomaharo (vice – président), Cécile Manorohanta (vice premier ministre chargé de l’intérieur) ont travaillé pour Ravalomanana MarcAlain Andriamiseza (ministre des pêches) a participé dans la lutte pour la légalité.Ratsiraka : « Ceux qui ont travaillé avec moi ne sont pas tous des membres de la mouvance Ratsiraka... aucune de ces personnes ne sont de la mouvance Ratsiraka » Ravalomanana : « il est vrai que ces personnes ont travaillé avec moi mais elles ne sont pas de la mouvance Ravalomanana… elles cherchent des chaises (siège), la gloire, de l’argent, leurs intérêts personnels non l’intérêt de la population »

Pour Jacques Sylla et Rajemison Rakotomaharo, ils avaient déjà été vus en campagne avec la HAT quand celle – ci s’est mise en place. Le 14 mars, Jacques Sylla a été sur la place du 13 mai au côté de Rajoelina durant une manifestation de la HAT pour réclamer le départ du Président Ravalomanana. Rajemison Rakotomaharo a participé aux réunions organisées par la HAT comme les assises.

Ils n’étaient jamais membre de la mouvance Ravalomanana, au contraire, ils s’étaient mis à dos leurs anciens collaborateurs partisans de la légalité. La nomination de ces deux personnes dans le gouvernement a étonné peu de monde.

De ces noms, seul Alain Andriamiseza relève d’une des trois mouvances, mais sa présence au sein du gouvernement Roindefo n’est pas une représentation de la mouvance Ravalomanana.

Fetison Rakoto Andrianirina : « ces personnes ne s’y sont pas présentées au nom de la mouvance Ravalomanana mais en leur propre nom »Le cas de Andriamiseza a particulièrement indigné le révérend Satrobory. Lui de souligner que Alain Andriamiseza avait déjà été rejeté par les partisans de la légalité à cause de ce qu’il a fait.

Les partisans de la légalité avaient déjà émis des doutes sur Alain Andriamiseza et s’étaient interrogés sur sa « fidélité » à la cause légaliste contre le coup d’Etat (au mois de mai Andriamiseza avait été reçu au palais d’Ambohitsorohitra, au mois de juin, il avait fait des remarques contre le retour de Ravalomanana) que sa présence sur la tribune de la place de la légalité se faisait rare ces derniers mois. Des doutes qui s’avérèrent légitimes ?

Madagascar s’isole

Le gouvernement de Roindefo est désavoué de tout part. Outre les trois mouvances, des membres de la société civile et des forces vives à Madagascar, la SADC qui s’est réuni à Kinshasa vient de rejeter le gouvernement de Rajoelina – Roindefo. Madagascar demeure ainsi suspendu des organes de la communauté économique.

Et la réaction des autres membres de la communauté internationale risque de calquer celle de la SADC. La communauté internationale ayant condamné le coup d’Etat et réclamé le retour à l’ordre constitutionnel en ralliant l’appel à consensus du groupe de médiation.

Rakotoarisoa Jean Eric a manifesté son pessimisme sur l’obtention de reconnaissance de la communauté internationale. « il sera difficile d’obtenir une reconnaissance. La communauté internationale sait lire les accords qui stipulent clairement que les chefs des institutions doivent être consensuels, mais il est clair que ce consensus n’existe pas ».

Les sanctions internationales sont aux portes de Madagascar et la situation sur le terrain dans le pays risque de se rigidifier de plus en plus, la HAT persistant dans la dictature de l’unitéralisme. A Ankorondrano, la mobilisation des partisans de la légalité se renforce de jour en jour.

lundi 7 septembre 2009

Déclaration de la mouvance Marc RAVALOMANANA

Le Président Marc Ravalomanana rappelle sa position

Le Président Marc Ravalomanana rappelle sa position officiellement annoncée dans la Déclaration du 26 août 2009 lors des négociations de Maputo II. Il s’agit en substance du refus de toute légitimation d’un changement anticonstitutionnel et de la nomination des auteurs de coup d’état à la tête du pays.

Suite à la notification au Président Chissano de la réponse officielle de Monsieur Andry Rajoelina concernant la mise en place d’un nouveau gouvernement dans les 72 heures, et dont copie nous est parvenue, Le Président Marc Ravalomanana et sa mouvance ne peuvent adhérer à cette décision unilatérale de Monsieur Rajoelina dans la mesure où elle est en totale contradiction avec l’esprit et la lettre des accords de Maputo.

En conséquence, les membres de la mouvance Marc Ravalomanana ne participeront pas à ce gouvernement projeté par le tandem Rajoelina-Monja Roindefo. Toutes les personnes ou entités issues de la mouvance qui participeront à ce gouvernement, s’excluent d’elles mêmes de la mouvance Marc Ravalomanana.

Antananarivo, le 05 septembre 2009
Fetison Rakoto Andrianirina

Chef de Délégation de la mouvance Ravalomanana--------------------

dimanche 6 septembre 2009

Pas de participation à la dictature

(05 Septembre 2009)

Remerciement à tout va, annonce forte, Monja Roindefo a répondu au discours de Rajoelina par une volonté de tenir bon dans les nouvelles charges que son chef lui confie. Rajoelina par sa déclaration a selon Roindefo réaffirmé sa confiance en lui dans la conduite du gouvernement et il ne va pas le décevoir. Ainsi, Roindefo dans son programme va recevoir dimanche les CV de tous ceux qui sont intéressés à travailler avec lui et dans les organes de transition qu’ils vont mettre en place.

Roindefo a en effet annoncé que les candidatures neseront pas seulement pour le gouvernement mais aussi pour les autresinstitutions comme le congrès, le conseil supérieur, le conseil national de la réconciliation…Le discours de Roindefo se voulait rassurant et conciliant. Le gouvernement sera un gouvernement neutre, inclusif et consensuel dans sa composition a avancé Roindefo dans le discours qu’il a faitsamedi. Lui pourtant de déclarer en parallèle qu’il est juste que ceux qui ontsoutenu le mouvement de changement dans le pays composent en majorité le gouvernement, ceci face à la demande du groupe Force de changementqui réclame 70% des postes.

Pour les trois autres mouvances (Zafy, Ravalomanana et Ratsiraka), il n’est pas question de participer dans le gouvernement de Rajoelina etRoindefo. La déclaration rejette les principes mêmes des textes deMaputo I, les trois mouvances ne seront pas représentées dans cegouvernement unilatéral et ne le reconnaitront pas.

A la lecture d’une lettre attribuée à Didier Ratsiraka, un représentant d’annoncer que Didier Ratsiraka fait connaitre que ni l’Arema ni sa mouvance ne participeront dans ce gouvernement.

Manoro Régis de la mouvance Zafy de souligner que personne ne seraenvoyée pour représenter la mouvance dans ce gouvernement, aussi quiconque s’y présentera est un usurpateur. Une déclaration qui mérite d’être relevée, surtout que de son côté Roindefo a annoncé que des personnes des trois mouvances étaient intéressées à participer dans le gouvernement qu’il va mettre enplace.Niet. Le gouvernement qui sera mis en place ne sera jamais consensuel et inclusif même si il va compter dans ces rangs des personnes du TIM,du CRN, de l’AREMA…parce que ces personnes se seront présentées en leur propre initiative.

Le pays tout entier est maintenant pris à témoin sur celui qui estvraiment le dictateur selon Fetison Rakoto Andrianirina.

Rajoelina a décidé de mettre en place un gouvernement et va l’imposer au pays et à la population. Selon ce représentant de la mouvance Ravalomanana, Rajoelina est en train de jouer avec le pays.

Rajoelina a, encore une fois, décidé de s'imposer Président

Andry Rajoelina a decidé de rester président et il maintient Monja Rohindefo à la primature. Mais il le charge de former un gouvernement d'ouverture. L'information n'en est pas une. Rien ne change. On se demande de quelle ouverture il parle. Et surtout vers qui ?Qu'il garde son gouvernement tel qu'il est. Personne, à part les gens de son propre camp, n'est intéressé.

Par contre, il faut arrêter à chaque fois de mettre toute la classe politique dans le même sac en disant de manière indistincte: "ne prenez ni le peuple ni l'économie en otage". Ceux qui jouent avec la vie et l'avenir de tout un peuple sont clairement identifiés: les tégévistes. Il faut les condamner et leur faire comprendre par des actions concrètes qu'ii faut qu'ils arrêtent de narguer toute l'humanité.

Et plus, les condamnations ne leur font plus mal. Il faut passer à l'étape suivante: les sanctions individuelles. La communauté internationale ne doit pas chercher non plus à organiser un Maputo III. Le chef putschiste a dit qu'il n'y irait plus. Alors point n'est bésoin de chercher à ramener aux négociations des gens de mauvaise foi et de mauvaise volonté.

Puisque cette communauté internationale a condamné à l'unanimité le coup d'Etat perpétré par Andry Rajoelina et que ces mêmes putschistes sont en train de lui signifier clairement que ses prises de position et ses récommandations ne signifient pas grand chose, elle doit réagir et, surtout, arrêter de se déclarer neutre. On ne peut pas condamner et ensuite se déclarer neutre. Elle doit intervenir de tout son poids, et militairement s'il le faut, pour imposer au minimum une élection dans les meilleurs delais. Le sort de tout un peuple vaut bien cette ingérence.

DEVOIR D'INGERENCE

Que l'on n'invoque pas la notion de souveraineté pour refuser cette ingérence. La souveraineté, comme nous l'avons déjà expliqué, appartient au peuple. Dans une République et dans une démocratie, elle s'exerce au nom de ce peuple mais par des dirigeants... élus.

Des dirigeants qui se sont emparés du pouvoir par la violence n'ont aucune légitimité pour invoquer cette notion. Ils ont été les premiers à l'avoir violée par leur coup d'Etat. D'où, le peuple, la majorité, celle qui refuse la tyrannie de Tgv, ne peut être que pour l'application d'une autre notion: le devoir d'ingérence.

Ce, au nom de la solidarité universelle. François Mitterand, "Ma liberté ne vaut que si j'assume celle des autres" (in "L'abeille et l'architecte"). Les Malgaches sont alors en droit de demander aux autres de protéger ou de restaurer leur liberté. Le même Président disait aussi: "Laissez la tyrannie régner sur un mètre carré

Boucle infernal – le coup persiste

(04 Septembre 2009)

Le divorce est consommé, les chances pour que les quatre mouvances s’entendent se sont évanouies à jamais. Les négociations diplomatiquesn’ont abouti qu’à conforter la mouvance Rajoelina dans son égo.Rajoelina vient de traduire à son compte les accords de Maputo. Les institutions de la transition décrites dans les accords de Maputo I vont être mise en place selon Rajoelina, mais selon sa vision à lui.

Ainsi, il a donné ordre à Monja Roindefo de mettre en place « le gouvernement de la transition ». Celui qui n’a pas pu garnir les postes ministériels durant plus de six mois a 72 heures pour créer un nouveau gouvernement.Dans ce schéma, Rajoelina est décidé à se river à la chaise qu’il s’est lui-même attribué et confirme Roindefo à la place de Premier Ministre.

Quand à cette décision qu’il a prise, Rajoelina de déclarer que c’est l’aspiration du peuple malagasy. La théorie de la démocratie voudrait que la voix de la majorité soitle choix de l’entier et que passer aux urnes soit la manière pour le peuple d’exprimer son vote, mais après deux jours de consultation desa base (ses partisans et les politiques qui constituent la HAT), Rajoelina se fait porte voix de la population toute entière pour conduire à sa guise la transition. Combien se reconnaîtra dans cettedécision de Rajoelina ?Rajoelina est resté fidèle à ses principes et vient ainsi d’écarterd’une déclaration les accords de Maputo I dont la charte des valeursqu’il a annoncé être l’initiateur.L’équipe conjointe de la médiation a ainsi la position de la mouvanceRajoelina, La position des trois mouvances Zafy, Ravalomanana et Ratsiraka a obtenu un écho de la part de l’armée (des responsablesactuellement en place).

Le Général Ravelomanana Claude a déclaré quel’armée rejette la mise en place d’un directoire militaire et que lesforces armées rejettent toute nomination qui n’a pas reçu l’aval de lahiérarchie.Jeudi, Zafy Albert avait annoncé la décision des trois mouvances d’unesolution militaire pour les postes bloquants de la transition que sont la Présidence, la Vice – Présidence et la Primature.

« Il ne s’agit pas de directoire militaire mais de donner aux militaires la chance de prendre leur responsabilité » a expliqué leGénéral Rakotoarijaona Désiré, ancien Premier Ministre. Selon ceGénéral, il y a une méprise totale sur les déclarations de Zafy Albert. La décision des trois mouvances de laisser aux militaires lestrois postes ne signifie en rien la mise en place d’un directoiremilitaire. Des militaires qui tiennent des postes au niveau d’ungouvernement (sans que ce soit des postes relatifs à la sécurité et ladéfense) n’est par ailleurs pas une nouveauté. Où se dirige la sortie de crise entre les quatre mouvances face à ces nouvelles donnes, l’appréciation des médiateurs et de la communautéinternationale est attendue.

Dans un communiqué, les Etats Unis déclarent que « Toute action unilatérale d’une quelconque partie menacerait la résolution de cette crise politique ». Pour la mouvance Ravalomanana, les mobilisations se poursuivent. La place de la légalité a connu une affluence sans précédent vendredi.

D’après les informations, les trois mouvances pourraient prendre des mesures pour démontrer leur solidarité suite à la déclaration deRajoelina de vendredi.

Sortie de crise : de la rigueur face à l’absolutisme

(03 Septembre 2009)

La mouvance Rajoelina a brillé par son absence durant la rencontre de jeudi matin au Carlton. Ny Hasina Andriamanjato est venu mais est reparti quelques minutes après.

D’après ses explications, il a été dépêché par la mouvance pour s’excuser auprès des trois mouvances que sa mouvance ne pouvait assister à la rencontre au Carlton parce qu’il y a une réunion « importante » organisée par Rajoelina et la HAT ainsi que les forces de changement et que la mouvance Rajoelina appelle les trois mouvances pour un autre entretien jeudi après – midi. (La rencontre au Carlton de jeudi est prévue depuis mardi et la mouvance Rajoelina a été prévenue de cette réunion.)

Insolence ou affront, l’attitude de la mouvance et surtout de Rajoelina a désappointé le professeur Zafy Albert. Pour le professeur, c’est la preuve que la mouvance esquive la recherche de solution consensuelle. Zafy Albert de noter que Rajoelina n’accepte pas la transition consensuelle parce qu’il se dit déjà chef de transition.

Il fut clair jeudi que les trois mouvances étaient décidées à prendre des dispositions malgré l’entêtement de la mouvance Rajoelina de vouloir s’imposer. Les débats de jeudi matin ont abouti à un consensus entre elles pour dénouer la situation. Les mouvances Zafy, Ravalomanana et Ratsiraka vont proposer aux médiateurs vendredi une solution militaire pour les postes objets de blocage dans la transition (Président, vice – président et premier ministre de la transition).

« Après la réunion d’hier, d’aujourd’hui et le débat que nous avons fait ce matin, nous sommes arrivés à la conclusion suivante : il appartient maintenant aux militaires de prendre leur responsabilité, pour nous c’est la seule solution ». Selon les explications de Zafy Albert, s’il ne peut être trouvée de solution dans les rencontres et les débats des civils, la solution se trouve au niveau des militaires. Des déclarations ont été faites par des militaires selon lesquelles ils ne font pas de politique, qu’ils étaient neutres et aussi qu’ils allaient prendre leur responsabilité si les civils n’arrivent pas à s’entendre.

Actuellement, la situation est dans l’impasse, il n’y a plus de solution aussi la prise de responsabilité des militaires est la solution que nous avons trouvé a poursuivi Zafy Albert. Reste à certifier de l’impartialité des militaires qui seront mis en place au niveau des trois postes clés de la transition. En effet, malgré les différentes déclarations émises par les militaires sur leur neutralité et leur a-politisation, des mouvements tendancieux de (une partie de) militaires ont été observés dans le pays, des militaires ont manifesté ouvertement leur penchant pour Rajoelina.

Il faut aussi se rappeler des évènements de mars dernier quand des militaires ont pris part au coup d’Etat, quand des militaires ont donné un pouvoir (qu’ils n’avaient pas et qu’ils refusaient) à Rajoelina et que jusqu’à maintenant, des têtes brulées de l’armée continuent à brandir kalachs et poings face à la libre expression. De son côté, Rajoelina n’a pas encore dévoilé sa proposition pour les médiateurs pour vendredi. Mais il apparaît plus qu’évident que cette proposition n’est pas différente de celle que sa mouvance a jusqu’alors exigé.

Jeudi, Rajoelina a réuni ses adeptes à Iavoloha aucours de laquelle réunion l’égo et l’appétit de la HAT ont été aiguisés. Deux propositions au moins arriveront donc au niveau des médiateurs vendredi. Comment les médiateurs vont confronter les propositions ? Comment une proposition sera jugée plus consensuelle qu’une autre (l’unanimité d’un consensus ne pouvant être acquises vue l’entêtement d’une des mouvances) ? Y aura – t – il une proposition qui sera retenue et comment sera – t- elle avancée aux mouvances pour validation ?...la méthode des médiateurs pour consulter les propositions est inconnue à l’heure actuelle.

Par ailleurs, il reste à savoir quelle mesure sera prise pour sortir le pays de la crise si aucune des propositions n’arrive à dénouer la situation ? La communauté internationale a condamné le coup d’Etat, et la population malagasy sera condamnée (avec les auteurs du coup d’Etat) quand les sanctions vont tomber.

Mais « une simple condamnation » permettra – t – elle de mettre enfin un terme au coup d’Etat et d’en déloger les auteurs?

Droit dans le mur

(02 Septembre 2009)

Mise en scènePas de surprise à Ambohitsorohitra.

Le discours de Rajoelina était cequ’on attendait de lui, les déclarations de ses partisans étaient desplus prévisibles et la position de la HAT sur la suite de Maputo n’apas étonné grand monde.. Les partisans de Rajoelina demandent (pourfaire courtois) le maintien de Rajoelina, de Roindefo et une majoritédans la transition.

En gros, les propos tenus à Ambohitsorohitra n’ont pas été différents de ceux déjà émis auparavant par la mouvance Rajoelina et la HAT, se convaincre de leur maintien au pouvoir.Rajoelina a par ailleurs annoncé qu’il n’ira plus à Maputo N, qu’il enverra sa proposition par mail le 04 septembre. Donc pas de face àface direct pour cette date buttoir.Le tête à tête pourrait se faire jeudi entre les quatre mouvances,pourrait car maintenant il y a deux appels à rencontre pour ce jeudi.L’une, celle de Zafy Albert, et l’autre de la HAT.

Qui répondra présent et pour laquelle de ces deux rencontres?

La concertation appelée par Zafy Albert mardi se poursuivra jeudi. Les mouvances Zafy, Ravalomanana et Ratsiraka ce sont retrouvées mercredipour préparer cette suite. La mouvance Rajoelina, absent durant la rencontre de mardi l’a été également durant cette préparation. Le sera– t –elle jeudi ?

L’attitude de la mouvance Rajoelina a été réprimandée par Zafy Albert mardi. Le professeur, qui s’est placé entant que ray aman – dreny et non en chef de file, a averti sur la possibilité d’une mise en place d’un gouvernement de consensus entre les trois mouvances face aux manières bloquantes de la mouvanceRajoelina.

Même si aucun accord commun n’a été sorti jusqu’ici par les trois mouvances (Zafy, Ravalomanana, Ratsiraka) suite aux diverses rencontres qu’elles ont tenu, il est clair que les mouvancess’accordent encore sur la recherche d’un consensus entre elles ou du moins font montre d’une bonne foi à poursuivre la concertation (avecles médiateurs internationaux ou sans eux).

Embargo – qui est prêt à en assumer la responsabilité ?

(01 Septembre 2009)

La mouvance Zafy Albert, la mouvance Ravalomanana et la mouvance Ratsiraka se sont rencontrés au Carlton anosy à la convocation de la mouvance Zafy Albert pour tenter de conclure les négociations qui ont commencé à Maputo.

La mouvance Rajoelina, également appelée à la rencontre n’est pas venu, parce qu’elle a d’autre programme d’après les explications de quelques membres de la HAT. Les quatre mouvances devraient poursuivre la rencontre jeudi matin d’après les informations, soit la veille du délai accordé par l’équipe conjointe de médiation.

Qu’est – ce qui pourrait en sortir, c’est encore un grand point d’interrogation ? Mais pour Madagascar, il n’y aura que deux issus. Le problème se règle (le consensus est trouvé et ce qui s’ensuit), le rétablissement de la vie quotidienne de la nation peut se faire, ou les négociations ne donnent rien, il n’y a pas de transition consensuel, le futur du pays (du plus proche à l’au-delà) sera sombre.

Le premier est ce qui pourrait être un réconfort pour les malagasy, mais les chances d’un consensus entre les quatre mouvances est très mince. Mercredi, Rajoelina va faire une consultation publique à Ambohitsorohitra (le lieu a changé). L’enjeu de ce mini - référendum, sa place et celle de la HAT à la transition.

Rajoelina va consulter ses partisans pour avoir les réponses aux questions devrait- il abandonner la présidence de la transition ou pas, la HAT devrait – elle concéder une (des) place (s)? La réponse à ces questions est évidente, son vahoaka y répondra par le négatif. Et de là, plus de consensus, et le sort de la population sera lié.

Pas de consensus – Embargo, Embargo – Isolement, Isolement – pauvreté dévastatrice.

La HAT peut persister qu’elle ne se laisserait pas faire et faire à ce qu’elle se maintient mais cela conduira aux sanctions. Ses politiciens peuvent lancer que les investissements et aides étrangers ne sont pas nécessaires parce que Madagascar est très riche mais malgré ses richesses, Madagascar n’a pas pu nourrir sa population sans l’aide des investissements et aides étrangers et les richesses ne pourront s’exporter sans la communauté économique internationale (Les pierres précieuses et le pétrole sont difficiles à faire cuire).

Les politiciens oseront – ils dirent à ce moment là qu’ils assument la décision qu’ils ont pris et que c’est le choix de la population ?La question que la mouvance Rajoelina devrait poser à la population (les près de 20 millions de personnes qui constituent la population malagasy) est accepteriez – vous d’être des martyres pour que la HAT persiste dans sa position ou voulez – vous que nous concédons pour que vous puissiez vous remettre à vivre ?

Car la population sera la grande victime des sanctions qui vont tomber.

Non aux faux semblants

(31 Aout 2009)

La place de la légalité Ankorondrano a retrouvé sa vocation demobiliser la population contre le coup d’Etat. Suite aux accords deMaputo I et afin de respecter les tenants des accords, les partisansde la légalité avait interrompu leur rassemblement depuis le 10 Aout.

Mais la tournure de Maputo II a fait reprendre la mobilisation. Depuis samedi, des rassemblements sont tenus sur la place pour dénoncer et s’opposer à la désignation de Rajoelina en tant que président de la transition.

Au cours d’une intervention téléphonique, Marc Ravalomanana a rappelé samedi sa position et celle de la mouvance Ravalomanana dans les négociations chapotées par l’équipe conjoint de la médiation qui est de ne jamais cautionner la mise en place de Rajoelina à la tête de la transition. Pour Marc Ravalomanana et sa mouvance, l’initiateur d’uncoup d’Etat ne peut être légitimé.

La charte africaine de la démocratie interpelle sur ce sujet. Dans son article 25, paragraphe 4, la charte stipule que « Les auteurs de changement anticonstitutionnel de gouvernement ne doivent ni participer aux élections organisées pour la restitution de l’ordredémocratique, ni occuper des postes de responsabilité dans les institutions politiques de leur Etat. », Selon cet article, la position de l’Union Africaine sur le cas de Rajoelina en particulier et de ceux qui avec lui avaient entrepris le changement de gouvernement dans le pays devrait être sans équivoque, que ni lui ni les autres avec lui ne devraient faire partie de latransition.

La position de la communauté internationale attend la conclusion des négociations en cours. Va – t – elle admettre Rajoelina après l’avoircondamné ? La reconnaissance de Rajoelina à la tête de la transition donnera caution au coup d’Etat qu’il a perpétré et tout putschiste pourra espérer une légitimation par des faux semblants denégociations.

Le dénouement des négociations devrait être connu vendredi, date limite accordée par l’équipe conjointe de médiation. La mouvance Rajoelina avait demandé un délai pour consulter ses partisans et son «Vahoaka ».

D’après les informations, il va faire un rassemblement à Mahamasina au niveau du stade couvert mercredi pour une consultation publique.Parce qu’ils s’obstinent à vouloir maintenir les deux hommes(Rajoelina et Roindefo), ils vont bloquer le pays a déclaré laprésidente de l’association Manda, Lalatiana Ravololomanana (un desexilés politiques du temps de Marc Ravalomanana). « Si vous voulez lareconnaissance de la population passer aux urnes mais arrêter de vousimposer » a déclarer Madame Ravololomanana « démontrer le patriotisme que vous clamez faire preuve ».

Patriotisme, intérêt supérieur de la nation, des mots qui sonnent creux dans les déclarations de la mouvance Rajoelina qui depuis le début des négociations tentent d’imposer ses exigences par des menaces d’arrêt des négociations et des intimidations. Pour la mouvance Ravalomanana, les rassemblements se poursuivront jusqu’à mercredi sur la place de la légalité « après, on avisera » asouligné le député Yves Aimé Rakotoarison.

RESOLUTION OF THE CRISIS IN MADAGASCAR"IMPOSSIBILITY OF REACHING A CONSENSUS"

In its communiqué dated 28 August 2009, the Joint International Mediation Team emphasized the impossibility of reaching a consensus about the keypositions of the transition:
- The Presidency,
- The Vice Presidency,
- A Prime Minister of consensus.

I would like to draw your attention to the fact that it will be impossible to reach a consensus as long as the position of President of the transition is given to the Rajoelina Movement. Such a scenario would ruinthe spirit of Maputo I and what has been achieved so far.I would like to stress that the Marc Ravalomanana Movement, in the superior interests of the Nation, made enormous concessions. Especially, I officially declared that I would not personally participate in thetransition. The Marc Ravalomanana Movement regrets the intransigence of the Rajoelina Movement, which is the cause of the deadlock

.After reading the final communiqué of Maputo II, the Marc Ravalomanana Movement considers that endorsing the scenario that gives the Presidency of the transition to the Andry Rajoelina Movement constitutes thefollowing clear message:"In Madagascar, one can take power by force in the street and then acquirelegitimacy as the final outcome of a truncated negotiation process."Such a practice constitutes a danger for present and future generations.

The Ravalomanana Movement would not like to condone it, nor to be responsible for setting a bad example for the Region, for the Continent,or even for the whole world. Accordingly, I reconfirm our stand against legitimizing coups. Moreover, I stand up against the process adopted by the Joint MediationTeam that did not always act in a fair and transparent manner, especially regarding the allocation of time to participants to voice their opinionsand the use of e-mails for consultations to finalize the resolutions.

Suchpractices are contrary to the very principles of negotiations. Nothing has been signed during Maputo II. Therefore, given what is stated above, the Marc Ravalomanana Movement would like to first, reiterate the impossibility of reaching a consensus about giving the Presidency of the transition to the Andry Rajoelina Movement, and second, reassure the International Community through the Joint Mediation Team that we are willing to search for other alternativeswith all the stakeholders.

Finally, the Marc Ravalomanana Movement would like to thank all those involved in the process aiming at the resolution of the present crisis.

Maputo, August 28, 2009

La force et le chaos

(28 Aout 2009)

Maputo II n’a pas satisfait les espérances.

Les actes survenus au retour des délégations au pays ont par ailleurs fait revivre lesintimidations et la peur. Le pays est encore loin du rétablissement.

Carlton Bis ?L’aéroport d’Ivato a été secoué par les manœuvres des militaires conduits par les fameux commandant Charles et Lilyson vendredi. Plusieurs dizaine de militaire sont entrés relativement par la forceau niveau de la salle de débarquement de l’aéroport sous les yeux ébahis des passagers, sécurité et visiteurs.

Les militaires étaientvenus pour « prendre » Manandafy Rakotonirina qui arrivait desnégociations de Maputo. Les militaires voulaient entrer de force dansla salle où se trouvait Manandafy mais un militaire s’était interposéet les ont fait reculer. Les attaques verbales à l’encontre de cemembre de la mouvance Ravalomanana ont fait écho au niveau del’aéroport, selon les militaires, Manandafy aurait offensé les militaires malagasy. Les militaires ne sont partis que quand Manandafy a annoncé à la presse que l’Etat a besoin des militaires. Selon lecommandant Lilyson, ils veulent des excuses de Manandafy pour que lasituation se calme. Des sources rapportent que le commandant Charles alancé au chef de la médiation Joaquim Chissano « s’il venait àremettre ses pieds à Madagascar, il aura à faire à moi »Manandafy après le face à face mouvementé a déclaré que c’est lapreuve que le pays n’est pas encore en paix.
Les médiateurs ont encorebeaucoup à faire.Impasse« L’équipe conjointe de médiation a le regret d’informer l’opinionpublique malgache et internationale qu’en dépit de tous les effortsfournis, les chefs de file des mouvances ont été dans l’impossibilitéde trouver un consensus sur les poste clé de la transition » ontconclu les médiateurs à la fin de la rencontre de trois jours.Les points de discorde de Maputo II relatifs aux places de Président,Vice – Président et Premier Ministre de la transition n’ont pas étérésolus.

Les délégations, malgré des accords trouvés pour d’autresinstitutions, sont revenues au pays sans accord clairement signé. Les médiateurs donnent jusqu’au 4 septembre pour trouver un consensus,sinon… La suite à donner n’est pas claire, mais on se rapproche de la fin du délai de 1 mois pour mettre en place la transition, un échec dans les négociations serait risqué pour le pays. Le fond du problème, si l’on se réfère aux différentes déclarations émises par les délégations est la persistance de la mouvance Rajoelina de vouloir s’imposer à la présidence et à la primature de la transition.

La mouvance Rajoelina va d’abord consulter ses membres réunis au seinde la force de changement (qui avait des représentants dans ladélégation de la mouvance Rajoelina à Maputo II) avant de seprononcer.Le pays court au désastre.La SADC tiendra une réunion du 6 au 8 septembre prochain. La situationà Madagascar y sera surement abordée. Des décisions pourraient êtreprises à la suite de la rencontre.

« La position de la SADC sera sans doute avalisée par l’Union Africaine » selon Edem Kodjo. La SADC a suspendu le pays de ses organes à la suite du coup d’Etatet a demandé le retour à l’ordre constitutionnel.

Les négociations sous les hospices de l’équipe conjointe de médiation sont considérées comme la solution de la dernière chance pour Madagascar pour rétablirles relations internationales, lever les sanctions et éviter à ce qued’autres ne tombent.Madagascar (la population malagasy) sera fixé sur la position de la communauté internationale au mois de septembre.

- La SADC se réunit du 6 au 8 septembre -

Le délai de six mois donné par le Conseil de Paix et de Sécurité del’UA pour le retour à l’ordre constitutionnel touchera à sa fin vers le 16 septembre - La fin du moratoire de 120 jours de l’Union Européenne à la partie malgache pour trouver une sortie de crise consensuelle et inclusive interviendra d’ici mi - septembre.

Si aucun consensus n’est trouvé d’ici le 4 septembre, que la transition consensuelle tant prôné pour avancer dans le retour à l’ordre n’est pas mis en place, le pays croulera sous les sanctions internationales.

Les projets, aides et autres conventions internationales seront remis en question, le pays coure vers un chaos économique et social sans précédent. « Ce serait désastreux » pour le pays comme a dit Edem kodjo.