jeudi 27 août 2009

APPEL A L’ARMEE DE LA SADC

Communiqué de RRM Europe

Demande d’appui militaire suite aux conférences de MAPUTO 1 & 2 :Demande de protection, de « Sécurité humaine », et de sanctions exemplaires


Mesdames, messieurs les responsables de l’Union Africaine (UA) et de la Communauté de Développement d’Afrique Australe (SADC),

L’illégalité de la prise de pouvoir de la HAT a été condamnée par la SADC le 30 mars 2009, désavouée par toute la Communauté internationale, et déboutée par le Conseil d’Etat de Madagascar. La Mouvance Marc Ravalomanana a toujours travaillé pour une sortie de crise pacifique par la voie de la négociation. En ce mercredi 26 août 2009, le Peuple Malgache et ses valeurs démocratiques sont désarmées face au refus des putschistes de la mouvance d’Andry Rajoelina de mettre en œuvre les résolutions des réunions de Maputo 1 et de Maputo 2 organisées par le Groupe de Contact International.

Pour le respect pur et simple des accords de Maputo, le Comité RRM-Europe demande à l’Armée de la SADC une intervention militaire immédiate de protection humanitaire et de « Sécurité humaine » préconisée par la Charte de Nations Unies : Les hommes et les femmes « légalistes » et « constitutionnalistes » à Madagascar sont "menacés" et en « Sursis »... Nous demandons à l’Armée de la SADC :

· de protéger toutes les mouvances politiques et civiles, « légalistes » et « constitutionnalistes » devenues "otages" des putschistes armés de la HAT d’Andry Rajoelina.

· d’arrêter par tous les moyens l’escalade de la violence et de l’anarchie à Madagascar· d’aider les sociétés civiles et les associations des Droits de l’Homme de regrouper toutes les plaintes des victimes corporelles et matérielles, directes ou indirectes, et tous les chefs d’inculpation, face aux verrouillages des plaintes civiles et aux censures des systèmes judiciaires et policières de l’île.

Nous demandons à la Communauté Internationale de condamner officiellement et de vive voix la mouvance d’Andry Rajoelina suite : aux exactions, aux rackets, aux pillages des banques centrales, aux crimes contre l’humanité : meurtres, viols, actes de barbarie envers des civils et militaires, répressions gratuites, intimidations et prises d’otages, perquisitions sauvages...

La presse et les hôpitaux sont muselés. Dans un souci de paix et de stabilité politique, nous demandons à la communauté internationale d’aider Madagascar à lutter contre l’anarchie et le non-respect de notre Constitution et de notre République.

Nous appelons par la présente tous les ambassadeurs étrangers en poste à Madagascar à mettre en œuvre les accords de Maputo, et nous demandons à tous les organismes financiers internationaux de continuer à fermer le robinet des aides, et de geler les avoirs des instigateurs.

Le Peuple Malgache attend impatiemment l’Armée de la SADC, le Monde vous regarde, c’est pour cette raison que nous vous remercions de votre haute bienveillance pour le respect de la Démocratie et de la Liberté à Madagascar, et en Afrique Australe.


Au nom du Comité de Soutien de la Démocratie, de la Constitution et de la République Malgache : Comité RRM-Europe.

N.B. : Le Droit International préconise en cas de Coup d’Etat :

· L’arrestation des auteurs de coup d’Etat.
· La prohibition des déplacements des membres civils et militaires des instigateurs, le refus systématique de visas et le contrôle des comptes bancaires.
· D'imposer des sanctions ciblées à l'encontre de toutes les personnes, aussi bien civiles que militaires, dont les activités ont pour objet de maintenir le statu quo anticonstitutionnel.

Maputo II : entre chantage et conviction

(26 Aout 2009)

Les négociations de Maputo II vont et viennent au gré et à l’humeur dela mouvance Rajoelina. Les négociations ont une fois de plus étéinterrompues dans la nuit de mercredi suite au retrait de la mouvanceRajoelina de la table de rencontre. Les rencontres qui ont commencé mardi ne s’étaient terminées que vers1h du matin mercredi après trois suspensions, les discussionsn’avançant pas, la mouvance Rajoelina imposant aux mouvances de mettre Rajoelina à la tête de la transition sinon elle se retireraitdéfinitivement des négociations.

Les rencontres de mardi n’ont aboutià aucune décision « officielle » sur l’attribution du poste dePrésident de la transition.Le débat a repris là-dessus mercredi, la mouvance Rajoelina persistantdans sa position. Elle s’est retirée une fois de plus dans la nuit demercredi.

Dans une déclaration, la mouvance Ravalomanana a annoncé qu’elle atoujours donné son accord pour une sortie de crise pacifique par lavoie de la négociation et a réitéré son attachement au retour del’ordre constitutionnel et au respect des droits humains. La décisionde Marc Ravalomanana de ne pas participer à la transition n’enlève enrien sa qualité de Président élu démocratiquement et que par ce votedu peuple, la présidence de la transition devrait revenir à lamouvance Ravalomanana. Mais la mouvance respecte la charte de Maputoqui appelle à une transition neutre et inclusive, pacifique etconsensuelle aussi la mouvance est disposée à négocier avec Ratsiraka,Zafy Albert mais pas avec Rajoelina. Manandafy Rakotonirina interrogé par la presse a déclaré que la mouvance Ravalomanana reconnait Zafy Albert, elle reconnait RatsirakaDidier mais ne reconnaitra jamais Rajoelina.Accepter Rajoelina reviendrait pour la mouvance Ravalomanana àaccepter de légitimer un auteur de changement inconstitutionnel et lafera complice de l’acte.

Si la position de la mouvance Rajoelina est ferme, celle de la mouvance Ravalomanana est intransigeante. Pour la mouvance, un auteur de changement inconstitutionnel ne mérite pas d’être aligné sur un même pied d’égalité avec des chefs d’Etat élu démocratiquement, et il ne doit lui être octroyé un poste gouvernemental, particulièrementcelui de la présidence de la transition.

Dans leur déclaration, la communauté internationale a toujours fermement condamné le coup d’Etat survenu dans le pays. Reconnaitre àRajoelina la présidence de la transition lui fera prévaloir unelégitimité internationale, la reconnaissance qu’il a cherchée jusqu’alors.Lobbying, rapprochement, influence ont marqué Maputo II mercredi.

Entre autre, Marc Ravalomanana a reçu Monja Roindefo (mouvanceRajoelina) et Serge Radert (mouvance Albert Zafy) ; Alain Ramaroson,Ratsirahonana Norbert et Monja Roindefo (tous de la mouvanceRajoelina) ont approché Albert Zafy, Rajoelina l’a rencontré par lasuite… Les quatre chefs de file ont par ailleurs été invités àdéjeuner par le Président Mozambicain.

mercredi 26 août 2009

STATEMENT OF THE MARC RAVALOMANANA MOVEMENT,MAPUTO NEGOTIATIONS, MOZAMBIQUE

AUGUST 26, 2009

Ladies and Gentlemen,

First of all, we would like to express our gratitude to the President, tothe Government and to the People of Mozambique. Once again, you haveaccepted to host this meeting. The People of Madagascar will always begrateful to you. The signing of the Agreements and Charters of the transition in this veryplace, two weeks ago, constitute a significant step forward for a peacefulresolution of the political crisis in Madagascar.

I would like to reiterate our heartfelt thanks to those who have broughttheir contribution: to the mediation team led by President Chissano, tothe political leaders, to their respective delegations, to therepresentatives of the media, as well as to the people in charge of the preparations at various levels.We have reached a turning point.

The Marc Ravalomanana Movement has always agreed to a peaceful resolution ofthe crisis through negotiation. We have endorsed the decisions and resolutions of SADC, adopted by the African Union and the rest of theInternational Community. The Marc Ravalomanana Movement has always been willing to fully cooperate with the mediation team. Immediately and unconditionally, the Marc Ravalomanana Movement has strictly abided by the terms of the Maputo Agreements of Maputo, in particular byputting an end to any demonstration likely to cause political and social tensions.

The Marc Ravalomanana Movement would like to reiterate its attachment to thereturn to constitutional order and the respect for human rights.The Malagasy Constitution stipulates in Article 6 " Sovereignty belongs tothe people, source of all power, that exercise it through theirrepresentatives elected, through direct or indirect universal suffrage orby means of a referendum. And no fraction of the people and no individual can claim for himself the exercise of sovereignty ".

Since this provisionis not contrary to the Charter of the Transition, it remains in force. President Marc Ravalomanana officially declared that he wouldn'tpersonally take part in the management of the transition. However, his decision does not impact on his being the democratically elected President.

As such but brutally ousted while in office, we consider, by due right and out of respect for the majority of voters despoiled of their vote by the unconstitutional change, the presidency of the transition must be given to the Marc Ravalomanana Movement. But out of respect for the provisions of Article 1 of The TransitionCharter on the principle of a neutral, inclusive, peaceful and consensual transition and, in the interest of the nation, we are willing to negotiate with the Ratsiraka and Zafy Movements regarding the Presidency of theTransition, but not with the Rajoelina Movement.

Moreover, out of respect for universally recognized democratic principles, The Ravalomanana Movement will never depart from respect for the right ofthe citizens to vote. Therefore, it will never accept to legitimize theauthor of an unconstitutional change by appointing him at the head of thePresidency. The Ravalomanana Movement would not like to be an accomplice nor to beresponsible for such a bad example for the Region and for the Continent, or even for the whole world. Would we dare to take a decision that is aninsult to the responsible citizens who expressed their choice through aballot?

It will also be the international acceptance of a violation of an international convention, The International Treaty on Civic and Political Rights.To set an example in Africa, let's adopt once and for all that in any negotiation aiming at moving forward out of a crisis, the author of anunconstitutional change and democratically elected Heads of State must notbe put on an equal footing. The main sanction for the authors of an unconstitutional change is to deny them any appointment for a governmental position, particularly the Presidency of the Transition.

Moreover, apart from the Presidency of the transition and the Office ofPrime Minister, the Marc Ravalomanana Movement has the right to make thefact that he is the democratically elected President prevail to have theprivilege to choose the sovereignty ministries.

To support our requests we refer:
- To the principles of SADC and the United Nations in terms of crisismanagement;
- To the Partnership Agreement, ACP - EC Cotonou, June 23, 2000
- To the Declaration on the Framework for an OAU Response toUnconstitutional Changes of Government / Décl Doc. 5 XXXVI of July 2000;
- To the Decision on Unconstitutional Changes of Government in Africa - CM/2166 (LXXII) AHG / Dec.150 (XXXVI)
- To the Constitution of Madagascar

Therefore, we, the Marc Ravalomanana Movement, given what has been stated above and without disowning the spirit of a consensual and inclusivetransition, call upon the present Summit to grant our requests. And itwill be justice.

We thank you.* * * * *

DECLARATION DE LA MOUVANCE RAVALOMANANA

NEGOCIATIONS DE MAPUTO, MOZAMBIQUE
26 AOUT 2009

Mesdames et Messieurs,

En premier lieu, nous aimerions exprimer notre gratitude au Président, au Gouvernement et au Peuple Mozambicains. Vous avez accepté encore une fois d'abriter cette réunion. Le Peuple Malgache vous en sera toujours reconnaissant. La signature des Accords et Chartes de la transition en ces mêmes lieux,il y a quinze jours, constitue une étape importante pour la résolutionpacifique de la crise politique à Madagascar.

Nous tenons à réitérer nos vifs remerciements à tous ceux qui y ontapporté leur contribution : à l'Équipe de Médiation dirigée par lePrésident Chissano, aux leaders politiques, aux délégations respectives,aux représentants des médias, ainsi qu'à tous les différents responsables.Nous arrivons à une étape décisive. La Mouvance Marc Ravalomanana a toujours donné son accord pour une sortie de crise pacifique par la voie de la négociation. Elle a fait siennes les décisions et résolutions de la SADC reprises parl'Union Africaine et le reste de la Communauté Internationale.

La mouvance Marc Ravalomanana est toujours déterminée à coopérer entièrement avec l'Equipe de Médiation.Immédiatement et sans conditions, la Mouvance Marc Ravalomanana s'estconformée strictement aux dispositions des Accords de Maputo, notamment lacessation de toutes manifestations susceptibles de créer des tensionspolitiques et sociales.

La mouvance Marc Ravalomanana tient à réitérer son attachement au retour àl'ordre constitutionnel et au respect des droits humains.La Constitution malgache dispose en son Article 6 « la souveraineté appartient au peuple, source de tout pouvoir, qui l'exerce par sesreprésentants élus, au suffrage universel direct ou indirect ou par lavoie du référendum.Et aucune fraction du peuple ni aucun individu ne peut s'attribuer l'exercice de la souveraineté ». Cette disposition n'étant pas contraire àla Charte de la Transition, reste en vigueur.

Le Président Marc Ravalomanana a solennellement déclaré qu'il ne participera pas personnellement à la gestion de la transition. Cependant, cette décision n'enlève en rien sa qualité de Président démocratiquement élu. En tant que tel mais brutalement évincé en cours de mandat, nous estimons que, de plein droit et par respect de la majorité des électeurs spoliés deleur vote par le changement anticonstitutionnel, la présidence de latransition doit revenir à la mouvance Marc Ravalomanana.

Mais par respect des dispositions de la Charte de la transition en son article 1, sur le principe d'une transition neutre, inclusive, pacifiqueet consensuelle et, et au nom de l'intérêt supérieur de la Nation, nous sommes disposés à négocier avec les Mouvances Ratsiraka et Zafy quant à la Présidence de la transition mais non avec la Mouvance Andry Rajoelina.

Par ailleurs, respectueuse des principes démocratiques universellement reconnus, la mouvance Ravalomanana ne dérogera jamais au respect du droit de vote de citoyen. Par conséquent, elle n'acceptera jamais la légitimation d'un auteur d'un changement anticonstitutionnel à laPrésidence.

La mouvance Ravalomanana ne voudrait être ni complice ni responsable de tel mauvais exemple pour la région et pour le continent, voire pour le monde entier. Oserons-nous prendre cette décision qui serait une insulte pour les citoyens responsables qui ont pris la peine d'exprimer leur choix parla voie des urnes?

Ce sera aussi une validation internationale de la violation d'une convention internationale qu'est le Pacte International sur les droits civils et politiques. Adoptons une bonne fois pour toutes et pour servir d'exemple en Afrique que dans toutes négociations de sortie de crise, un auteur de changement anticonstitutionnel ne doit pas être aligné sur le même pied d'égalité avec un ou des Chefs d'Etat démocratiquement élus.

La sanction principale des auteurs d'un changement anticonstitutionnel est la non attribution de poste gouvernemental particulièrement la présidencede la transition.Par ailleurs, outre la Présidence de la transition, la mouvance Marc Ravalomanana est également en droit de faire prévaloir sa qualité dePrésident démocratiquement élu pour detenir le privilège de choisir lestitulaires des ministères de souveraineté.

A l'appui de nos requêtes, nous nous referons :
- Aux principes de la SADC et des Nations Unies en matière de règlement decrise ;
- Aux Accords de Cotonou
- A la Déclaration de l'OUA face aux changements anti-constitutionnels degouvernement. à l'occasion de la 36ème de l' OUA à Lomé, Togo, du 10 au12 juillet 2000 . Doc AHG/Décl. 5 XXXVI de Juillet 2000 ;
- A la Décision de l'OUA sur les changements anticonstitutionnels degouvernement en Afrique lors du même sommet de Lomé Doc [CM /2166(LXXII)] AHG/Déc. 150 (XXXVI)
- A la Constitution de MadagascarPar conséquent, nous, Mouvance Marc Ravalomanana, nous prévalant desavantages ci-dessus énoncés et sans renier l'esprit d'une transitionconsensuelle et inclusive, requérons la présente Assemblée de faire droità nos demandes.

Et ce sera justice.
Nous vous remercions.

Staff members to Madagascar PM arrested in Maputo

AFP/File – Madagascar transitional leader Andry Rajoelina arrives to attend the second round of the negotiations …
1 hr 4 mins ago

MAPUTO (AFP) – Several members of the Madagascan prime minister's staff were arrested Wednesday in Mozambique on their way to talks aimed at ending Madagascar's political crisis, said police and sources close to the mediation.

"They were arrested because they entered the country with arms without permission," said Pedro Cossa, Mozambique's national police spokesman.

Cossa said he could not say how many people were detained but said all were being held in Maputo.

Prime Minister Monja Roindefo's secretary, bodyguards and aide-de-camp for the Maputo talks were among the detainees, said a member of the delegation.

The detainees who numbered either four or five arrived in Mozambique earlier Wednesday, said a source close to the mediation.

Mozambique is playing host this week to power-sharing talks between Madagascar's top power-brokers, who agreed earlier this month to name a transitional government to return the country to constitutional rule.

The prime minister arrived here Monday with the delegation of Andry Rajoelina, the current leader of the Indian Ocean island.

Madagascar was thrown into crisis in March when Rajoelina, the former mayor of the capital Antananarivo, ousted president Marc Ravalomanana with military backing following weeks of violent protests.

http://news.yahoo.com/s/afp/20090826/wl_africa_afp/mozambiquemadagascardiplomacyarrest
Traduction automatique :

Les membres du Staff du PM de Madagascar arrêtés à Maputo

Plusieurs membres du personnel du premier ministre malgache a été arrêté mercredi au Mozambique sur la voie de négociations visant à mettre fin à la crise politique à Madagascar, selon la police et des sources proches de la médiation. "Ils ont été arrêtés parce qu'ils entré au pays avec des armes sans autorisation", a déclaré Pedro Cossa, porte-parole de la police nationale du Mozambique.

Cossa dit qu'il ne pouvait dire combien de personnes ont été arrêtées, mais dit que tous étaient détenus à Maputo. Secrétaire du Premier ministre Monja Roindefo, les gardes du corps et aide de camp pour les pourparlers de Maputo ont été parmi les détenus, a déclaré un membre de la délégation. Les détenus qui comptait quatre ou cinq sont arrivés au Mozambique plus tôt mercredi, a indiqué une source proche de la médiation.

Le Mozambique est l'hôte cette semaine de pourparlers de partage du pouvoir entre le pouvoir Haut de Madagascar-brokers, qui ont accepté plus tôt ce mois-ci à nommer un gouvernement de transition pour le retour du pays à l'ordre constitutionnel. Le Premier ministre est arrivé lundi avec la délégation de Andry Rajoelina, l'actuel chef de l'île de l'océan Indien.

Madagascar a été jeté dans une crise en Mars quand Rajoelina, l'ancien maire de la capitale Antananarivo, a renversé le président Marc Ravalomanana avec le soutien militaire après des semaines de manifestations violentes.

Deuxième Round : intérêt général contre calcul politique

(24 Aout2009)

Les délégations des quatre mouvances sont arrivées à Maputo.

L’avion qui a emmené les délégations a quitté le pays en début de soirée lundipour rejoindre la capitale mozambicaine où se tiendra à partir demardi le second tour de la rencontre organisée par l’équipe conjointede médiation dirigée par Joaquim Chissano.

La délégation de la mouvance Ravalomanana a enregistré des changementsmajeurs dans sa composition. Manandafy Rakotonirina (PremierMinistre), Ihanta Randriamandranto (leader du mouvement des femmeslégalistes) et Raharinaivo Andrianatoandro (député, leader dumouvement légaliste) figurent parmi la délégation. Ces personnes, détenus par la HAT ont obtenu une libération provisoire après signature d’une lettre d’engagement. Signature relevée par la mouvance Ravalomanana comme étant une violation aux accords de Maputo parce que ces accords stipulaient la libération immédiate et sansconditions des détenus politiques ainsi que la cessation despoursuites à l’encontre de ces détenus.

La ministre de la justice dela HAT a martelé à Ivato que ce n’est qu’une liberté provisoire et queles poursuites continuent.Manandafy Rakotonirina n’a été libéré que lundi matin si sa libérationétait attendue dimanche, questions de procédures d’après lesexplications. Poursuites ou pas, Manandafy Rakotonirina est prêt pourMaputo II. « je ne suis pas un magistrat, demandez aux magistrats lesquestions de poursuites » a t –il déclaré au départ d’Ivato. Larencontre est la priorité du Premier Ministre d’après ses déclarationsà la presse.

Les mouvances ont, comme au départ de Maputo I, manifestées leurvolonté et leur motivation pour Maputo II. Zafy Albert d’espérer qu’iln’y aura plus d’obstacle pour la recherche de consensus. « Chacune desparties a ses propositions, on verra tout cela là – bas…notre objectifest la mise en place d’une transition de transition ».Pour Azaly Ben Marofo de la mouvance Ratsiraka, Maputo II n’est pasl’espoir des mouvances mais de la population malagasy toute entière. «Espérons que cette rencontre est la dernière et que la populationretrouve la paix ».

La rencontre a pour objet la « répartition de responsabilité » et non la « répartition d’intérêt » a souligné Fetison Rakoto Andrianirina,qui conduit la délégation de la mouvance Ravalomanana. MonsieurAndrianirina espère ramener jeudi une solution consensuelle pourl’intérêt général.

« Il n’y a pas de calcul pour Maputo II » a souligné Manandafy Rakotonirina.

De petits calculs, la mouvance Rajoelina en a fait. Avant de partir,Rajoelina a expliqué la nouvelle composition de sa délégation qui voit maintenant la participation de Monja Roindefo, son Premier Ministre,et Alain Ramaroson, un membre de la HAT qui n’a pas été présent durant Maputo I. Selon Rajoelina, il y aura des changements du côté de la primature après cette rencontre voilà pourquoi Monja Roindefo est présent pour être le porte parole de son gouvernement. Quand auxmembres de la HAT, ils vont faire partie du conseil supérieur de la transition à la suite de la répartition de place donc il leur faut également un porte parole.

Après Maputo I, la mouvance Rajoelina et ses partisans ont réclamé une majorité dans la nouvelle transition allant même jusqu’à réclamé le maintien de tous les différents membresde la HAT. Rajoelina avait avancé qu’il est impensable qu’il ne soit pas le président de la nouvelle transition, et sa déclaration avant le grand départ à Ivato suppose encore qu’il garde cette tendance « AndryRajoelina ni le Premier Ministre ne pourront pas travailler avec des personnes qui veulent causer des troubles ».

Maputo II part sur la base que rien n’est encore établi, aucune place n’a encore été attribuée, le consensus est encore à trouver. Mais la composition et le nombre des participants à cette rencontre supposentdes discussions laborieuses.

Plus de 60 personnes sont parties pourMaputo II.

lundi 24 août 2009

Des comptes à rendre

(21 Aout 2009)

Ralitera Andrianandraina est toujours en prison. Vendredi, il a été interrogé pour une enquête de fond au tribunal. Après près de trois heures d’audition, il a été ramené à Tsiafahy. Le colonel Ralitera aété arrêté au niveau de la HCC par des militaires le 27 avril, il était alors le directeur de sécurité de la HCC.Sa femme, Ihanta Randriamandranto, leader du mouvement des femmeslégalistes, arrêtée le 29 avril et qui a obtenue lundi dernier une libération provisoire après signature d’une lettre d’engagement, aannoncé qu’ils vont aussi demander la libération provisoire de sonépoux.

Ralitera Andrianandraina figure dans la liste exhaustive de prisonniers politiques avancée par la mouvance Ravalomanana, prisonniers qui selon la mouvance doivent être libérés immédiatement et sans conditions selon l’accord signé à Maputo.

Libération qui n’est pas effective près de deux semaines après Maputo. L’arrivée del’équipe de médiation donnera le ton sur la mise en œuvre des accords signés. Joacquim Chissano accompagné de Ablasse Ouedraogo sont arrivésvendredi. D’après les informations, ils ont tout de suite commencé les rencontres, ils auraient rencontré le responsable de l’Etat Major.

Joacquim Chissano répondant aux questions de journalistes a déclaréque l’article qui pose problème aux forces armées malagasy n’a pas besoin d’être retiré de la charte, mais il y a une façon de le mettre en œuvre. Des membres de l’armée s’étaient opposés à l’article 22 surla mise en place du CRDN ou comité de réflexion sur la défense nationale, les griefs se portent sur la manière de désigner lesmembres du comité.

L’équipe de médiation va rencontrer les mouvances et les forces vives durant leur visite pour faire un rapport sur Maputo I. Selon Jean Eric Rakotoarisoa, consultant du GIC durant les médiations,il s’agit de la poursuite des actions de médiation, le GIC ayant le rôle d’accompagner les mouvances dans la mise en œuvre des accords deMaputo. Des accords qui n’ont pas été imposés par le GIC mais des accords qui sont le fruit des négociations menées depuis plusieurs mois maintenant a poursuivi le constitutionnaliste.

Un commentaire quicoupe court aux désapprobations de plusieurs politiciens qui refusentl’intervention de personnes « étrangères » dans les affaires malagasy. Tout le monde a pu constater que les solutions malgacho malgache n’ont pas pu aboutir d’où l’appel à la médiation internationale a commenté Jean Eric Rakotoarisoa.

La visite de l’équipe de médiation cette fin de semaine est également pour préparer Maputo II qui se tiendra du 25 au 27 aout prochain.

dimanche 23 août 2009

Chacun ses intérêts

(20 Aout 2009)

Les médiateurs arriveront dans le pays vendredi. Les médiateurs,dirigés par Joacquim Chissano rencontreront les quatre mouvances pourfaire un tour sur l’après – maputo I avant de la réunion de Maputo II,prévue en début de la semaine prochaine. L’application des accordssera au cœur de ce passage des médiateurs.Beaucoup attendent de cette visite un éclaircissement de la situationmais également un « rappel à l’ordre » de la part des médiateurs.

Les interprétations et déclarations faites depuis l’arrivée des délégations malagasy de Maputo ont généré des troubles sur la valeur des accords signés. Dans leur médiation, Joacquim Chissano et le GIC ont toujours avancéla primauté de l’intérêt supérieur du pays dans la résolution de lacrise. Et les accords, charte et textes de Maputo rappelait ce principe, « dans un esprit de réconciliation et avec la volonté de placer l’intérêt supérieur de la nation au dessus des intérêtsparticuliers ».

Mais certains y voient dans cette médiation d’autres intérêts surtout pour la deuxième phase de Maputo. La résolution de la crise n’est pasà l’unanimité la motivation première de ceux qui vont participer àcette rencontre. Il y en a qui y vont pour protéger leur place, leur siège. A Madagascar, des politiciens ont fait leur spécialité la miseen œuvre d’un coup d’Etat. Des personnes qui sont maintenant autoursde Rajoelina selon Victor Wing du HDM (partisan de Rajoelina). Le sortde la population n’est pas leur premier souci.

Les mouvances s’étaient engagées à respecter les termes des accords. L’équipe conjointe de médiation accompagne le pays et les mouvances etest garant de la mise en œuvre des accords, intérêt du passage deJoacquim Chissano et ses médiateurs.

Maputo II : dans un environnement précaire

(19 Aout 2009)

Les réactions de l’après - Maputo I se succèdent et se ressemblentpour les partisans de la HAT : des manifestations de soutien à la HATet à Rajoelina, des « réclamations » pour une majorité de HATiste auniveau de la nouvelle transition, mercredi, les chefs de région désignés par la HAT ont même réclamé le maintien de la HAT avecrajout, d’autres personnes des autres mouvances. Des efforts au stylepropagandistes à l’approche de l’arrivée des médiateurs internationauxet la reprise de la rencontre à Maputo.

Il va être difficile d’aborder la deuxième rencontre de Maputo si la première n’est pas respectée selon la mouvance Ravalomanana. Depuis le retour des délégations le 09 aout, les partisans de la HAT ontremis en cause les accords signés. Manoro Régis, de la mouvance Zafy Albert a rappelé que le mot d’ordreest « consensus ».

Les accords de Maputo I ont été pris d’une manière consensuelle. Lesquatre mouvances s’étaient concertées durant des jours. L’on peut imaginer la tournure des débats durant les rencontres de Maputo I.Mais au final, les quatre chefs de mouvances ont signé les mêmes accords, des accords qu’ils ont pour ainsi dire formulés ensemble etqu’ils ont accepté de signer de plein gré. Mais le consensus n’a duré que quelques heures seulement, puisqu’arrivée au pays, une desmouvances a remis en question les accords. Maputo II est ainsi hypothéqué par la non effectivité de Maputo I.

Que se passerait – il si durant Maputo II, les mouvances s’entendent sur les personnes qui vont composer la nouvelle transition etqu’arrivée au pays, une des mouvances reprend l’entente?

Le passage des médiateurs dans le pays pour quelques jours permettraient peut être d’éclairer la situation. Ils vont rencontrerles mouvances à Madagascar avant le fameux Maputo II.

Joie….en réserve

(18 Aout 2009)

Les familles des quatre parlementaires de Vakinankaratra n’ont pascaché leurs joies au sortir des parlementaires de la prisond’Antanimora. Lanto Rabenatoandro, Henri Randrianjatovo, MamisoaRakotomandimby et Raymond Rakotozandry ont quitté la maison carcéraleoù ils ont été détenus près de quatre mois. A leur sorti, lesparlementaires n’ont pas manqué de remercier Dieu et les légalistesqui se sont mobilisés durant les manifestations.

Les quatre parlementaires ont été arrêtés le 23 avril, entre autre accusé d’atteinte à la sureté et d’avoir payé des perturbateurs. Leverdict du tribunal est tombé mardi matin, un an de sursis. Un desavocats des parlementaires a déclaré qu’ils vont faire appel de ladécision du tribunal.Malgré leur soulagement de voir leurs maris sortis de la prison, lesépouses des parlementaires ne sont pas non plus satisfaites de ladécision Ils n’ont pas fait ce dont on les accuse, nos maris sontinnocents ont – elles clamé.La libération des légalistes ces derniers jours est une joie à demi –teinte pour les légalistes, et pour la délégation de la mouvanceRavalomanana.

La remise en liberté est jusqu’ici toujours conditionnée. Les détenus ont été libérés après signature d’unengagement, libérés provisoirement (donc que les poursuites sonttoujours en cours) ou libérés mais en sursis (donc toujours sous lacoupe d’un emprisonnement si jamais d’autres faits sont retenus contreeux par la suite)…sans ces conditions, ils n’auront pas été libérés.Tel est le cas de Manandafy Rakotonirina, Premier Ministre désigné parRavalomanana, encore détenu à Mantasoa. Il n’a pas voulu signé lafameuse lettre d’engagement réclamée par la HAT.Selon la ministre de justice de Rajoelina, il ne sortira qu’aprèscette signature.

La mouvance Ravalomanana, elle insiste sur le faitque l’accord a été signé par les quatre chefs de file, il ne devraitplus y avoir de conditions ou de clauses pour leur libération. Les conditions actuelles sont anti – démocratiques, illégales et contraireà l’esprit même de Maputo selon un mémorandum envoyé par la mouvanceau GIC.

Les médiateurs devraient encore passer à Madagascar avant la prochainerencontre à Maputo d’après les informations.
(17 Aout 2009)

Ihanta Randriamandranto, leader du mouvement des femmes légalistes aété libérée lundi. D’après Rakotoamboa Jean Noel, président du partiTEZA et membre de la mouvance Ravalomanana, madame Randriamandranto aquitté la prison des femmes de Manjakandriana lundi tard dans lasoirée.Arrêtée le 29 avril avec le Premier Ministre Manandafy Rakotonirina etquelques militaires, Ihanta Randriamandranto a été détenue àManjakandriana après son déferrement au parquet le 01 mai 2009. Elleaura été ainsi détenue plus de trois mois.

Mais IhantaRandriamandranto n’est que remise en liberté provisoire. Une liberté que ne conçoit pas la mouvance Ravalomanana.La mouvance Rajoelina est en train d’interpréter à son gré les accordsde Maputo ont fustigé les Rakotoamboa et Fetison Rakoto Andrianirina.Dans les accords de Maputo, il n’a jamais été question d’une libertéprovisoire mais d’une liberté immédiate et la cessation des poursuitesen cours des détenus politiques.

Que chacune des mouvances respectent les accords qui ont été signés ont appelé les membres de la mouvanceRavalomanana.Par ailleurs, pour obtenir cette liberté provisoire, IhantaRandriamandranto a du signer une lettre d’engagement. « La liberté de ces personnes ne doit pas être conditionnée ». Ihanta Randriamandranto n’est pas la seule à qui il a été demandé de faire cette lettred’engagement, cela fut le cas pour le député Raharinaivo et troisautres personnes, qui, après signature ont été libérés vendredi.

Manandafy Rakotonirina, encore sous résidence surveillé à Mantasoa, siil veut aussi obtenir une liberté provisoire, devra aussi signerpareille lettre. Une condition qu’il n’a pas accepté jusqu’àmaintenant.Rakotoamboa Jean Noel voit des manœuvres infâmes derrière ces libérations sous conditions.Maputo II devra s’ouvrir d’ici quelques jours, l’exécution des accords de Maputo I y sera sans nul doute abordée. Par la libération de cesdétenus, la mouvance Rajoelina pourra prétendre qu’elle a exécuté lesaccords. D’après des opinions qui s’élèvent au niveau des partisans dela légalité, ce qui se passe actuellement est un chantage politique.Les détenus sont pris en otage.

Ils sont libéré physiquement mais pas vis-à-vis du tribunal, une façon de les tenir sous la coupe de ceuxqui détiennent « le pouvoir » (la force). Des partisans de la légalitéde se demander ce qui pourrait se passer après Maputo II si celui – cin’est pas à l’image de celui réclamé par la mouvance Rajoelina.Maputo II abordera la question sur la « répartition des places » auniveau des institutions de la transition. Les partisans de la mouvanceRajoelina, ont émis plusieurs « réclamations » dont entre autres: Rajoelina devra être le Président et Monja Roindefo le PremierMinistre de la transition.

Vendredi, au cours d’une émission interview sur la chaîne nationale, Rajoelina lui-même a suggéré qu’il est déjàcelui qui préside la transition. Rajoelina de déclarer que selon la lecture du communiqué du GIC la désignation du Président de latransition n’est pas consensuelle, lui de poursuivre qu’il estimpensable qu’il ne soit pas celui qui dirigera la transition. Pour leGIC pourtant, personne n’a encore été désignée Président de la transition, (et dans la charte, la place pour écrire le nom duPrésident de la transition est encore vide) Edem Kodjo l’a confirmé aucours d’une visite éclaire la semaine dernière.

La mouvance Rajoelina d’ajouter d’autres « griefs » sur la répartition des places, selon lesquels la mouvance doit être majoritaire dans la transition, que lesmembres actuels de la HAT soient tous maintenus….Maputo II réserve ainsi de grandes surprises au vu de l’après MaputoI. Du côté de la mouvance Ravalomanana, une lettre a déjà été envoyée au GIC sur le non respect des accords de Maputo. Concernant lesdétenus politiques, outre Manandafy Rakotonirina, il faut noter queplusieurs autres personnes affiliées à la manifestation légaliste sontencore détenus par la HAT dont les quatre parlementaires deVakinankaratra et des militaires.

jeudi 13 août 2009

Qui a les mains propres ?

(11 Aout 2009)

Des interprétations, beaucoup se font autour des textes signés àMaputo. Mais le message lancé par Edem Kodjo, un membre de lamédiation est clair, il n’y a pas à interpréter, il faut exécuter.Mais le débat risque encore de durer et les accords soumis àtraduction, à divagation, à déformation ou désinformation...Ce sont les questions relatives au cas de Marc Ravalomanana qui fontl’objet de polémique (comme par hasard).

Marc Ravalomanana ne pourrapas revenir, il a été empêché de revenir au pays, il n’est pasamnistié… Concernant ce dernier point, la mouvance Ravalomananad’expliquer que le cas de Ravalomanana a été traité au terme d’unaccord particulier, et qu’il n’est pas touché par l’amnistie. Pour ces détraqueurs, un article sur l’amnistie empêchera son retour même si les condamnations contre lui ont été annulées.

« Article 14 : sont exclus de l’amnistie les crimes contre l’humanité,les crimes de guerre, les crimes de génocide, et les violations gravesdes droits de l’homme », quid du 07 février selon la mouvanceRajoelina sur la chaine nationale. Et elle d’’insister que lapopulation ne saura laisser impuni les responsables du 07 février(sous entendu…). Jusqu’ici, il n’a jamais été établi à qui incombe la responsabilitédes évènements du 07 février, évènements que ne cessent de ressasserdes membres de la HAT pour justifier pour certains d’entre eux uneopposition au retour de Ravalomanana.

Durant leurs manifestations, les légalistes avaient quand à eux déclaré que Rajoelina et « ses collègues » sont responsables du 07 février en emmenant une fouleprendre de force un palais classé zone rouge.Une enquête internationale indépendante a été demandée par MarcRavalomanana concernant ces évènements et de ouï-dire, il aurait étéc onvenu à Maputo la mise en place d’une commission d’enquêteinternationale indépendante sur le 07 février, le 26 janvier et lesautres vols. En effet, il n’y a pas seulement que le 07 février qui avu mort d’homme en 2009.

Par ailleurs, cet article 14 de l’accord politique de Maputo ne dispose d’aucune façon que les crimes qui sont exclus de l’amnistie sont ceux commis seulement durant les évènements 2009.

La mouvance Ratsiraka a haussé le ton sur la chaine nationale en déclarant que ce qui a été fait à Maputo est né d’une volontépolitique commune des quatre chefs de file de sortir de la criseactuelle, si les mouvances débitent sur le juridisme, la sortie est loin.

Ce que les malagasy doivent comprendre c’est que les politiciens se sont pardonnés pour que la vie du pays reprenne, et rien de plus.

Randriamiarisoa Joseph de la mouvance Zafy Albert de commenter qu’ils sont étonné par le fait que certains cherchent à polémiquer sur les accords, les textes sont clairs, les mots biens pesés, toute autre interprétation n’est que volonté à créer des troubles dans le pays,troubles que les malagasy cherchent à mettre fin.

Coexistence… unilatérale

(13 Aout 2009)

La mouvance Zafy Albert se trouve perdu face aux différentes déclarations de partis, associations ou forces qui spéculent déjà sur la composition des institutions de la transition et qui s’opposent à certains articles des textes signés à Maputo. Jeudi, Organès Andriamihantarizaka, ministre de la sécurité intérieure de la HAT a annoncé que Rajoelina devra être Président de la transition et Monja Roindefo Premier Ministre et que le retour de Ravalomanana ne doit pas se faire durant la transition. Une déclaration qui lui a été soufflée ?

Le communiqué de Organès ressemble en effet trait pour trait aux déclaration émises par les politiciens partisans de Rajoelina. Mercredi, les forces du changement, regroupant des formations politiques de la mouvance Rajoelina ont déclaré qu’elles devraient être majoritaire dans la nouvelle transition. Voninahitsy Jean Eugène, membre de la délégation à Maputo d’avancer par ailleurs que s’ils (la HAT et ses formations) n’obtiennent pas gain de cause dans tout ce qu’ils revendiquent (majorité dans la transition, Rajoelina Président de la transition, Monja Roindefo Premier Ministre, non retour de Ravalomanana…), ils devraient quitter la table de négociation (Maputo II) et leur position reviendrait à celle d’avant Maputo I.

Après leur signature, les textes de Maputo n’ont cessé d’être remis en cause par des membres de la mouvance Rajoelina. Des déclarations face à la presse sont effectuées presque chaque jour, des déclarations aux cours des quelles des membres de la délégation de la mouvance qui étaient à Maputo participent. Ceux qui ont signé les textes de Maputo sont des adultes et l’on fait de leur plein gré. Ce qui est étonnant a déclaré un membre de la mouvance Zafy Albert, c’est que ce sont maintenant les membres de la mouvance Rajoelina et ses partisans qui critiquent et contestent les textes que Rajoelina a signé.

Il faut quand même dire que dans les déclarations qu’ils font, les partisans de Rajoelina écartent à chaque fois celui – ci des critiques qu’ils émettent, logique oblige. La mouvance Zafy Albert insiste sur le fait que tout sera concerté et inclusif, il ne faut pas anticiper sur qui sera et ne sera pas dans la transition. La population a besoin maintenant d’être apaiser, toute anticipation ne sera que créée encore des troubles et des distorsions au niveau de la population. Les accords ou chartes de Maputo (peu importe leurs appellations) ont été signés mais sont loin d’être exécutés, ou respectés, mais pas par les autres.

Si suite à Maputo, les légalistes ont arrêté leur rassemblement et avec cela les déclarations et appels politiques, d’un côté, les déclarations des partisans de Rajoelina se font plus virulentes de jour en jour, la situation des prisonniers politique n’est pas encore régularisée (aucun n’est sorti de leur lieu de détention, pourtant leur libération immédiate est réclamée par les accords)….

Charte des valeurs de Maputo : « Nous les quatre chefs de file….décidons…. de nous engager à respecter ….et à promouvoir….notamment… : 3- le respect de la parole donnée »

dimanche 9 août 2009

Discours du Président Marc Ravalomanana

Ry Malagasy Mpiray Tanindrazana,

Ny voalohan-teny dia fisaorana an’Andriamanitra noho ny fitahiany, kanahatongavantsika amin’izao tanjona fampihavanam-pirenena izao. Nandalo fotoan-tsarotra tokoa mantsy ny Tanindrazantsika hatramin’nyvoalohan’ny taona nankaty nohon’ny fandrombaham- pahefana.

Voatohina mafy ny andrim-panjakana sy ny firaisam-pirenena.Nitsitongana ny fiarian-karena sy ny fiaraha-monina, ary niharatsy nyfarim-piainan’ny Vahoaka Malagasy.Zava-dehibe loatra ny fitandrovana ny firaisam-pirenenana sy nysoatoavina malagasy. Koa hamerenana haingana ny fandriam-pahalemanasy ny filaminana, ary hanarenana ny toekarena , dia heveriko fa tongany fotoana handraisan’ny mpitarika politika rehetra andraikitra eo anatrehan’ny tantara, ary hametrahana ny tombotsoan’ny Firenena ambonin’ny zava-drehetra, hampitsaharana ny fanaovana takalonaina nyVahoaka Malagasy.

Ho ahy manokana, dia ambarako amin’ny Vahoaka Malagasy, fa tsy izahovelively no ho sakana amin’ny hahitantsika lalan-kivoahana amin’izaokrizy izao. Amin’ny maha Filohan’ny Repoblika ny tenako, antoky ny firaisan-kinam-pirenena, dia manambara ankitsi-po aho, fa vonona hampangina nyhambompo maha olombelona, hikatsahana ny vahaolana iraisanaamin’izao krizy politika mampijaly ny Vahoaka Malagasy izao.

Mba ho fitandrovana ny tombotsoa ambony ny Firenena, dia heveriko fafahendrena ny tsy handraisako anjara amin’ny fitantanana ny tetezamita iarahana. Nefa kosa ny “Mouvance Marc RAVALOMANANA”,mandala ny ara-dalàna dia handray anjara mavitrika amin’izany.Hiverina an-tanindrazana tokoa aho, araky ny efa nambarakohatramin’izay, ka matokia ahy ianareo. Aza matahotra, minoa fotsinyihany.

Manao antso avo hoan’ny mpitondra politika rehetra aho, hametraka nytombontsoam-pirenena ambonin’ny zavatra rehetra.Mangataka amintsika rehetra aho hitandro hatrany ny Fihavanana sy nyfiraisan-kina. Andeha isika hanokatra pejy vaovao, ary hifantoka amin’ny hoavy.

Midera tanteraka ny herimpo sy ny fitiavan-Tanindrazana nasehontsika rehetra aho, tamin’ny fiarovana ny Lalampanorenana sy ny ara-dalana.

Misaotra ny Vahoaka Malagasy aho, indrindra ireo mpanohana ahy sy ireo rehetra nametraka tamiko ny fitokisany, ary nitondra ihany koa ny anjara birikiny amin’ny fitadiavana vahaolana iraisana sy milaminaamin’izao krizy izao.

Miantso ny tsirairay aho hanao izay tandrifiny azy mba hahatafita nytetezamita iraisana ho an’i Madagasikara vaovao ; Mahatoky isikarehetra fa ho raiketin’ny Tantara izao finiavana sy fitiavan-tanindrazana asehontsika izao.

Isaorako ny Vahoaka Malagasy tamin’ny ezaka rehetra izay vitantsika, niasa niaraka tamin’ny fampandrosoana ny Firenena. Misaotra ny Fianakaviambe iraisam-pirenena, Ireo mpiara-miombon’antokaamin’i Madagasikara, indrindra ny SADC, ny Vondrona Afrikana, ny OIF,ny Firenena Mikambana ary ireo iraka manokana tamin’ny fandraisanaanjara mavitrika, hitadiavana vahaolana amin’izao krizy politika izao.

Manolotra fisaorana manokana hoan’ny Filoha Joaquim Chissano sy ireompiara-miasa aminy, tamin’ny ezaka rehetra nataony ny tenako.Mankasitraka manokana ny Filoha Gebuza sy ny Governementa ary ny Vahoaka Mozambikana aho, izay nanaiky nampiantrano ity fivorianan’nympitarika politika efa-tonta ity, ary nahitam-bokatra.

Misaotra ihany koa ireo mpitarika politika telo mirahalahy, miarakaamin’ny delegasiona avy, tonga taty Maputo, Mozambique. Ho raiketin’ny Tantara ny ezaka sy ny finiavana ary ny fanehoanafitiavan-tanindrazana nitadiavana vahaolana maharitra amin’izao fahasahiranana politika andalovan’ny Firenena izao, hampajakana ny fihavanam-pirenena, sy hananganatsika firenena vanona, Madagasikaravaovao.

Eto am-pamaranana, dia mirary soa ho anareo mpitondra ny teteza mita iraisana ny tenako.

Homba antsika mandrakariva Andriamanitra !Maputo, faha-08 Aogositra 2009

samedi 8 août 2009

Position du Collectif GTT International face aux menaces de certains mutins de l'armée nationale

Samedi 8 août 2009, 12h00

Les négociations « de la dernière chance » se tiennent à Maputo, Mozambique depuis mercredi. Elles sont sur le point d'aboutir à un consensus permettant de sortir pacifiquement de la crise actuelle au travers, notamment d'accords d'amnistie concernant tant les événements de 2002 que les événements récents.

Les principaux protagonistes du Coup d'État à Madagascar, et principalement, les militaires mutins, l'aile violente des putschistes, montrent cependant au grand jour leur crainte de voir ces négociations aboutir et menacent de refuser tout accord.

Depuis le Coup d'État, certains membres de la « Haute Autorité de la Transition » ne se gênent pas pour se servir dans les caisses de l'État comme dans celles des sociétés privées qu'ils rackettent quotidiennement. Un possible retour à l'ordre constitutionnel, aboutissement quasiment acquis des négociations en cours, est donc vu d'un très mauvais œil par les mutins.

Pour cette raison, les déclarations et les manœuvres militaires se multiplient à Madagascar, visant à montrer que « l'armée, défendant le choix du peuple, n'acceptera jamais un retour de Ravalomanana ». Aujourd'hui même, samedi 8 août, les mutins tentent de disperser les manifestants pacifiques réunis à Antananarivo dans l'enceinte privée des magasins Magro appartenant au Président.

Le collectif des légalistes « Gasy Tia Tanindrazana », GTT, et les manifestants à Madagascar, se demandent au nom de quel « peuple » ils agissent.
Si c'est au nom du peuple que la HAT travaille, elle doit laisser celui-ci décider de son avenir et non pas, comme elle l'a fait jusqu'ici, accaparer tous les pouvoirs, museler les mouvances contestataires et transformer la justice en farce politique.

Le monde entier sait que les procès contre Marc Ravalomanana sont sans fondements et donc nuls et non avenu, que la population malgache est loin de cautionner les auteurs du coup d'État et, qu'un jour ou l'autre, la suffisance de ceux qui ont pris le pouvoir par la force, devra se heurter à la dure réalité. Et cela malgré la bienveillance de l'ancienne puissance coloniale qui continue, contre toute logique, à défendre le « changement » à Madagascar.

Nous, Collectif GTT International, demandons à ce que les négociateurs s'attachent à ce que les prisonniers politiques soient libérés, les jugements politiques annulés et la sécurité restaurée sans délais.

Nous nous attendons, comme le stipulent les accords en train d'être signés à Maputo, à ce que Marc Ravalomanana, président élu, soit ré-introduit dans ses fonctions, que les membres des assemblées regagnent leurs sièges et que les quatre mouvances, si elles veulent réellement le retour de l'ordre à Madagascar, s'attachent à trouver un consensus pour mener à de nouvelles élections dans des conditions acceptables.

vendredi 7 août 2009

Constant Raveloson : Déshonneur pour l’uniforme et les galons

(07 Aout 2009)

Lettre ouverte, A NOS MILITAIRESVous avez choisi d'être soldats, gendarmes, policiers:Dans notre simplisme vous êtes tous "militaires". Ensemble vous êtes "l'armée".A vous, militaires je m'adresse pour les soucis qui me rongent.

Surtout que ceux qui sont devenus vos chefs auraient fait entendre leur volonté pour le gouvernement de notre pays. Certains d'entre vous se sont aussi exprimés.Un pays civilisé est un pays affranchi de l'obscurantisme, de la tyrannie barbare de la violence brute. Les pays et nations civilisés se gouvernent par consensus politique.

Les institutions se basent sur cette entente. Le commandement suprême de l'armée civilisee se justifie par ce consensus politique. La fidélité aux institutions que le consensus politique a fondées pour gouverner la nation, la défense de ces institutions sont l'honneur et la fierté d'une armée civilisée, la mission de "cornes, protection du cou". Suis-je dans le faux? Corrigez-moi."Pour la Patrie" nous, concitoyens vous confions les armes puissantes.

Nous citoyens consentons par nos efforts à vous soutenir, à vous former et à vous équiper pour être de vraies "cornes, protection du cou". Car notre espoir est d'avoir une armée civilisée.Les concitoyens c'est nous autres civils comme ma personne, comme vos frères et soeurs, vos cadets, fils et filles à vous militaires.

Malgré ce que nous endurons notre voeu est que la jeunesse et les générations qui viendront retrouvent le respect sans peur de vos uniformes et de vos galons. C'est pourquoi je demande à être rassuré.Assurez-moi donc que j'ai mal entendu et que mes pensées m'ont trompé et qu'il n'a pu émaner de chefs qui vos commandent ni de responsables de la Défense – que l'histoire nous en préserve- une menace de s'insurger contre un éventuel consensus "pour la patrie" à Maputo et qui dévierait de certaines de leurs éxigences.Car si par malheur c'était vrai nous serions revenus aux temps obscurs et barbares où l'on gouverne par le canon du fusil. Mais vous êtes une armée civilisée et non des mercenaires.

L'imposition de force de la volonté aux compatriotes est un déshonneur pour l'uniforme et les galons. A fortiori la désobéissance militaire contre un consensus établi "pour la patrie".Ce serait l'enlisement dans une spirale infernale de coups armés. Que serions-nous devant la jeunesse civile comme militaire si jamais vous ne pouvez me détromper.

Rassurez-moi que j'ai mal entendu. Que suis-je, moi, civil pour en parler? Dès le 19ème siècle les chefs militaires confirmés comme vous ont conclu que l'issue définitive ne se gagne pas par les fusils et les canons mais par le consensus légitime de la nation. Autrement c'est le bourbier. Les chefs passent, les concitoyens restent. Voyez Mandela. L'histoire qui nous juge c'est la jeunesse et les générations futures.

Je vous écris comme civil sous menace de violence militaire. Un général m'a précédé qui a subi lui-même et ses proches les périls des armes mal domestiquées. Des sous-officiers auraient déjà parlé aussi. Puissions-nous avoir tort d'alerter mais dites-le nous.Je m'adresse à votre sagesse. Je me soumets avec reconnaissance à vos rectifications.

Jean Constant RAVELOSON, ce 07 août 2009

Maputo : comportement déplorable

(07 Aout 2009)

Si les chefs de file des mouvances Ravalomanana, Ratsiraka et Albert Zafy ont démontré jusqu’ici leur volonté de poursuivre le dialogue pour dénouer la situation à Madagascar, le comportement de Rajoelina ne reflète pas le même état d’esprit. Ce chef de file de la HAT avait mis fin aux rencontres jeudi, a accepté de les reprendre vendredi matin, a de nouveau claqué la porte vendredi dans la soirée avant de retourner de nouveau sur la table des négociations.

Vendredi, les rencontres ont repris au niveau du centre de conférence international Joachim Chissano. Le chef de la médiation a d’abord rencontré un à un les chefs de file. Des entretiens privés ont également eu lieu d’après les informations entre Zafy Albert et Rajoelina,, Zafy Albert et le Président Ravalomanana. La réunion entre les quatre têtes de mouvance n’a commencé que vers 16h30 (heure de Maputo), un contre temps dû à la préparation de Rajoelina qui peaufinait avec sa délégation une proposition à mettre sur la table.

La discussion continuait sur l’amnistie et le retour de Ravalomanana d’après les informations qui ont circulé. Jusqu’ici, rien d’officiel n’est encore sorti des rencontres. Mercredi, les chefs de file avaient annoncé leur détermination à trouver une solution à la situation par le dialogue et à leur départ du sol malagasy, chacune des mouvances avaient manifesté leur volonté de faire des concessions pour le bien et l’intérêt de la nation.

Le comportement de la mouvance Rajoelina jusqu’ici reflète pourtant une persistance à exiger et à imposer sans concession son point de vue. Le consensus est loin d’être trouvé

Légalistes : prêts pour l’action

(07 Aout 2009)

Malgré la pluie fine qui était tombée et le froid, les discours enflammés des orateurs sur la place de la légalité ont (ré)chauffé les partisans de la légalité. La rencontre de Maputo a été évidemment un des sujets chauds abordés. Pour le député Rasomitra, si la HAT persiste dans sa position et veut continuer son forcing, les partisans de la légalité eux aussi sont prêts à poursuivre jusqu’au bout et à défendre leur revendication pour le retour de la légalité et du Président Ravalomanana.

Le député d’annoncer qu’une stratégie plus « féroce » se prépare dans la conduite du mouvement des légalistes. Cette stratégie respecte la lutte pacifiste des légalistes selon le député qui poursuit que les partisans de la légalité ne seront plus indulgents face à l’entêtement de la HAT. Certains profitent de « Notre caractère indulgent et de notre pacifisme » a déclaré le révérend Satrobory , mais toute chose a une limite. Des déclarations qui s’étaient succédé, les légalistes ont clairement manifesté qu’ils sont prêts à agir si la HAT s’obstine à se maintenir seul au pouvoir.

Le député Rasomitra a lancé aux militaires légalistes « si ils reviennent de Maputo et s’ils (les membres de la HAT) s’obstinent, restez à la maison et laissez nous faire, restez chez vous si vous avez peur, laissez la population agir ». Pour samedi, les légalistes prévoient une grande marche pour rallier la place de la légalité.

L’on ignore si samedi, les camions de militaire, de gendarme et de police vont reprendre leur place à ankorondrano, ayant disparu du périmètre depuis plusieurs jours maintenant. Concernant les forces de l’ordre et particulièrement les militaires, le révérend Satrobory a annoncé qu’ils ont le droit de s’exprimer et de faire de la politique en tant qu’individu mais qu’ils devraient pour cela déposer les armes.

Un message lancé en référence à la déclaration des commandes des forces de l’ordre qui ont annoncé leur position face au retour de Marc Ravalomanana, une position qui est clairement un manifeste de soutien à la HAT.

Maputo – Exigence pas Consensus ?

(6 Aout 2009)

Le gouvernement en place actuellement à Madagascar n’est pas reconnu par la communauté internationale, il faut revenir à l’ordre constitutionnel a déclaré Joachim Chissano au cours d’une rencontreéclaire avec la presse jeudi.

Les quatre chefs de file des mouvances sont entrés dans les débats de fond mercredi au cours de rencontresorganisées à huit clos avec le groupe international de contact. Auc œur des débats, l’amnistie. Peu d’information ont filtré mais de celles qui parvenaient aux oreilles des journalistes, les questions abordées portaient sur l’amnistie.

Les quatre chefs de file s’entendent sur l’affaire 2002 mais pour les évènements 2009 la mouvance Rajoelina persiste, elle n’accepte pas le retour du PrésidentRavalomanana. La question demeure entière, qu’est ce que Rajoelina et les membres (et partisans) de la HAT craignent dans le retour du Président dans le pays?

Une hypothèse a été mainte fois avancée par les légalistes sur la place de la démocratie durant les rassemblements qu’ils tiennent. MarcRavalomanana est le président élu démocratiquement et pour leslégalistes, il sera réélu à la prochaine élection. La HAT (sesmembres) craint de perdre la face et surtout le pouvoir. Si par le plus heureux des hasards, la charte (qui définirait un partage de pouvoir donc tiendrait compte du retour du PrésidentRavalomanana) est signée à Maputo, la HAT a déjà ses jokers, les forces militaires et policières qui la soutiennent et ses membres les plus fervents qui ont déclaré qu’ils s’opposeraient à toute charte qui ne reflèterait pas les aspirations de la « population ».

De quelle population s’agit – il ? s’est interrogé jeudi Jean Marc du MFM, un représentant des dirigeants du mouvement légaliste. La HAT et ses « sbires » justifient toujours ce qu’ils font en déclarant que c’est la volonté de la population. Des sous officiers ont fait signer sous les armes au Ministre de la défense Nationale une lette de démission, un Colonel s’est autoproclamé Chef de l’Etat major, ce n’était pas la volonté de la population a poursuivi Jean Marc. Pour les légalistes, Ravalomanana reviendra au pays. Les débats de Maputo sont prévus se poursuivre jusqu’à samedi, le consensus est loin d’être trouvé.

La mouvance Rajoelina veut imposer la charte discutée à l’hôtel Panorama dernièrement, charte qui maintient la HAT et tous ses membres au niveau des institutions quiseront créés d’après cette même charte.

jeudi 6 août 2009

Speech of H.E Marc RAVALOMANANA President of the Republique of Madagascar - Maputo Negotiations

Maputo 05 august 2009

Your Excellency President Chissano,
Excellencies,Honourable Ministers;
Executive Secretary of SADC,
Fellow Malagasy countrymen;
Ladies and Gentlemen,

I am grateful to have the opportunity to speak to you today about the current crisis inMadagascar.But before I do so, let me thank President Chissano and his team, the Executive Secretary of SADC, as well as the special envoys of various organisations, who are helping us to get out of this crisis.

Through you, President Chissano, I would like to convey my profound gratitude to my Brother, President Gebuza and the people of Mozambique for your warm welcome and generous hospitality. I also want to acknowledge the Malagasy people who have remained strong and courageous during these challenging times.

They are a source of hope that our country can emerge from this crisis stronger than ever. Democracy should be respected and ensured at all costs. Therefore, as we work together to find a solution to this crisis, the will of Malagasy people must come before all else. On behalf of the people of Madagascar, I extend my heart felt thanks to the international community for your tireless work in helping to bring about an end to this crisis through peaceful dialogue.

It is my hope that the effort put forth by all Malagasy parties will pave the way to an immediate return to democracy for the Malagasy people. It is what they deserve. Throughout the ordeal of the past several months the Malagasy people have shown remarkable courage and resolve.

Constitutional order must be restored

Rule of law must be re-established.

Reconciliation must begin.

National pride must be restored.

But above all else, national interest must come first. As Madagascar’s democratically-elected President, I am fully prepared to do my part torestore peace and order. Once back in my country, I will work in a collaborative spirit to restore constitutional normalcy and strengthen our young democracy.

Thank you.God bless Madagascar and the Malagasy people.