lundi 23 novembre 2009

Le compte à rebours!

Le compte à rebours!


Sauf « contre-mouvement » assez conséquent de dernière heure,
Madagascar va entrer dans une nouvelle ère que la majorité n’a pas
forcément choisie, celle des tontons –macoutes de Duvalier en Haïti
dans les années 80, ni plus ni moins. Le compte à rebours a commencé
il y a une éternité, repris en chœur par ceux qui sont debout, les
regards fixes et vitreux. Nous ne serions plus que des automates, des
robots préprogrammés pour servir, asservis comme des esclaves. Et nous
sentirions au fin fond de notre cerveau toutes les douleurs de la
terre, mais nous n’aurions plus le droit de nous plaindre, de pleurer
ou de crier. On nous donnerait, à nous et à nos enfants une bouillie
infecte à odeur nauséabonde à en
crever.
Je reconnais que les images ci-dessus, bien que symboliques, sont
exagérées pour certains d’entre nous qui ne voient que ce qu’ils
voient, mais insoutenables pour ceux qui regardent avec les yeux de
l’âme qui se nourrissent de liberté, de justice et de vérité. C’est le
« radeau de la Méduse » de 1819, c’est la Louisiane avant la guerre de
sécession de 1861-1865, c’est les wagons de Moramanga en 1947, c’est
le Vietnam, le Cambodge de l’ère communiste, c’est le Rwanda…Quant à
nous, nous sommes entrain de nous faire photographier dans nos misères
et nos plaies ouvertes et puantes, dans l’attente d’une certaine
élection salvatrice qui ne viendra certainement pas de sitôt. Je
partage entièrement les réflexions et les craintes de Iarivolahy à ce
sujet sur dans : « Que veut TGV, ou la France (C’est
pareil) ? ». Je me réfère à la page de Michel Collon dans « Les cinq
règles de la propagande de guerre », pour justifier nos
appréhensions :
1.-Cacher l’histoire ( rappel : faire renoncer à toute forme de
culture démocratique et
nationalisme),
2.-Cacher les intérêts économiques, (rappel : faire oublier les
réalisations positives de l’ancienne
équipe),
3.-Diaboliser l’adversaire (rappel : les soi-disant pactes avec les
forces du
mal…),
4.-Blanchir nos gouvernements et leurs protégés (rappel : faire passer
le groupe des putschistes pour des
libérateurs),
5.-Monopoliser l’information, exclure le vrai débat (actualité : re-
museler les médias, s’adonner à des désinformations systématiques et
faire oublier le vrai débat, celui d’atteindre les objectifs qu’on
s’est fixé, les élections !). http://www.michelcollon.info/
Suivez bien le cours des évènements qui se sont déroulés à Madagascar
et vous arriverez à la conclusion que nous sommes bien parvenus à
cette étape où les médias subissent les pires menaces et exactions, à
ces manœuvres de diversions malsaines qui consistent à revenir sur ce
qui était décidé à Addis Abeba, le refus de libérer les prisonniers
politiques, l’exigence aucunement justifiée de maintenir sous leur
coupe tous les ministères de souveraineté. Rafler la majorité dans les
autres institutions serait le prochain programme ! Gagner du temps et
faire oublier certaines échéances, « Ravalomanana gêne » sur
(rovahiga.over-blog.com) . La situation est des plus délétères. A qui
profite tout ce crime ? Certainement pas aux légalistes. Car
l’aboutissement de ce fameux « les cinq règles de la propagande de
guerre » est de s’accaparer du pouvoir, le garder coûte que coûte et
repousser les élections aux calendes grecques exactement comme dans
les autres pays africains francophones qui ont connu des coups d’état.
Nous relançons les mêmes rengaines, car nous n’avons toujours pas de
contre offensive concertée !

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