lundi 23 novembre 2009

Le compte à rebours!

Le compte à rebours!


Sauf « contre-mouvement » assez conséquent de dernière heure,
Madagascar va entrer dans une nouvelle ère que la majorité n’a pas
forcément choisie, celle des tontons –macoutes de Duvalier en Haïti
dans les années 80, ni plus ni moins. Le compte à rebours a commencé
il y a une éternité, repris en chœur par ceux qui sont debout, les
regards fixes et vitreux. Nous ne serions plus que des automates, des
robots préprogrammés pour servir, asservis comme des esclaves. Et nous
sentirions au fin fond de notre cerveau toutes les douleurs de la
terre, mais nous n’aurions plus le droit de nous plaindre, de pleurer
ou de crier. On nous donnerait, à nous et à nos enfants une bouillie
infecte à odeur nauséabonde à en
crever.
Je reconnais que les images ci-dessus, bien que symboliques, sont
exagérées pour certains d’entre nous qui ne voient que ce qu’ils
voient, mais insoutenables pour ceux qui regardent avec les yeux de
l’âme qui se nourrissent de liberté, de justice et de vérité. C’est le
« radeau de la Méduse » de 1819, c’est la Louisiane avant la guerre de
sécession de 1861-1865, c’est les wagons de Moramanga en 1947, c’est
le Vietnam, le Cambodge de l’ère communiste, c’est le Rwanda…Quant à
nous, nous sommes entrain de nous faire photographier dans nos misères
et nos plaies ouvertes et puantes, dans l’attente d’une certaine
élection salvatrice qui ne viendra certainement pas de sitôt. Je
partage entièrement les réflexions et les craintes de Iarivolahy à ce
sujet sur dans : « Que veut TGV, ou la France (C’est
pareil) ? ». Je me réfère à la page de Michel Collon dans « Les cinq
règles de la propagande de guerre », pour justifier nos
appréhensions :
1.-Cacher l’histoire ( rappel : faire renoncer à toute forme de
culture démocratique et
nationalisme),
2.-Cacher les intérêts économiques, (rappel : faire oublier les
réalisations positives de l’ancienne
équipe),
3.-Diaboliser l’adversaire (rappel : les soi-disant pactes avec les
forces du
mal…),
4.-Blanchir nos gouvernements et leurs protégés (rappel : faire passer
le groupe des putschistes pour des
libérateurs),
5.-Monopoliser l’information, exclure le vrai débat (actualité : re-
museler les médias, s’adonner à des désinformations systématiques et
faire oublier le vrai débat, celui d’atteindre les objectifs qu’on
s’est fixé, les élections !). http://www.michelcollon.info/
Suivez bien le cours des évènements qui se sont déroulés à Madagascar
et vous arriverez à la conclusion que nous sommes bien parvenus à
cette étape où les médias subissent les pires menaces et exactions, à
ces manœuvres de diversions malsaines qui consistent à revenir sur ce
qui était décidé à Addis Abeba, le refus de libérer les prisonniers
politiques, l’exigence aucunement justifiée de maintenir sous leur
coupe tous les ministères de souveraineté. Rafler la majorité dans les
autres institutions serait le prochain programme ! Gagner du temps et
faire oublier certaines échéances, « Ravalomanana gêne » sur
(rovahiga.over-blog.com) . La situation est des plus délétères. A qui
profite tout ce crime ? Certainement pas aux légalistes. Car
l’aboutissement de ce fameux « les cinq règles de la propagande de
guerre » est de s’accaparer du pouvoir, le garder coûte que coûte et
repousser les élections aux calendes grecques exactement comme dans
les autres pays africains francophones qui ont connu des coups d’état.
Nous relançons les mêmes rengaines, car nous n’avons toujours pas de
contre offensive concertée !

Pied de nez et bras d’honneur adressés, par Rajoelina et la France

Pied de nez et bras d’honneur adressés, par Rajoelina et la France, à
la communauté internationale représentée par l’ONU, UE, UA, toutes les
chancelleries confondues, tous les chefs d’état en exercice et toutes
les communautés nationales, régionales,

Pied de nez et bras d’honneur adressés, par Rajoelina et la France, à
tous les malgaches morts pour avoir défendu la démocratie et la
légalité, à tous les invalides pour cause de blessures atroces,
tortures, viols, à tous les prisonniers « politiques » pour avoir
manifesté leur désapprobation contre le coup d’état du 17 mars 2009,
tous les affamés qui continuent de tomber comme des mouches, tous les
petits villages pillés et dévastés par les dahalo,

Pied de nez et bras d’honneur adressés, par Rajoelina et la France, à
ceux qui ont tout perdu : commerces, investissements, logements,
travail, familles ; à tous les paysans qui regardaient leurs
productions pourrir faute de débouchés, à tous les hommes d’églises et
à tous les chrétiens sans distinction qui se faisaient traités comme
des moins que rien,

Pied de nez et bras d’honneur adressés, par Rajoelina et la France, à
nôtre patrie mourante s’engluant dans son sang pour avoir voulu
défendre son indépendance, sa fierté, sa dignité, ses richesses ; à
tout le peuple malgache à qui on refuse obstinément et de façon
éhontée tout avenir serein et digne,

Chapeau à tous les présidents de république de toutes les nations, à
tous les présidents de toute la communauté internationale, à tous les
ambassadeurs de tous les pays et chefs de mission diplomatique, à tous
les chefs spirituels de toute confession confondue, à tous les hommes
et femmes de bonne volonté, honnêtes et respectueux, à tous les
enfants de la planète terre qui apprennent ce que vous faites en votre
âme et conscience,

Chapeau à mes concitoyens qui attendent je ne sais quoi de je ne sais
qui, à ceux qui excellent en discours pour prêcher le vrai et ménager
le mal, à tous ceux qui sont passé maîtres dans l’art de la rhétorique
et de nous abreuver de leur civisme, à tous ceux qui regardent les
gens mourir sans sourire, mais sans s’arrêter.

VIVE LES FOSSOYEURS, MORT AUX JUSTES !

Résolution du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine

Résolution du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine
mercredi 11 novembre 2009
Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA), en sa 208ème réunion, tenue à Addis
Abéba, le 9 novembre 2009, a suivi des communications du Commissaire à la paix et à la sécurité et
de l’Envoyé spécial du Président de la Commission pour Madagascar, M. Ablassé Ouedraogo, sur
les derniers développements intervenus dans les efforts visant à restaurer l’ordre constitutionnel à
Madagascar.
Le Conseil,
1.Rappelle ses décisions antérieures sur la situation en République de Madagascar ;
2.Prend note des communications sur les résultats de la troisième réunion du Groupe international
de contact (GIC) sur Madagascar tenue le 6 octobre 2009, à Antananarivo et de la troisième réunion
des Chefs de file des Mouvances politiques de Madagascar tenue du 3 au 7 novembre 2009, à Addis
Abéba, et exprime sa haute appréciation au Président de la Commission pour en avoir pris
l’initiative ;
3.Se félicite de la signature, le 6 novembre 2009 au Siège de l’Union Africaine, par les Chefs de file
des Mouvances politiques de Madagascar, de l’Acte additionnel d’Addis Abéba à la Charte de la
Transition qui fait ainsi partie intégrante de la Charte de la Transition signée à Maputo le 9 août
2009 ;
4.Demande aux acteurs politiques de Madagascar de mettre en oeuvre scrupuleusement et de bonne
foi la Charte de la Transition et son Acte additionnel d’Addis Abéba susmentionné et tous les
Accords conclus à Maputo. A cet égard, le Conseil exhorte les Mouvances politiques de Madagascar
à intensifier leur concertation en vue de finaliser sans délai la répartition consensuelle des postes de
responsabilité au sein du Gouvernement d’union nationale de Transition, pour permettre à ce
dernier d’entrer en fonction ;
5. Félicite l’Equipe conjointe de médiation formée par les Envoyés spéciaux de la Communauté de
développement de l’Afrique australe (SADC), l’ancien Président de la République du Mozambique,
M. Joaquim Chissano, de l’UA, M. Ablassé Ouédraogo, de l’Organisation internationale de la
Francophonie, M. Edem Kodjo, et des Nations unies, M. Tiébilé Dramé, pour tous les efforts
déployés dans la recherche d’une solution pacifique, consensuelle et inclusive à la crise malgache ;
6.Demande au Président de la Commission de mettre en place rapidement, avec la SADC, l’OIF et
les Nations Unies, le Mécanisme de suivi pour la mise en oeuvre de la Charte de la Transition, de
l’Acte Additionnel d’Addis Abéba et des Accords de Maputo, tel que prévu à l’Article 12 de l’Acte
additionnel ;
7.Demande, en outre, au Président de la Commission de prendre les dispositions nécessaires pour
dépêcher, dans les meilleurs délais et en collaboration avec les autres partenaires au développement
de Madagascar, y compris le PNUD, l’OIF et l’Union Européenne, la mission d’évaluation des
besoins électoraux de Madagascar, telle que prévue au paragraphe 13 du Communiqué du Groupe
international de contact (GIC) sur Madagascar du 6 octobre 2009 ;
8.Invite le Président de la Commission à procéder à l’évaluation régulière de la mise en oeuvre de la
Charte de la Transition, de l’Acte Additionnel d’Addis Abéba et des autres Accords de Maputo et de
lui soumettre un rapport sur le déroulement de la transition à Madagascar dont l’objectif est
l’organisation, dans les douze mois, d’élections législatives et présidentielles crédibles,
transparentes et inclusives en vue du retour à l’ordre constitutionnel ;
9. Exprime sa gratitude aux organisations internationales membres du Groupe International de
Contact sur Madagascar pour leurs efforts dans le suivi de la situation à Madagascar et les engagent
à poursuivre leur action sous l’égide de l’Union africaine pour parachever le processus visant à
restaurer l’ordre constitutionnel à Madagascar ;
10. Décide de rester saisi de la question

mercredi 4 novembre 2009

COMMUNIQUE MOUVANCE RAVALOMANANA

COMMUNIQUE MOUVANCE RAVALOMANANA

ADDIS ABEBA 04 novembre 2009





Constant dans sa position maintes fois exprimée et désormais bien comprise par les négociateurs, médiateurs et observateurs du processus de Maputo, mais animé d'une ferme volonté de débloquer les négociations pour aboutir à une Transition conventionnelle porteuse d'espérance pour la Nation malgache tout entière, le Président Marc RAVALOMANANA a fait, dans le cours des pourparlers du 4 novembre 2009, une proposition majeure et positive de nature à asseoir la Transition conventionnelle

mardi 3 novembre 2009

à huis clos des quatre chefs de file, 3 novembre 2009

à huis clos des quatre chefs de file, 3 novembre 2009


La première journée de la réunion sur la résolution de la crise à
Madagascar s’est déroulée au siège de l’Union Africaine à Addis Abeba
le 3 novembre 2009 à partir de 15H30.

Après l’ouverture solennelle, une séance à huis clos s’est déroulée à
partir de 23h, séance entre les 4 chefs de file et les médiateurs
conduits par le Président CHISSANO.

La réunion s’est terminée à 1h du matin. Nous vous rapportons ci-après
la proposition du Président Ravalomanana lors de sa première prise de
parole durant cette séance.

Il est à noter que lors de cette réunion, le Président Marc
RAVALOMANANA dans le but d’apporter une solution à la sortie de crise
a proposé deux noms comme Président de la transition., Le premier
celui de Monsieur Manandafy RAKOTONIRINA de la mouvance Marc
RAVALOMANANA et le second une personnalité neutre, en la personne du
Professeur Raymond RANJEVA.

Ce dernier est reconnu pour ses capacités et ses expériences en
matière de droit et de relations internationales. Une telle
proposition contribuera au processus de mise en place du retour à
l’ordre constitutionnel.

La réunion se poursuivra dans la matinée du mercredi 4 novembre par
une visite des médiateurs auprès de chaque chef de file pour
consultation.

Prise de parole de S.E. le président Ravalomanana lors de la séance à huis clos des quatre chefs

Prise de parole de S.E. le président Ravalomanana lors de la séance à huis clos des quatre chefs

Monsieur le Président,

Merci de me donner la parole. Nous sommes ici pour la continuation logique de Maputo II, où il n’y a eu ni consensus, ni signature.

Le communiqué final du 28 août a bien souligné l’impossibilité de trouver un consensus concernant les trois postes clé de la transition : le Président, le Vice-président et le Premier Ministre.

La décision prise lors de la réunion du GIC au Carlton n’est pas conforme aux procédures. Ce n’est pas le rôle des Chefs de délégation de prendre des décisions au nom des Chefs de file.

Donc, nous sommes ici à Addis Abeba pour continuer les négociations et trouver un consensus.

Je le répète encore, par principe, Je ne veux pas légitimer l’auteur d’un coup d’état.

Par ailleurs, l’Article 1 de la Charte de Maputo stipule clairement une transition « neutre, consensuelle et inclusive ». Il faut respecter les accords signés.

La Mouvance Ravalomanana est décidée et est en droit de réclamer le poste de Président de la Transition. Ceci, essentiellement en raison de la légitimité démocratique dont elle dispose à la suite des élections de 2006.

Donc, je propose officiellement M. Manandafy Rakotonirina comme Président de la Transition.

En ce qui concerne les désignations de M. Mangalaza, en tant que Premier Ministre, et de M. Rakotovahiny, en tant que Vice-Président, je réitère qu’il y a eu vice de procédure. Cependant, Je suis prêt à négocier en bilatéral avec les Mouvances Zafy Albert et Ratsiraka pour avaliser ou non leurs désignations.

Je vous remercie.
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mercredi 14 octobre 2009

REMETTRE LES PENDULES A L'HEURE AVEC UN MAPUTO 3

La précipitation est l'ennemi du bien et quand une erreur est commise le sens de l'honneur commande qu'elle soit réparée par son auteur. Ces deux formules résument le dramatique épisode de la Réunion ràtée du GIC à Antananarivo les 6 et 7 octobre 2009, dont tout un chacun doit se convaincre malgré le matraquage médiatique étonnamment orchestré, notamment depuis Paris, pour faire croire qu'il y a eu accord "heureux" pour la désignation du Président et du Premier Ministre de la Transition conventionnelle issue de la Charte de Maputo.


UN DIKTAT AUSSI INACCEPTABLE QU'HONTEUX


La réalité et la vérité arrivent à point nommé: c'était un secret de polichinelle, mais on sait désormais de sources sùres, puisqu'elles émanent de diplomates de hauts rangs ayant participé auxdites réunions du GIC au "Carlton" à Antananarivo, le scenario du schéma consistant à imposer à la tète de la transition M. Rajoelina s'est élaboré à Paris en Septembre, profitant de l'absence de la mouvance Ravalomanana, ce à la suite de la déculottée onusienne de M. Rajoelina. Une mise en scène de mascarade est ensuite imposée avec une passivité complice des autres acteurs internationaux: ce "fameux" schéma est porté comme un bébé par un téméraire Président de la Commission Africaine à Antananarivo, qui veut en finir au plus vite avec une crise malgache qui n'a que trop durée à ses yeux et à ceux de Paris. On oublie très vite tous les principes procéduraux et les valeurs de référence actés dans les accords et la Charte de Maputo, ainsi que l'engagement auquel s'obligent tous les Etats africains parties aux instruments juridiques et politiques adoptés au sein de l'Union Africaine et à la Déclaration d'Alger d'interdire tout accès à la magistrature suprème d'auteurs de coups d'Etat, pour estimer qu'on tient là, avec cet édifice scélérat, la bonne solution avec la consécration de M.Rajoelina. Et pour parachever la mascarade, on va jusqu'à faire croire que ce qui n'est qu'un projet de communiqué final annonçant cette intronisation doit ètre considéré comme la traduction d'un accord acquis entre tous à défaut d'ètre scellé.

Ce diktat abject de la communauté internationale, représentée par les membres du Groupe International de Contact pour Madagascar, qui ne craignent pas les dérives indignes de leur statut, ne doit en aucune façon prospérer et la vive émotion du peuple malgache, qui ne l'accepte d'aucune manière, doit absolument ètre relayée par l'opinion publique internationale. A cet égard, des députés du Parlement Européen, lequel avait déjà auparavant pris une position ferme condamnant le coup d'Etat du 17 mars 2009 et réclamant le retour à l'ordre constitutionnel, prenant bonne note de la ferme opposition de la Mouvance Ravalomanana au schéma exposé le 7 octobre 2009, s'apprètent à faire adopter une seconde Résolution, notamment pour rappeler au Groupe International de Contact d'observer uniquement et strictement un ròle de médiateur et non un ròle de décideur.

Nul n'a besoin de se forcer pour admettre que la posture adoptée par le Président Ravalomanana et par sa mouvance est non seulement juste, mais elle doit elle aussi ètre efficacement relayée dans les médias et dans l'opinion publique internationale. En ce qui les concernent, le Groupe International de Contact, et en son sein les pays et organisations internationales qui sont malencontreusement demeurés singulièrement passifs à Antananarivo les 6 et 7 octobre derniers, peuvent encore se racheter. Car, peuvent-ils raisonnablement et sans honte trainer comme un insoutenable boulet d'avoir à continuer de soutenir un gouvernement fantoche au sens plein du terme ? Ce n'est pas concevable. Pour celà, ils doivent clairement ouvrir la voie à une remise à plat des thèmes de négociation qui ont étè si mal repris à Antananarivo. Ils s'en honoreront à remettre ainsi les pendules à l'heure pour un Maputo 3, peu importe le lieu, certainement pas à Maputo car le Mozambique entàme une période de campagne présidentielle difficile, mais préférablement dans un autre pays d' Afrique, c'est normal, la cause étant africaine, et aussi pour contenir les coùts de déplacement des délégations.


LA VOIE A UNE REMISE A PLAT NECESSAIRE


A Maputo 3 aucune erreur de casting, aucune dérive procédurale ou de fond ne seront plus acceptables.

Les données incontourables sont les suivantes:

. s'engageant juridiquement et politiquement dans un mouvement unanime et sans retour à empècher la légitimation d'auteurs de coups d'Etat, les Etats membres de l'Union Africaine, dont Madagascar fait partie, se sont doté d'instruments internationaux contraignants assortis de sanctions ciblées, suivis de Déclarations solennelles telle que celle d'Alger, lesquels sont appelés à ètre mis en oeuvre dès la constatation des faits factieux;

. la Charte de Maputo a, d'une part, fait expressément référence à ces instruments internationaux; d'autre part, a donné naissance à une jurisprudence bien établie aux termes de laquelle l'adoption d'une décision à caractère consensuel et inclusif requiert l'adhésion unanime des chefs de file des quatre mouvances politiques; et, enfin, a souligné la nécessité d'ériger en valeur de gouvernance le caractère neutre de la Transition conventionnelle, ce qui implique obligatoirement l'exclusion, a fortiori à la tète de l'Exécutif, d'un auteur d'un coup d'Etat. occurrence malheureusement et avec une légèreté coupable initialement envisagée par le G.I.C;

. la mouvance Ravalomanana hérite tout naturellement de la légalité et de la légitimité dont son chef de file est porteur par le fait d'avoir été re-élu démocratiquement en décembre 2006 pour un mandta de cinq ans, actuellement toujours en cours, ce qui la met en droit et la met met en position d'affirmer légitimement son devoir d'exiger la prise en compte de cette donnée fondamentale dans la mise en place des institutions prévues dans la Charte de Maputo, tout spécialement l'Exécutif;

. la stabilité en Afrique dépend aussi de la justesse du mode de résolution de la crise malgache, et cet aspect géopolitique ne doit échapper à personne, surtout pas aux membres du G.I.C, car il convient absolument d'éviter de donner un signal négatif que constituerait l'adoption du schéma actuellement proposé qui consiste à mettre à la tète de la Transition conventionnelle l'auteur du coup d'Etat du 17 mars 2009 et permettre à celui-ci, comme il ne s'en prive pas actuellement, de continuer à bafouer les droits fondamentaux;

. au final, la nécessité de parvenir à une solution satisfaisante vise non pas les mouvances elles-mèmes mais la Nation tout entière dont l'avenir risquait singulièrement d'ètre hypothéqué à cause d'une erreur d'appréciation du G.I.C.

Ignorer ces données ouvre la voie à toutes les dérives possibles qui sont déjà en oeuvre à Madagascar. Il faut d'extrème urgence éteindre cet incendie mortel. Une guerre civile est à craindre, les prémices sont déjà visibles. Le G.I.C est désormais dans l'ardente obligation de revenir à des pratiques plus conformes et à sa mission et aux principes desquels il n'aurait jamais dù se départir.

MEDIATION N'EST PAS CONTRAINTE

"Que le prince songe uniquement à conserver sa vie et son état, s'il y réussit, tous les moyens qu'il aura pris seront jugés honorables et loués par tout le monde". Cette maxime empruntée à Machiavel prend tout son relief à propos des singuliers comportement et positionnement d'une France omniprésente dans la résolution de la crise malgache actuelle. Hier, elle se cachait derrière la Commission de l'Océan Indien pour faire passer messages et propositions trop intéressés, aujourd'hui toujours pour ses propres intérèts stratégiques elle met bas son masque tout en utilisant les canaux européen, africain, francophone et onusien afin de passer de la diplomatie à la contrainte pure et simple.


TENTATIONS COUPABLES ET RETOUR DE MANIVELLE


Car, à n'en pas douter, la diplomatie française a mis en branle son rouleau compresseur pour imposer à la communauté internationale et à Madagascar, pays considéré abusivement comme entrant dans sa "zone d'influence", "sa" solution à la plus grave crise institutionnelle et politique que ce pays presque parvenu à la condition de "pays émergent" ait connu depuis plus de vingt ans. Mais ici comme en toutes choses, cette France-là, qui s'est récemment affranchie de ses propres traditions et valeurs dans lesquelles on la croyait ancrée sur le plan international et vis à vis de ses anciennes colonies, ferait bien de méditer cette autre formule d'André Siegfried: "Les plus malins finissent par se prendre à leurs propres pièges".

On le voit bien, le retour de manivelle ne s'est pas fait attendre, et il pourrait y avoir plus grave encore dans les tout prochains jours puisque c'est la sensibilité populaire, voire la fierté nationale, qui sont atteintes, sans parler de la violation des principes élémentaires de diplomatie. Quant à la communauté internationale, dont les composantes ne sont pas à mettre au mème niveau de compromission française, elle ferait bien de se ressaisir autour des principes universels inclus dans la Charte des Nations Unies et autour de ceux prònés dans tous les instruments juridiques et politiques adoptés par les membres de l'Union Africaine et de ses organisations régionales.

"Tant que subsiste une erreur, un compte n'est pas définitif". C'est clair, la communauté internationale a commis une erreur fondamentale à la Réunion des 6 et 7 octobre 2009 à Antananarivo: ce qui ne devait ètre qu'une réunion d'évaluation, a fini par enfanter d'un mauvais projet de compromis au surplus présenté comme le schéma d'un prétendu accord par ailleurs prématurément annoncé. Celà fait beaucoup de fautes. On comprend et on mesure aisément, dans ces conditions, l'ampleur des dégàts et dommages provoqués par tant de précipitation et de légèreté. D'abord au plan des principes, toujours eux, ensuite et surtout s'agissant des préjudices causés à la nation malgache.

La négociation internationale s'oppose à l'appréciation unilatérale des situations, au fait accompli, à l'acte de force et à l'agression, toutes pratiques menées avec tant de constance par les tenants de la "Haute Autorité de Transition" et qui sont tolérées avant d'ètre blanchies par une communauté internationale tout d'un coup frappée d'hémianopsie. Et il est non moins clair que tout négociateur ou médiateur se doivent de rechercher des convergences d'intérèt pour aller vers des compromis et à la conciliation, avec la capacité de les ajuster et de les stabiliser au moyen d'un processus d'accord des volontés. Ce qui, récemment à Antananarivo, en ces funestes journées et soirées des 6 et 7 octobre 2009, n'a pas été le cas, loin de là, puisque du còté de M. Rajoelina et de certains membres du Groupe International de Contact on a voulu au contraire utiliser le forceps pour forcer une naissance non désirée ni désirable, celle d'un enfant mal conçu.

Or, les diplomates chevronnés que sont les initiateurs de la Réunion d'Antananarivo n'auraient-ils pas du faire naìtre et maintenir à tous les stades de la négociation la confiance, c'est à dire en particulier l'adoption par chacun d'eux, spécialement par chaque négociateur ou médiateur, des attitudes de nature à rassurer et à faire naìtre la conviction chez l'autre, de ses propres bonnes dispositions ?


POUR UNE VERITABLE MEDIATION


La réaction immédiate de la mouvance Ravalomanana ne s'est pas faite attendre. Elle est logique, saine et, contrairement aux cris d'orfraie de certains membres de cette mème communauté internationale, leur ouvre la voie pour leur propre rachat (voir l'article de Marivolanitra: "Remettre les pendules à l'heure avec un Maputo 3" dans "Madagascar Tribune" du 12 octobre 2009). Mais, au-delà de cette mouvance c'est le peuple malgache lui-mème qui, mettant en cause la bonne foi de ces "médiateurs", s'indigne à juste titre du peu de cas qu'on leur réserve. A cet égard, quel crédit désormais accorder à un médiateur qui en cours de négociation et alors mème qu'aucun accord n'a été scellé, se répand de média en média pour claironner haut et fort que telle mouvance ferait mieux de se rallier au schéma imposé sous peine d'ètre mis hors course ? Ici, le défaut de loyauté confine à la faute grave et l'irrespect ne l'est pas moins. L'éthique, plus que jamais, est nécessaire, elle s'oppose à des comportements aussi sommaires, lesquels sèment l'inquiétude, la méfiance et l'insécurité. La confiance étant primordiale en médiation, elle conditionne par ailleurs l'autorité et l'impartialité qui ont singulièrement manqué lors des réunions au "Carlton" à Antananarivo, et sans lesquelles valeurs aucun contentieux et différend ne sauraient ètre valablement solutionnés.

Le respect des engagements valablement souscrits et l'obligation d'endosser leurs conséquences doit constituer un autre souci constant de la part de tous. La médiation, à caractère éminemment politique, ne s'impose pas, et si c'est le cas contre toute attente, alors elle n'est que contrainte et c'est inacceptable. Il ne faut pas confondre la médiation avec l'arbitrage, lequel débouche en effet sur une véritable sentence dont le caractère juridiquement contraignant a été accepté d'avance. Aucune médiation ne saurait s'ouvrir, se poursuivre et réussir que du consentement de chacune des parties en litige. Il faut craindre que "nos" médiateurs et membres du GIC - en tous cas certains d'entre eux - aient malencontreusement confondu médiation et arbitrage pour se comporter comme ils l'on fait.

S'il est de fait que le risque d'échec d'une médiation est de nature à nuire au prestige des négociateurs et autres médiateurs internationaux, il ne serait pas digne d'eux d'en faire éventuellement payer le lourd prix à une population malgache au contraire en droit d'attendre d'eux une meilleure prestation. Car, il est clair que la situation actuelle aurait pu ètre évitée s'ils avaient été plus attentifs et attentionnés. Il leur sera aussi rappelé la règle selon laquelle accepter une médiation n'est pas nécessairement et obligatoirement accepter son résultat. Le caractère aléatoire d'une médiation en est la conséquence. Le médiateur propose, persuade, convainc mais ne contraint pas, à moins que les parties ne se soient, à l'avance, engagées à se plier à son règlement. Ce qui n'est pas le cas dans la médiation actuelle. Les accords et la Charte de Maputo n'engagent les parties que quant à la procédure mais pas sur le fond, domaine qui est réservé à leur propre détermination.

Dans une très large part et mesure, la sortie de crise et le succès de la médiation est donc conditionnée tant à la capacité des parties à s'entendre qu'aux qualités, à l'habileté, à l'impartialité et à l'autorité des négociateurs et médiateurs internationaux.


BEFANIRY

Lettre de SEM Marc Ravalomanana à M J Ping

Traduction libre:
Johannesbourg, 09 octobre 2009



Cher Président Ping,



La Mouvance Ravalomanana :

Rappelant que le changement anticonstitutionnel survenu à Madagascar a provoqué la réaction de la Communauté internationale qui n’a pas hésité à prendre des sanctions concrétisées par la suspension de Madagascar des organisations internationales et gel de toutes aides internationales. Ce qui signifie que la communauté internationale a pris acte de la réalité d’un coup d’Etat à Madagascar.


Faisant siens les principes, déclarations, conventions et résolutions universellement reconnus notamment le refus d’adouber des putschistes à la tête de l’Etat et le respect des résultats des votes citoyens, consignés dans notre déclaration faite à Maputo le 26 août 2009 et confirmée pas le message du SEM Marc RAVALOMANANA lu, au préalable lors de la réunion en date du 6 octobre 2009 tenue au Carlton Antananarivo;


Rappelant que la revendication première, légitime et immuable de la mouvance est le retour à l’ordre constitutionnel ;
Rappelant l’article premier de la charte de la transition pour une transition neutre, inclusive, pacifique et consensuelle ;
Convaincue que la seule et unique voie de sortie pacifique à la crise politique qui mine le pays depuis plusieurs mois, est la mise en œuvre sans réserve de l’esprit des accords de Maputo dont la Mouvance Ravalomanana est partie prenante à part entière.
Rappelant :
1. Qu’à Maputo II, le communiqué final de l’Équipe Internationale de Médiation a bien souligné « qu’il a été impossible de trouver un consensus sur la nomination aux postes de Président, Vice Président et Premier ministre de la Transition.

Qu’ainsi les esquisses de propositions faites à Maputo, n’étant pas signées ne lient personne mais constituent seulement des pistes de réflexion, et ne peuvent en aucun cas être considérées comme définitivement acquises

2. Que la Mouvance Ravalomanana a toujours réfuté la nomination d’un putschiste à la tête de l’Etat, qu’il est ainsi faux de dire que la forte objection a été émise pour la première fois au Carlton ;





Malheureusement, la réunion sous l’égide du GIC n’a pas respecté manifestement l’esprit de neutralité et de consensus dans la mesure où la direction de ladite réunion a été purement en contradiction avec l’esprit de Maputo tant sur le fond que sur la procédure : prise de parole par les seuls Chefs de délégation, absence des chefs de file pour des décisions aussi importantes.



La prétendue attribution définitive de la présidence de la transition à Andry Rajoelina était imposée d’avance sans qu’il y ait eu débats entre chefs de file à ce sujet.







Pour tous ces motifs sus mentionnés et se réservant de faire valoir d’autres moyens en temps opportun:

Est consternée par la négation par le GIC des valeurs qu’il a prônées et qui sont à la base des sanctions ci-dessus rappelées et prononcées à l’encontre de Madagascar
Regrette que la discussion fût essentiellement axée sur la question du premier ministre de consensus
Requiert instamment et expressément que la prise de ces décisions soient faites en présence des Chefs de file comme il a été procédé tant à Maputo I qu’à Maputo II.


Enfin, la mouvance exige l’exécution des Accords de Maputo à la lettre et respectant l’esprit au préalable et notamment concernant la libération immédiate des détenus, ainsi que le traitement équitable de chaque mouvance.



Nous sommes disposés et décidés à continuer les négociations jusqu’à ce que nous parvenions à nous mettre d’accord sur tous les postes au sein du gouvernement et des institutions de la transition.



Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’assurance de ma haute considération.




Marc RAVALOMANANA



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Vaovao Malagasy

COMMUNIQUE DE GTT INTERNATIONAL:La mouvance Ravalomanana résiste aux forcing de la France

COMMUNIQUE DE GTT INTERNATIONAL:
La mouvance Ravalomanana résiste aux forcing de la France




Alors que la mouvance Ravalomanana se prononce et refuse totalement l'arrivée des putschistes au pouvoir même pendant la transition, le Groupe International de Contact FORCE la finalisation d'un accord mettant Andry Rajoelina comme président.




L'annonce soit disant "officiel" fait prématurément par le GIC n'est qu'une proposition émise par deux mouvances Zafy et Rajoelina. On ne peut pas parler aujourd'hui d'accord consensuel et inclusif tant que le président Ravalomanana, chef de file de la mouvance Ravalomanana n'a pas signé.


Ainsi 20 millions de Malagasy ont pu assister en direct aux effets néfastes de la désinformation, désignée par les spécialistes comme étant le "médiamensonge".




Cette intoxication médiatique risque d'accélérer la discréditation du GIC qui n'hésite pas à renier et bafouer en premier les accords de Maputo concernant la neutralité de la présidence de la Transition.

Nous attirons l'attention de la Communauté Internationale que le Président élu Marc Ravalomanana est le seul à avoir une légitimité politique dans ces discussions. Ni Ratsiraka ni Zafy et encore moins Andry Rajoelina ne peuvent représenter le peuple Malagasy.


Le peuple Malagasy n'est pas dupe des manigances de la France et nous demandons instamment que la France n'assiste plus à toute séance de négociation et respecte expressément les accords de Maputo pour une paix durable à Madagascar.




GTT International

samedi 10 octobre 2009

La lutte continue

(09 octobre 2009)

Comment les médiateurs vont se comporter cette fois, étant certain que les quatre signatures des chefs de file ne seront pas réunies pour admettre Rajoelina à la place de président de la transition. Vont -ils faire reprendre les négociations entre les quatre chefs de file ou forcer la mise en place de la transition en écartant (la mouvance) Ravalomanana?

Ravalomanana a été clair, il ne signera aucun accord retenant Rajoelina. Pour Ravalomanana, les discussions doivent reprendre en Afrique ou à Madagascar pour la mise en place d'une transition réellement neutre, inclusive et consensuelle. Vendredi, il a déclaré sur une station radio qu'il n'ira pas à Paris, pas plus qu'à Genève (des informations courant que la prochaine rencontre entre les 4 chefs de file se déroulera dans l'une de ces deux villes).

La balle est entre les mains des médiateurs, traitement équitable des mouvances ou traitement biaisé?

Dans une lettre qu'il a envoyé à Jean Ping vendredi, Ravalomanana a manifesté sa consternation sur la conduite de la réunion du 06 octobre dernier. "La prétendue attribution définitive de la présidence de transition à Andry Rajoelina a été imposée d'avance sans qu'il y ait eu débats entre les chefs de file sur ce sujet"... Des décisions importantes étaient à prendre durant la réunion mais les quatre chefs de file n'ont pas été présents (contrairement à ce qui s'est passé à Maputo).

Les médiateurs vont - ils entériner la décision de retenir Rajoelina malgré l'opposition de Ravalomanana? Si ce sera le cas, qu'en est il de l'équité entre les mouvances? Où sera le principe d'inclusivité et de consensus? A rappeler qu'à Maputo des propositions ont été émises mais n'ayant pas obtenu l'adhérence des 4 mouvances elles n'ont pas été considérées. Ce qui est le cas actuellement.

Ravalomanana a expliqué vendredi que sa position n'est pas poussée par la haine d'une personne mais par respect à des principes.

Quel model laisserait - on aux générations futures et comment le pays pourrait - il évoluer si l'on accepte l'idée de légitimer un putschiste? Une personne plus maline pourrait aussi se lever un de ces jours et prendre le pouvoir avec l'aide de l'armée ou par d'autres moyens et se référer à la situation actuelle pour voir son acte légitimer.

La discussion sur Rajoelina en tant que Président a déjà eu lieu à Maputo selon Marc Ravalomanana et il a quitté la réunion. "Comment peut on désigner un auteur de coup d'Etat comme Président?"

Et de surcroit l'auteur de ce coup d'Etat qui n'est selon Ravalomanana qu'un pion pour détruire ce qui a été accompli durant les 7 dernières années. Selon ses explications, tout a été mis en oeuvre pour mettre Madagascar en trouble parce qu'un pays a peur de perdre ses intérêts économiques. Si la réunion de l'UA avait pu se tenir normalement, le monde entier aurait vu comment Madagascar s'est développé aussi ils ont tout fait pour détruire le pays (pillage, destruction et le coup d'Etat). Ravalomanana a désigné le pays: la France.

Ravalomanana a appelé la population à persévérer dans la revendication de la légalité. La majorité de la population réclame le retour de la légalité et rejette le putschiste mais elle a peur des représailles, des arrestations et des balles a dit Ravalomanana. La mobilisation des partisans de la légalité continue à Ankorondrano et dans plusieurs villes de Madagascar.

vendredi 9 octobre 2009

Discours du Président Marc Ravalomanana

http://ti1ca.com/rf7y480c-vaovao-9-OKT-vaovao-9-OKT.mp3.html

Mouvance Ravalomanana: Lettre pour SEM J.Ping

Johannesbourg, 09 octobre 2009


Cher Président Ping,



La Mouvance Ravalomanana :

Rappelant que le changement anticonstitutionnel survenu à Madagascar a provoqué la réaction de la Communauté internationale qui n’a pas hésité à prendre des sanctions concrétisées par la suspension de Madagascar des organisations internationales et gel de toutes aides internationales. Ce qui signifie que la communauté internationale a pris acte de la réalité d’un coup d’Etat à Madagascar.


Faisant siens les principes, déclarations, conventions et résolutions universellement reconnus notamment le refus d’adouber des putschistes à la tête de l’Etat et le respect des résultats des votes citoyens, consignés dans notre déclaration faite à Maputo le 26 août 2009 et confirmée pas le message du SEM Marc RAVALOMANANA lu, au préalable lors de la réunion en date du 6 octobre 2009 tenue au Carlton Antananarivo;


Rappelant que la revendication première, légitime et immuable de la mouvance est le retour à l’ordre constitutionnel ;
Rappelant l’article premier de la charte de la transition pour une transition neutre, inclusive, pacifique et consensuelle ;
Convaincue que la seule et unique voie de sortie pacifique à la crise politique qui mine le pays depuis plusieurs mois, est la mise en œuvre sans réserve de l’esprit des accords de Maputo dont la Mouvance Ravalomanana est partie prenante à part entière.

Rappelant :
1. Qu’à Maputo II, le communiqué final de l’Équipe Internationale de Médiation a bien souligné « qu’il a été impossible de trouver un consensus sur la nomination aux postes de Président, Vice Président et Premier ministre de la Transition.

Qu’ainsi les esquisses de propositions faites à Maputo, n’étant pas signées ne lient personne mais constituent seulement des pistes de réflexion, et ne peuvent en aucun cas être considérées comme définitivement acquises

2. Que la Mouvance Ravalomanana a toujours réfuté la nomination d’un putschiste à la tête de l’Etat, qu’il est ainsi faux de dire que la forte objection a été émise pour la première fois au Carlton ;


Malheureusement, la réunion sous l’égide du GIC n’a pas respecté manifestement l’esprit de neutralité et de consensus dans la mesure où la direction de ladite réunion a été purement en contradiction avec l’esprit de Maputo tant sur le fond que sur la procédure : prise de parole par les seuls Chefs de délégation, absence des chefs de file pour des décisions aussi importantes.


La prétendue attribution définitive de la présidence de la transition à Andry Rajoelina était imposée d’avance sans qu’il y ait eu débats entre chefs de file à ce sujet.


Pour tous ces motifs sus mentionnés et se réservant de faire valoir d’autres moyens en temps opportun:

Est consternée par la négation par le GIC des valeurs qu’il a prônées et qui sont à la base des sanctions ci-dessus rappelées et prononcées à l’encontre de Madagascar
Regrette que la discussion fût essentiellement axée sur la question du premier ministre de consensus
Requiert instamment et expressément que la prise de ces décisions soient faites en présence des Chefs de file comme il a été procédé tant à Maputo I qu’à Maputo II.

Enfin, la mouvance exige l’exécution des Accords de Maputo à la lettre et respectant l’esprit au préalable et notamment concernant la libération immédiate des détenus, ainsi que le traitement équitable de chaque mouvance.


Nous sommes disposés et décidés à continuer les négociations jusqu’à ce que nous parvenions à nous mettre d’accord sur tous les postes au sein du gouvernement et des institutions de la transition.


Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’assurance de ma haute considération.


Marc RAVALOMANANA





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jeudi 8 octobre 2009

Ravalomanana - position inchangée, non à Rajoelina

(07octobre 2009)

Rien n'a encore été signé mardi, ce qui est ressorti de la réunion au
Carlton n'est jusqu'ici qu'une proposition non un accord. Pour obtenir
cette qualité, les propositions devront être signées par les quatre
chef de file, donc par Ravalomanana, Zafy Albert, Ratsiraka et
Rajoelina. La signature se fera ailleurs a indiqué le GIC. Mais à la
lumière de nouveaux élements, on peut s'attendre à des rebondissements
dans le processus de médiation. Rien n'est encore joué.

Si les partisans de Rajoelina jubilent à l'idée de voir leur
"président" à la tête de la transition, les partisans de Ravalomanana
ont été rassurés par "dada". Ravalomanana dans une intervention sur
une chaine privée reste ferme: "Rien n'a encore été signé, et je ne me
laisserai pas faire....c'est un auteur de coup d'Etat et on veut le
place?...si j'étais à cette réunion, j'aurai quitté la salle". En
clair, Ravalomanana s'oppose à la mise en place de Rajoelina à la tête
de la transition. Une position qu'il a manifesté au GIC dans une
lettre lue durant la réunion de mardi. Ravalomanana a appelé les
Malagasy à protéger la dignité du pays. Il a par ailleurs interpellé
la CI sur les principes et valeurs prônés. Un coup d'Etat est condamné
et leurs auteurs ne doivent jamais ètre légitimés.

Au vu de cette intervention, il est plus qu'assurer que Ravalomanana
ne va signer d'accord où le nom de Rajoelina figure comme Président de
transition.

Dans un communiqué en date du 07 octobre, la mouvance Ravalomanana
indique que "La charte de Maputo et par référence à sa propre
jurisprudence instaurée au cours du processus des présentes
négociations qui a initialement pris en compte l'opposition de la
mouvance Rajoelina exige pour l'adoption de toute décision à caractère
consensuel et inclusif l'accord parfait de toutes les parties, or à ce
jour tel n'est pas le cas au vu de notre ferme opposition, pour les
motifs maintes fois réitérés, à l'accession de la personne de monsieur
Rajoelina et de tous auteurs de coup d'Etat à la présidence de la
transition conventionnelle".

Durant les précédentes séances de médiation, même si les trois
mouvances ont été d'accord sur une question, la non adhésion de
Rajoelina n'a pas donné caractère consensuel à la décision. Le
processus de négociation a instaurée la nécessité d'une unanimité pour
l'adoption de toute décision, si une des parties s'oppose à la
décision l'accord n'est pas établi.

La réunion de mardi ne met pas un terme aux débats et la signature
d'un accord par les quatre chef de file est encore à un stade de
supposition.

La mouvance Ravalomanana résiste aux forcing de la France

La mouvance Ravalomanana résiste aux forcing de la France


Alors que la mouvance Ravalomanana se prononce et refuse totalement l'arrivée des putschistes au pouvoir même pendant la transition, le Groupe International de Contact FORCE la finalisation d'un accord mettant Andry Rajoelina comme président.


L'annonce soit disant "officiel" fait prématurément par le GIC n'est qu'une proposition émise par deux mouvances Zafy et Rajoelina. On ne peut pas parler aujourd'hui d'accord consensuel et inclusif tant que le président Ravalomanana, chef de file de la mouvance Ravalomanana n'a pas signé.

Ainsi 20 millions de Malagasy ont pu assister en direct aux effets néfastes de la désinformation, désignée par les spécialistes comme étant le "médiamensonge".


Cette intoxication médiatique risque d'accélérer la discréditation du GIC qui n'hésite pas à renier et bafouer en premier les accords de Maputo concernant la neutralité de la présidence de la Transition.
Nous attirons l'attention de la Communauté Internationale que le Président élu Marc Ravalomanana est le seul à avoir une légitimité politique dans ces discussions. Ni Ratsiraka ni Zafy et encore moins Andry Rajoelina ne peuvent représenter le peuple Malagasy.

Le peuple Malagasy n'est pas dupe des manigances de la France et nous demandons instamment que la France n'assiste plus à toute séance de négociation et respecte expressément les accords de Maputo pour une paix durable à Madagascar.


GTT International

Discours du Président Marc Ravalomanana

à la réunion du G.I.C. le 6 octobre 2009 par le chef de la délégation Fetison Rakoto Andrianirina de la mouvance Ravalomanana.



Johannesburg, le 6 octobre 2009

Cher Président Ping,
Mesdames et Messieurs,

La Charte de la transition, signée à Maputo le 09 août 2009 stipule à l'Article 1 que : "Les mouvances politiques s'engagent à oeuvrer pour une transition neutre, inclusive, pacifique et consensuelle, en vue de l'organisation d'élections régulières, justes, transparentes, équitables et crédibles, et de la mise en place d'institutions démocratiques et stables".

C'est dans cet esprit de neutralité que j'ai solennellement déclaré le 26 août 2009 à Maputo que je ne participerai pas personnellement à la gestion de la transition.

La Communauté Internationale a précisé clairement qu'aussi longtemps qu'il n'y a pas d'ordre constitutionnel à Madagascar, elle ne reconnaîtra aucun gouvernement de transition. La Mouvance Ravalomanana approuve entièrement cette position et nous ne reconnaîtrons jamais Rajoelina comme "président du gouvernement de transition" parce que sa reconnaissance sera un coup dur pour l'état de droit, la démocratie et l'ordre constitutionnel. En fait, lui permettre d'être le président de la transition signifie légitimer le coup d'état qui a eu lieu à Madagascar.

Nous comptons sur vous, M. le Président, qui dirigez la Commission de l'Union Africaine avec tant d'intégrité, pour éviter les pièges de ceux qui ne veulent pas voir nos pays progresser sans ingérence étrangère tutélaire et faire triompher les valeurs universelles, credo de tous les responsables étatiques du monde entier.

Nous comptons également sur votre compréhension pour un traitement équitable de toutes les mouvances en tenant compte de mon propre désistement personnel dans la conduite de la transition pour que celle-ci soit réellement neutre, inclusive et consensuelle et réussisse sa mission première qui est de ramener la paix à Madagascar.

De tout ce qui précède, et reconfirmant tous nos écrits et déclarations précédents, notamment la communication 022/CC/09 faite devant le G.I.C à Addis Abeba le 21 juillet 2009 et à Maputo le 26 août, nous réitérons notre position et ne pouvons, au nom de la Mouvance Ravalomanana, accepter M. Rajoelina comme président de la transition.

Le continent africain n'est pas un continent maudit, incapable de se délivrer définitivement de ses vices dégradants pour le bonheur de nos détracteurs pour le développement.

Cette fois, assumons notre avenir, osons prendre réellement nos responsabilités et faisons du cas de Madagascar un exemple dissuasif pour tous. Ne légitimons pas, sous quelque forme que ce soit, un putschiste.

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l'expression de notre haute considération.

Marc RAVALOMANANA

lundi 5 octobre 2009

Réagissons contre toute tentative de legitimation du coup d'etat!

Chers Amis,

D'après des constats depuis ce dernier week-end auprès de certains
membres de la délégation du GIC, ces derniers voudront admettre Andry
Rajoelina comme président de la transition.

La position de la mouvance Ravalomanana est claire depuis la signature
des Accords de Maputo. Il ne faut jamais accepter un putschiste à la
tête d'un Etat. Plus précisément, il ne faut pas admettre les
putschistes à la présidence de la transition.

Dans son discours du 04 Octobre soir, Andry Rajoelina s'autoproclame
une seconde fois "chef de la transition", alors que la désignation du
président de la transition devrait être effectuée d'une manière
consensuelle. Certaines personnalités de la délégation du GIC nient le
principe fondamental des Accords de Maputo en insistant sur le
maintien du jeune DJ putschiste à la tête de la transition. Nous avons
remarqué qu’il y avait déjà un lobbying intensif au niveau de certains
délégués de la CI afin de maintenir Rajoelina à la tête de la
transition.

Notons que le principe fondamental des Accords de Maputo est que la
transition doit être NEUTRE, INCLUSIVE et CONSENSUELLE.

Dressons-nous contre l'ingérence de certain pays dont nous savons
pertinemment les intérêts dans notre pays, Réagissons!

Laisser Andry Rajoelina à la tête du pays est-il vraiment au profit de
notre Nation, ou bien au profit d'autres nations?

Dressons-nous contre cette tentative forcée de légitimation de
Rajoelina, car cette réunion du GIC sera décisive, réagissons pour ne
rien regretter.

L’avenir de notre nation dépendra de nous mêmes.

Pour notre chère Patrie "Madagasikara"

Retour à la case de départ

Le groupe international de contact sur Madagascar se réunira mardi,
réunion pour aligner la position de la Communauté internationale sur
le cas Madagascar selon les explications de Joaquim Chissano. La
réunion du GIC rassemblera des membres du conseil de paix et de
sécurité de l'Union Africaine, de la francophonie, de l'Union
Européenne, des Nations Unies, de la SADC, de la COI, de l'UA... La
réunion comptera également la présence de représentants des quatre
mouvances d'après les explications. Le groupe écoutera ce que les
mouvances ont à dire.

Jean Ping, Président de la commission de l'UA a souligné l'importance
de la réunion de mardi.

La réunion de mardi fixera donc une nouvelle étape dans la médiation.
Les membres du GIC ont déjà entamé les consultations avec les
mouvances dès leur arrivée. Les quatre mouvances vont - elles de
nouveau se retrouver autours d'une table? Le discours de Rajoelina de
dimanche laissait supposer la reprise de la recherche de consensus,
mais la position de Rajoelina est selon son discours tributaire de la
réponse de la CI aux conditions qu'il a posé..

Des conditions qui ont étonné. Jean Ping a fait remarquer que dans
"une négociation, on ne pose pas de condition. On négocie d'abord et
puis on verra." Pour Fetison Andrianirina "Nous sommes étonnés que
l'autorité de fait fait en sorte que la CI se positionne avant la mise
en place des accords de Maputo. Il faut d'abord respecter Maputo".

Non-obstant des conditions posées par Rajoelina, il est donc accordé
que la sortie de crise repose sur les accords de Maputo. Les trois
mouvances avaient maintenu ce cap, des membres de la CI ont appelé à
leur respect, Rajoelina l'a reconnu dimanche.

Pour Fetison Andrianirina de la mouvance Ravalomanana "On a trop perdu
de temps. Finalement l'autorité de fait a reconnu que la seule issue
pour la crise est le respect et l'application des accords". Lui de
déplorer que la situation est prise comme un jeu pour certain qui une
fois accepte les accords, une autre fois les refuse".

Reste à voir donc si la concertation entre les quatre mouvances va
reprendre, si cette fois les accords seront respectées et si les
parties vont vraiment avancer vers un consensus. La crise pèse de plus
en plus sur le dos des Malagasy. A toujours vouloir se réserver
l'exclusivité de la transition, Rajoelina et la HAT n'ont pas fini de
faire galérer la population.

Rajoelina fait son cinéma

05 octobre 2009

Madagascar et le monde n'ont pas encore tout vu de la part de
Rajoelina. Après le coup d'Etat, les crises d'égo et les impairs qu'il
a commis, Rajoelina s'adonne maintenant au chantage en direct. Dans
une intervention sur la chaîne nationale ce dimanche, après des lignes
de justification pour dire qu'il n'est pas responsable du cours de la
situation, celui qui s'impose à la tête du pays a clairement fait
savoir qu'il n'appliquera la charte de Maputo que si la communauté
internationale lui donne des garanties selon lesquelles la communauté
internationale cessera les sanctions et reprendra les aides et les
financements pour le pays. Ce sera si et seulement si la CI lui
fournit ces garanties, à libeller sur papier, que Rajoelina pensera à
respecter les accords de Maputo (qu'il a signé et qu'il s'était engagé
à respecter). Tentative d'intimidation ou recherche d'échappatoire ?

Durant les plus de six mois durant les quels il s'est ordonné
président de la transition, Rajoelina a largement démontré une
capacité à embrouiller les esprits en mystifiant la réalité.

Rajoelina dans son discours veut faire croire au Malagasy qu'il peut
dicter à la communauté internationale ce qu'elle doit faire. Il fait
aussi dire qu'il veut continuer la médiation (malgré le fait qu'il a
rejeté toute concertation appelée par les trois autres mouvances après
Maputo II et les récentes annonces de ses partisans qui s'opposent à
la venue des médiateurs). La date de la déclaration a été bien
orchestrée étant donné que des informations annoncent l'arrivée de
membres du GIC ce lundi.... Rajoelina veut faire croire aux Malagasy
que c'est lui le chef mais fait également savoir à la CI qu'il est (re)
disposé à négocier.

Ce qu'il ne faut pas oublier c'est que Madagascar est à un poil près
de croupir sous les sanctions internationales qui impliquent la
suspension des financements, un embargo économique et diplomatique
parce que la transition actuelle n'est pas reconnu. Sans un retour à
l'ordre constitutionnel, et ce dans une certaine échéance, les
sanctions vont peser. Et jusqu'à maintenant, le discours au niveau
international appelle à la poursuite des accords de Maputo et de la
médiation, soit d'avancer vers une transition consensuelle.

Rajoelina et sa HAT en persistant à poursuivre leur coup d'Etat sont
responsables de la crise actuelle et seront responsables des
conséquences dangereuses d'un blocus international si la situation ne
se résout pas. Celui qui a à perdre (et à perdre gros) c'est
Madagascar et non la communauté internationale.

Les réactions sur le discours de Rajoelina sont attendues. La
déclaration de Rajoelina aura au moins eu le mérite de lui faire
avouer qu'il n'a pas respecté les accords de Maputo et que l'intérêt
de la nation passe bien après sa fierté. Rajoelina a bien fait
comprendre dans son discours qu'il ne tiendra compte des accords que
s'il a "ses garanties". A traduire, il est prêt à faire subir au pays
(donc aux Malagasy) les sanctions.

samedi 3 octobre 2009

Communiqué du Président Marc Ravalomanana

Chers compatriotes


La conclusion des accords de Maputo nous a apporté une lueur d’espoir.
Malheureusement malgré nos efforts de laisser de coté tout orgueil et
ambitions personnels, en face nous nous sommes heurtés à un manque de
volonté manifeste de rendre effectif lesdits accords.


Bon nombre de personnes lors des événements 2009 ne sont pas encore libérés
alors que les arrestations arbitraires continuent,
On assiste à un pillage organisé à grande échelle de nos bois et pierres
précieux, avec une destruction massive de l’environnement.

On court vers une catastrophe économique et humaine sans précédent, avec des
milliers de perte d’emploi et la fermeture de beaucoup d’entreprises
Hausse incontrôlable de l’inflation et effritement inexorable du pouvoir d’achat,
alors que nous ne sommes pas encore en période de soudure.

Prolifération des actes de banditisme, créant un sentiment d’insécurité
permanente au sein de chaque foyer.

La bonne gouvernance qui était notre fierté auprès des bailleurs de fonds
internationaux, n’a plus sa place mais c’est la corruption au quotidien qui
est le mode de gouvernement.

Défaut d’entretien et délabrement des infrastructures qui ont coûté chers
aux contribuables,
Non accès des enfants à l’école, faute de moyens et de kit scolaire, et même
ceux qui étaient scolarisés ne le sont plus.

« Les intérêts supérieurs de la Nation » pour certains ne sont qu’un
slogan vide de sens

Le G I C va se retrouver à Antananarivo le 06 octobre pour continuer ses
travaux de recherche d’une solution pacifique à la crise malgache.

Je considère tout acte de nature à entraver le bon déroulement de cette
réunion internationale, comme une volonté affichée de na pas résoudre la
crise et signifiant un défaut manifeste de tout sens de patriotisme.

En conséquence, j’exhorte tous les patriotes à se donner la main pour la
réalisation de cette réunion et de soutenir par la prière tous les
participants.

Je crois que le meilleur héritage que nous tous vivants actuellement,
puissions léguer à la postérité est un Madagascar modèle de développement,
paisible et stable.

Nous malgaches n’auront plus à rougir des coups d’Etat comme mode de prise
de pouvoir, et nous ne l’accepterons plus jamais.

Pour y parvenir :

Nous devons faire respecter sans condition par tous les politiciens les
résultats des urnes.

· Nous devons refuser tout adoubement par quelque moyen que ce soit
et par quiconque d’un auteur de coup d’Etat.

Ce sont les principes que nous avions défendu à Maputo et qui sont conformes
aux traités et conventions internationaux.

Aujourd’hui, nous tous, citoyens malgaches et membres du G I C avons le
devoir de nous opposer à toutes velléités de maintenir Rajoelina ou Monja
Roindefo à la tête du pays , même pendant la transition, tant qu’ils ne
sont pas élus démocratiquement par la voie des urnes. Madagascar a
suffisamment d’élites et patriotes honnêtes pour cela.

Armons nous tous de courage, Dieu nous protège

Marc RAVALOMANANA
02 octobre 2009

COMMUNIQUE DU PRESIDENT MARC RAVALOMANANA

Ry vahoaka malagasy

Velom-panantenana isika taorian’ny nahavitan’ireny fifanarahana tany Maputo
ireny . Indrisy anefa fa na inona na inona ezaka sy famelana ny ambo-po
manokana nataoko sy nataontsika dia tetsy andaniny tsy nisy mihintsy
fahavononana hanatanteraka izay nifanarahana.


Tsy misy fitsaharana ny fisamborana olona amin’ny tsy antony,
Isan-andro vaky ny fandrobana ny harem-pirenena toy ny vatosoa haondrana
antsokosoko sy ireo hazo saro-bidy izay harem-pirenena tsy ho voaverina
intsony alohan’ny roanjato taona raha haingana indrindra.
Potika tanteraka ny fiari-karena, an-arivony isan-andro no very asa noho ny
fikatonan’ny orinasa etsy sy eroa.
Tsy mitsahatra miakatra andro aman-alina ny vidim-piainana, isika anefa
mbola tsy tena ao anatin’ny maitso ahitra akory.
Mirongatra izay tsy izy ny asan-jiolahy ary henoko sy tsapako tsara ny
fitaintainan’ny vahoaka noho ny fandrina andriran-antsy.
Toa very an-javony ilay fanjakana tan-dalàna, lavitry ny kolikoly
nimatimatesantsika.
Potika tsy ampy fikarakarana ireo foto drafitr-asa nandaniana mondro-kely.
Ary dia maha-ontsa ahy tokoa ny mijery sy mieritreritra ireto ankizy tsy
tafiditra an-tsekoly noho ny tsy fahampiana ary ny efa tany aza tsy
tafaverina fa najanona.

Toa lasa tsianjery fotsiny ny filazana hoe « Hoan’ny tombotsoa ambonin’ny
firenena » fa mpitari- bato vilam-bava ka ny firain’ny vava hafa ary ny
firain’ny tanana hafa.


Handray ny Groupe International de Contact (Gic) eto Antananarivo isika
amin’ny 06 oktobra 2009 ho avy izao mba hanohizana ny fitadiavana ny lalana
hivoahan’ny firenena amin’izao krizy izao.

Heveriko fa ny fikasana na fihetsika rehetra entina hisakanana ny
fahatomombanan’izany antsakany sy an-davany dia finiavana ankitsirano
fotsiny izao tsy hamaha ny olana ary mitory tanteraka tsy
fitiavan-tanindrazana.

Koa manainga antsika rehetra aho hifanome-tanana amin’ny fanatontosana
fivoriana sy hitondra amim-bavaka ireo mpitantatana sy mpandray anjara amin’izany.

Mino koa anefa aho fa ny lova lehibe indrindra azontsika rehetra velona
ankehitriny, hapetraka hoan ‘ny firenena sy fara aman-dimby dia Madagasikara
milamina sy mandroso, fitaratra hoan’i Afrika sy izao tontolo izao.

Tsy ho henatra ho antsika intsony izany fandrobam-pahefana izany ary tsy ho
ekentsika intsony koa.

Ny lalana hahatongavantsika amin’izany dia :
· Ny fifehezana ny mpanao politika hanaja tsy misy fepetra hatrany ny
safidin’ny besinimaro ;
· Ny tsy fanekena ny fanomezahana vahana na rahoviana na rahoviana ny
mpanongam-panjakana ;
Izany no foto-kevi-dehibe efa nataonay re-tany, ren-danitra tany Maputo
ary mifanaraka amin’ny fifampifehazana iraisam-pirenena ka hankatoavin’izao
tontolo izao.
Ankehitriny ary dia manana adidy isika malagasy sy ireo mpikambana ao amin’ny
GIC, hitsipaka hatramin’ny farany izay rehetra hevitra sy tetika hitazonana
an’i Andry Rajoelina sy Monja Roindefo hitantana an’i Madagasikara, na dia
ao amin’ny tetezamita aza, raha tsy mbola voafidin’ny besinimaro tamin’alalan’ny
latsa-bato izy ireo, fa tsy lany olo-manga sy tia tanidrazana ary tsara
sitra-po akory i Madagasikara

Koa mahereza daholo ary fa homba antsika Andriamanitra

Marc RAVALOMANANA
02 OKTOBRA 2009

Communiqué de la mouvance Ravalomanana

Pour son entière adhésion aux Accords de Maputo, la Mouvance Ravalomanana appelle ses militants à une manifestation pacifique et festive aujourd’hui

Samedi 03 octobre 2009 sur la Place de la Légalité
Magro Ankorondrano, à partir de 10 heures

La Mouvance Ravalomanana appelle ses partisans à refuser de se laisser entraîner dans des provocations et des actes de violence qui risquent de créer des incidents susceptibles de nuire à leur juste combat.

Notre cause est suffisamment légitime pour s'abstenir de toute brutalité et autres actes irréfléchis. Nos seuls moyens d'expression restent le combat pacifique d'idées. Nous adhérons pleinement à la médiation de la Communauté Internationale à travers le Groupe International de Contact et l’application des Accords de Maputo.
Toute personne ou tout groupuscule qui manifeste en dehors des directives de la Mouvance sont des provocateurs qui n'ont qu'un seul but, c'est de porter un coup fatal à notre cause.

La Mouvance Ravalomanana tient encore à rappeler que la lutte légaliste est pacifique, et condamne fermement toute forme de violence et de provocation qui peut conduire à un affrontement entre compatriotes et à la destruction de biens publics et privés.
Fait à Antananarivo, le 03 Octobre 2009
Pour la Mouvance,
Fetison Rakoto Andrianirina
Chef de Délégation

dimanche 27 septembre 2009

MOTION D’ORDRE PRESENTéE PAR S.E.M ALEXIS THAMBWE MWAMBA,

MOTION D’ORDRE PRESENTéE PAR S.E.M ALEXIS THAMBWE MWAMBA,
MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGèRES DE LA REPUBLIQUE DéMOCRATIQUE DU CONGO, ET REPRéSENTANT DE LA SADC
Assemblée générale des nations unies,

New York, 25 septembre 2009

Monsieur le Président,

Je prends la parole au nom de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC), à savoir l’Afrique du Sud, l’Angola, le Botswana, le Lesotho, le Malawi, Maurice, le Mozambique, la Namibie, Seychelles, le Swaziland, la Tanzanie, la Zambie, le Zimbabwe, et mon pays, la République Démocratique du Congo.

Les Comores s’associent également à la présente motion d’ordre.

En vertu des Articles 71 et 113 du Règlement Intérieur de l’Assemblée Générale, la SADC voudrait élever sa plus vive protestation face à la décision d’inviter Mr. Andry Nirina Rajoelina à prendre la parole au débat général de notre auguste Assemblée et la République de Madagascar à participer aux travaux de la 64è Session Ordinaire de l’Assemblée Générale de l’Organisation des Nations-Unies.

En ce qui concerne Mr. Andry Nirina Rajoelina, je voudrais rappeler à notre auguste assemblée la décision des Chefs d’état et de Gouvernement de la SADC, réunis en Sommet à Kinshasa le 08 Septembre 2009, lesquels ont :

Primo, noté avec préoccupation les tentatives faites de nuire aux accords signés à Maputo par toutes les mouvances politiques malgaches le 09 août 2009.

Secundo, rejeté et condamné en des termes fermes toute décision unilatérale qui violerait l’esprit des Accords de Maputo. Les Chefs d’état et de Gouvernement ont également réitéré leur décision de suspendre Madagascar de la SADC jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel dans ce pays.

Tertio, réitéré en outre leur appui au dialogue politique actuel à Madagascar et exhorté tous les acteurs politiques d’appliquer pleinement les accords de Maputo.

La SADC déploie des efforts pour rétablir l’ordre constitutionnel dans ce pays. Pour ce faire, elle a placé toute sa confiance en la personne de Son Excellence Monsieur le Président Joachim Chissano, personnalité éminente et médiateur pour le dialogue politique à Madagascar.

Monsieur le Président,

S’agissant de la République de Madagascar, en tant que pays, qu’il me soit permis de rappeler qu’en mars 2009, la SADC a décidé de ne pas reconnaître le gouvernement auto proclamé malgache. La SADC a plutôt engagé un processus de médiation visant le retour de l’ordre constitutionnel dans ce pays.

Tant que cet ordre constitutionnel n’est pas rétabli, la SADC ne reconnaîtra jamais l’actuel gouvernement de Madagascar.

Pour les mêmes raisons qui ont motivé les positions de la SADC, l’Union Africaine que préside votre pays, Monsieur le Président, a suspendu depuis mars 2009 la participation de Madagascar aux travaux de l’Union Africaine, et ce, conformément aux dispositions pertinentes de son Acte Constitutif qui condamne et rejette les changements anticonstitutionnels de gouvernement.

A cet effet, l’Union africaine avait lancé un appel à la Communauté Internationale dans son ensemble pour qu’elle soutienne l’application de cette décision. Elle avait appelé pour le retour à la légalité constitutionnelle sous peine de soumettre les dirigeants de Madagascar, dont Mr. Andry Nirina Rajoelina ici présent, à des sanctions.

Par ailleurs, lors du dernier Sommet de Sharm-El-Sheikh, les pays non-alignés ont refusé de donner la parole à Madagascar.

Madagascar est représenté à cette session de l’Assemblée par des personnes sans qualités, issues d’un pouvoir putschiste.

Aussi la SADC demande que la Commission de Vérification des Pouvoirs puisse se réunir le plus rapidement pour statuer sur cette question.

Pour conclure, Monsieur le Président, la SADC demande à tous les membres de l’Assemblée Générale qui partagent nos valeurs de nous apporter leur appui inestimable. Nous leur demandons de se prononcer immédiatement sur la motion d’ordre visant à empêcher la délégation malgache conduite par Mr. Andry Nirina Rajoelina à prendre part au débat général de la 64è session ordinaire de notre auguste Assemblée.

Si par aventure, la parole lui était été toutefois accordée, nous voudrions exhorter tous les Etats membres à bien vouloir continuer à nous manifester leur soutien en se levant et en sortant de la salle.

Je vous remercie, Monsieur le Président.

samedi 26 septembre 2009

LE PRÉSIDENT MALGACHE RAJOELINA PRIVÉ DE PAROLE

Objet : Communiqué officiel de l'ONU sur la censure du PHAT

Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Assemblée générale
Soixante-quatrième session
7e et 8e séances plénières - matin & après-midi


ASSEMBLÉE: LE PRÉSIDENT MALGACHE PRIVÉ DE PAROLE À UN DÉBAT QUI CONTINUE D’ÊTRE MARQUÉ PAR LES TENSIONS RÉGIONALES ET LA LUTTE CONTRE LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES


Le débat général de l’Assemblée générale, qui a continué d’être dominé par les tensions régionales et la lutte contre les changements climatiques, a été interrompu pendant plusieurs minutes aujourd’hui par une discussion sur l’opportunité de laisser monter à la tribune le Président de la Haute Autorité de la Transition du Madagascar, Andry Nirina Rajoelina.


Les délégations ont suivi la motion d’ordre de la République démocratique du Congo (RDC) qui, au nom de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), a nié au Président malgache le droit de s’exprimer. La contre-proposition du Président de l’Assemblée générale a donc été rejetée par 23 voix contre, 4 voix pour et 6 abstentions; la très grande majorité des États Membres ayant choisi de ne pas participer au vote.


La SADC considère la prise de pouvoir de M. Rajoelina comme un coup d’État et réclame le retour à l’ordre constitutionnel. Le nouveau Président tient son pouvoir d’un directoire militaire qui le lui a remis après le départ forcé, le 17 mars dernier, du Président Marc Ravalomanana, pourtant réélu en 2006.

Lien du site ONU pour ce communiqué: http//www.un.org/News/fr-press/docs/2009/AG10863.doc.htm

lundi 21 septembre 2009

Communiqué de GTT international: Lettre ouverte au Secrétaire Général de l'ONU et aux Etats membres de l'ONU

Depuis plus de sept mois, la République de Madagascar est entrée dans une crise politique grave et le nombre de victimes s'intensifie chaque jour. La population malgache manifeste dans toute l'île, par centaine de milliers, et quotidiennement pour montrer sa volonté de voir le retour de la légalité constitutionnelle et précisément, l'application des accords signés de Maputo, pour la formation d'un gouvernement consensuel et inclusif de transition, conformément aux recommandations du Groupe International de Contacts et de la Communauté Internationale malgré les intimidations, la censure, la répression violente, les enlèvements et les arrestations.

Le régime du putschiste Rajoelina continue de défier toute la communauté internationale et s'engage dans une voie unilatérale aggavant ainsi la situation du pays.

Nous avons salué l'indignation et la condamnation du régime putschiste par la Communauté Internationale, plusieurs pays d'Europe, d'Afrique et des Etats Unis.

Nous avons constaté les efforts des organisations internationales qui ont condamné et ont su éviter toute forme de légalisation du régime putschiste, notamment ce régime n'a jamais été admis dans les réunions de l'Union Africaine, de la SADC, de l'OIF et de la COMESA.

Nous regrettons que l'ONU, pourtant garant de l'application des conventions internationales, continue par « erreur administrative » d'émettre des invitations au régime putschiste de Rajoelina. L'invitation de ce jour de Rajoelina en temps que Chef d'Etat à l'Assemblée Générale des Nations Unies porte atteinte aux efforts de la Communauté Internationale et enterrine une forme de légalisation des pustchistes. Cette action compromet gravement les efforts du Groupe International de Contact et de l'ensemble de la Communauté Internationale.

En guise de solidarité avec le peuple Malagasy et avec l'ensemble de la Communauté internationale, nous demandons au Secrétaire Général de l'ONU et aux pays membres de l'ONU de :

1. Refuser la présence de la délégation Rajoelina dans toutes les réunions

2. L'application de sanctions fermes pour les instigateurs du Putsch.

3. Le refus systématique des demandes de visas des instigateurs du coup d'Etat et des membres de la HAT


Par ailleurs, nous nous inquiétons sérieusement pour la sécurité des habitants, des élus de la majorité, des personalités politiques. Les scènes de violence se répètent. Des cas de tortures ont été rapportés. Les médias sont muselés. Les interdictions de sortir du territoire pleuvent. Nous sommes scandalisés par la manière dont l'équipe de Andry Rajoelina fait fi des règles constitutionnelles les plus élémentaires, paralysant les structures et entraînant l'anarchie dans la capitale et dans le pays tout entier.


Nous implorons des actions immédiates pour faire cesser toutes ces barbaries avant que cela s'envenime davantage et fasse des milliers de victimes.

Gtt international

Marc Ravalomanana : "On court vers la catastrophe socio-économique et humain"

21 septembre 2009

Il faut avouer que Marc Ravalomanana a beaucoup œuvré dans le concert des nations pour que Madagascar soit connu et ait sa place dans toutes les institutions internationales et soit présent dans tous les continents. Il faut aussi admettre que sous son mandat, la croissance était au rendez-vous.

Des observateurs internationaux, notamment des journalistes, femmes et hommes des médias internationaux, ont même trouvé que le pays a commencé son décollage économique et que le problème qu’il fallait résoudre était la redistribution des richesses. Marc Ravalomanana a bien voulu répondre à nos questions.

Interview.
1) Ayant beaucoup développé la coopération internationale, pouvez-vous apporter des précisions sur les conséquences économiques d’un refus de Madagascar à adopter une démarche consensuelle ?

"Premièrement, j’adresse mes félicitations à votre journal et à vous même pour votre courage en ces temps troubles de vouloir donner le maximum d’informations justes aux citoyens. Ensuite, je vous remercie pour votre appréciation de mes actions internationales.
C’est vrai que j’ai beaucoup œuvré pour mettre Madagascar à la place qu’elle mérite dans le concert des Nations et en l’espace de sept ans, j’ai parcouru des milliers de kilomètres pour promouvoir l’image du pays et trouver toutes les voies et les moyens de le développer, notamment sur le plan des infrastructures, de l’amélioration de la condition de vie des malgaches. Depuis 2003, Madagascar fait partie des pays à développement humain moyen (IDH>0,5) suite à l’amélioration des indicateurs de Santé et de l’Education de la population (espérance de vie, alphabétisation, scolarisation et revenus par habitant).
S’agissant de la lutte contre la pauvreté, l’appui du PNUD par exemple, a eu des incidences sur l’élaboration de politiques sectorielles (emploi, PME, artisanat, industrie, commerce), la stratégie nationale de micro finance, la mise à jour du Programme national d’appui au secteur privé et du diagnostic du processus d’industrialisation rurale.
En partenariat avec la FAO, le BIT, le FENU et l’ONUDI et avec le secteur privé, plus de 40 000 emplois ont été créés en 2005 et 2006 dans des domaines très variés (soie, fruits et légumes, gemmologie, élevage, mécanique, maçonnerie). À cela, il convient d’ajouter les résultats en matière d’alphabétisation et d’insertion sociale et professionnelle des analphabètes, en collaboration avec l’UNESCO.
Dans le domaine de l’investissement, l’initiative Growing Sustainable Business a permis d’intéresser le secteur privé à la lutte contre la pauvreté, et de fournir un appui à la mise en place du Conseil pour le développement économique de Madagascar destiné à faciliter l’investissement.
Et les exemples que je vous donne là ne sont pas exhaustifs. Maintenant, pour répondre à votre question, je viens d’apprendre que la présence de Madagascar n’est pas souhaitable aux réunions annuelles du FMI et de la Banque mondiale en Turquie et que 1’euro vaut 3000 Ariary.
C’est bien dommage car tous les efforts faits en sept ans pour asseoir cette image de pays respectable et digne de confiance tombent à l’eau. Car il ne faut pas se voiler la face, la non invitation à ce genre de réunion signifie que le pays est rangé dans la catégorie des pays non fréquentables avec des dirigeants indésirables et qualifiés de "persona non grata".
Ensuite être écarté de la réunion du F M I signifie l’arrêt des financements extérieurs, aucun organisme de financement légal et normal au monde n’accorde son financement sans l’aval du FMI. Or le budget de Madagascar est composé à plus de 80 pour cent du financement extérieur.
Concernant les effets néfastes de la crise, laissez-moi en premier lieu reprendre certaines analyses récentes de personnes et d’organismes très qualifiés :
* Mme Krystyna Bednarska, Chef du Programme Alimentaire des Nations Unies (PAM) a expliqué déjà au 20 mars 2009 que les pertes d’emplois du fait de la crise politique risquent de précipiter les pauvres et les classes moyennes basses dans la misère. Quant aux plus démunis, qui sont estimés à plus de 500.000, ils ne peuvent même pas s’offrir les denrées de première nécessité à cause de la crise en cours. Cela est en train de se vérifier, aujourd’hui plus de 400 entreprises ont déjà fermé.
* Rien que dans le secteur tourisme, la baisse de l’activité a entraîné un déficit de l’ordre de 390 millions de dollars américains, et près de 25.000 métiers sont sérieusement menacés, selon le Bureau des Nations Unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA).
* Enfin, le porte-parole de la société civile, Monsieur Roland Razafindramanitra, a livré ses propres évaluations, le lundi 3 août à la Résidence Ankerana. Se référant aux données chiffrées du ministère de l’Economie du mois de mai 2009, la société civile a répertorié au total 15 000 pertes d’emplois en raison de la crise. Se fondant sur les enquêtes effectuées par les groupements professionnels comme le GEM et le FIVMPAMA, elle établit 3 700 pertes d’emplois directs dans le commerce et le service. 153 entreprises, 55 établissements hôteliers et 51 entreprises en zone franche, relève-t-elle, ont dû avoir recours au chômage technique ; réduisant ainsi 2041 personnes, dont 823 dans le secteur tourisme, au chômage technique.
Selon ce Monsieur, la crise perdure, c’est le KO pour le monde des affaires et le chaos social. Un crime que la société civile ne peut laisser faire. Moi je dis qu’il a raison.
Personnellement, j’estime le nombre de travailleurs qui vont perdre leur emploi entre 150 000 et 200 000 ce qui signifie globalement qu’entre 750 000 et 1 000 000 de personnes vont se retrouver complètement démunies rien qu’à Antananarivo, car rien qu’avec l’AGOA, 70 000 emplois sont, à ce jour, déjà perdus.
Pour synthétiser sur ce point j’aimerais rappeler que lors de l’élaboration du budget 2009, notre prévision de taux de croissance était de 7,5 et maintenant la prévision à la fin du premier semestre 2009 est de 2,2. En matière de balance de paiement en 2008 fin du premier semestre nous avions plus de 66 millions de DTS, maintenant à la même époque nous avons un déficit de moins 177 millions de DTS.
Donc on va, je dirais même, on court vers la catastrophe socio-économique et humaine ".

2)Outre les emplois directs et indirects, pouvez-vous évaluer les conséquences sociales sur les bénéficiaires des programmes tels le PSI ou la lutte contre le SIDA et les MST ?

C’est très simple, vous savez, quand vous ne travaillez pas, vous ne pouvez pas vous nourrir convenablement et votre corps devient facilement vulnérable. Ensuite comme tout le monde le sait, l’oisiveté est la mère de tous les vices. La question est maintenant de savoir si les subventions reçues pour ces programmes sont catégorisées dans les aides humanitaires. Je ne pense pas car la lutte contre les fléaux sanitaires tels que le sida, la malaria relève plutôt d’un programme de gouvernement. Par ailleurs, il n’y a pas que le chômage, mais il y a d’autres facteurs générés par cette crise qui vont contribuer à l’augmentation des risques de prolifération de ces terribles maladies, il en est ainsi de la gabegie instaurée par le pouvoir putschiste, de l’indiscipline qui est devenue le mode de vie et de pensée pour beaucoup de gens. Les risques sont tellement incommensurables qu’il est hasardeux de faire une quelconque évaluation fiable qui sera démentie par une aggravation de la situation demain. C’est malheureux, mais je répète encore on court vers une catastrophe socio-économique et humaine

3) On dit ici que vous êtes victime de vos propres proches collaborateurs qui vous ont induit en erreur. Lequel ou lesquels parmi eux ont été contre vos projets d’amnistie ou de réconciliation ?

Non, je ne suis pas victime, c’est le peuple malgache qui est victime des agissements malsains de ces gens qui ne pensent qu’à leurs intérêts personnels. Et quitte à renier tout sens de l’éthique, ils sont capables de faire des pactes même avec le diable.
L’amnistie et la réconciliation nationale, je les ai déjà proposées lors d’un discours à Antsiranana. C’était lors de la première législature. Tout est clair non ? "


4) Quand à un moment donné vous accusiez directement la France d’être votre détracteur sinon d’avoir appuyé les putschistes, aviez- vous des preuves ou du moins des indices probants ?

"Il ne faut plus infantiliser le peuple malgache. Il est capable d’analyser les faits qui se passent actuellement dans son pays. Et en outre, il ne faut pas oublier que Madagascar est le pays où il y a la plus forte congrégation française en Afrique subsaharienne avec tout ce que cela suppose et engendre. Et savez-vous pour se détendre un peu que même en anglais on dit coup d’état" ?


5) Quel est le message que vous voulez adresser aux partisans des trois mouvances qui s’opposent à l’initiative unilatérale de Andry Rajoelina ?

"Le principe que nous avions soutenu à Maputo et que nous soutenons encore peut se résumer ainsi : Plus jamais de coup d’Etat à Madagascar, en Afrique et partout dans le monde. Ensuite nous étions, je pense des hommes d’honneur et des patriotes pour avoir signé les accords de Maputo. Tenons nos engagements et vous les partisans de chaque mouvance, aidez nous par tous les moyens à rendre effectifs ces accords. Que Dieu nous bénisse ! Merci beaucoup".

Propos recueillis par Raw
http://www.courriermada.com/

jeudi 17 septembre 2009

Appel de la mouvance Ravalomanana

L’intérêt supérieur de la Nation nous impose de changer de stratégie dans notre combat pour le retour de la légalité. Ce n’est pas une capitulation.La sagesse malagasy nous apprend que nous ne pourrons obtenir gain de cause dans le désordre et la violence.Selon la pensée malagasy, la force ne peut anéantir l’esprit. Nous allons poursuivre notre combat dans le calme et le respect de l’intérêt général.

Nous n’avons pas obtenu l’autorisation d’occuper la Place de la Démocratie alors nous ne devons pas nous disperser et donner ainsi l’occasion à des profiteurs incontrôlables de piller et de vandaliser les biens publics et de faire porter à la Mouvance Ravalomanana la responsabilité des préjudices.

Nous lançons cet appel car un tel désordre ne nous mènera à aucune solution. La primauté de la raison contre la force, qui est le fondement de notre identité profonde de Malagasy, nous oblige à respecter notre stratégie basée sur la non violence, qui va faciliter notre lutte en faveur de la légalité.

Nous allons donc revenir à la Place de la Légalité, au Magro, demain vendredi 18 septembre 2009, à partir de 13 heures. Comme d’habitude, nous commencerons notre réunion par une prière pour la Nation, et continuer ensuite sur les différents rapports et consignes relatifs à la Charte de la Transition que nous avons signée à Maputo et qui doit conduire notre pays vers la fin de cette crise politique. Nous vous encourageons dans vos efforts.

Que notre engagement nous apporte la sérénité à laquelle nous aspirons tous !

Pour la Mouvance Ravalomanana
Fetison Rakoto AndrianirinaChef de Délégation

mercredi 16 septembre 2009

La Journée mondiale de la « Démocratie » (ONU) bafouée à Madagascar

Comité de Soutien de la Démocratie, de la Constitution et de la République Malgache : Comité RRM-Europe

Depuis 2007, le Conseil Economique et Social des Nations Unies (ECOSOC) a proclamé « journée mondiale de la Démocratie », la journée du 15 septembre.

Le 1er janvier 2008, Marc Ravalomanana, Président de la République Malgache, a permis à Madagascar d’être membre de l’ECOSOC, afin que Madagascar puisse célébrer cette journée mondiale de la « Démocratie » et vivre la vraie notion de la devise du pays : «Liberté, Patrie, Progrès ».

Le terme « démocratie » provient de deux mots grecs : demos, qui signifie « le peuple », et kratein, qui signifie « gouverner ».

Depuis le Coup d’Etat de Andry Rajoelina et consorts, la vraie « Démocratie » a été bafouée à Madagascar.

Interdit de radio et de télévision nationale, interdit de se rassembler, notamment sur la place de la « Démocratie » à Antananarivo, le peuple « Malagasy » manifeste son mécontentement envers le régime sanguinaire et arbitraire « HAT » dans les rues de la capitale.

Si la population avait pu s’exprimer sur la place de la « Démocratie », il n’y aurait pas eu ces escalades de violences initiées par ces jeunes milices non apparentés au mouvement légaliste.
C’est vraisemblablement une tactique voulue par le gouvernement « putschiste » pour arrêter illégalement les grévistes et les dirigeants des mouvances «légalistes».

La HAT a oublié que le droit de grève et la liberté de manifester sont des droits universels.

L’impunité de ces milices armées de la CAPSAT est totale et débouche trop facilement sur l’arrogance et un arbitraire laissé à la liberté de jeunes soldats. Ils prennent plaisir à faire peur, à opprimer, voire à humilier, arrêter des écoliers, des étudiants, des femmes, des vieillards, des élus, des pasteurs, des fonctionnaires… selon leur humeur.

Le 15 septembre 2009, l’UIP (Union International des Parlementaires) et les parlements du monde entier célèbreront la deuxième Journée internationale de la démocratie, proclamée par l’Assemblée générale de l’ONU en 2007.

La Journée internationale de la démocratie vise à la fois à célébrer la démocratie et à ne pas perdre de vue qu’il est tout aussi urgent aujourd’hui que par le passé de promouvoir la démocratie et de la protéger.

Le choix du 15 septembre pour la Journée internationale de la démocratie correspond à l’adoption, en septembre 1997, de la « Déclaration universelle sur la démocratie par l’UIP. »
Cette Déclaration pose les principes de la démocratie, elle définit les éléments et les fonctions d’un gouvernement démocratique et affirme la dimension internationale de la démocratie.

A Madagascar, les soi-disant « pourparlers » et les différentes négociations au « Hintsy » Ambohimanambola, à l’EKAR Antanimena, au Carlton, à Ivandry, à Maputo, ou à Anosikely, ont tous été bafoués par le régime « putschiste », et ont abouti au Coup d’Etat, aux Kidnapping, aux meurtres, aux rackets, et aux répressions du peuple…

Aujourd’hui, le peuple « Malagasy » a pris en main sa destinée en manifestant volontairement dans les rues de la Capitale, et c’est ce que nous appelons une « Démocratie ».

Une chose est sûre : « la « HAT » est foutue ; le peuple est dans la rue. »

Le peuple « Malagasy » veut un « Retour à l’Ordre constitutionnel », convention adoptée par toutes les instances internationales, et un retour sans conditions à Madagascar du Président élu démocratiquement, Marc Ravalomanana.

Comité de Soutien de la Démocratie, de la Constitution et de la République Malgache : Comité RRM-Europe

De Quel Droit Monsieur Roindefo !

De Quel Droit Monsieur Roindefo !
Vous usurpez le nom de Premier ministre. Souvenez vous que vous faites partie d’un gouvernement fantoche qui a pris le pouvoir par la force et nullement élu par le peuple.
De quel droit vous réprimez Ce Peuple Malgache qui ne réclame que son droit et le retour à un gouvernement élu et légal.
Les accords de Maputo I et II que vous avez hélas bafoués étaient plus que nécessaires pour retrouver la paix et à faire entendre le choix du Peuple à terme.
Vous êtes là uniquement pour vous enrichir et saigner le Pays. Loin de vous, l’idée de développer Madagascar. Arrêtez votre barbarie. !
Nous, GTT La Réunion :
- Condamnons fermement les actes de répression perpétrés par Monsieur Roindefo depuis deux jours.
- Appelons la population à rester solidaires et à résister à cette dictature qui se profile.
- Appelons les leaders des 3 Mouvances à mener ensemble cette résistance.
- Appelons encore une fois la Communauté Internationale à prendre de vraies mesures pour protéger le Peuple Malgache qui ne fait que défendre son choix.
Les Gasy Tia Tanindrazana La Réunion
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Maputo : Communiqué du collectif GTT
Communiqué : « le Général Dolin à La Réunion »
Manifestation sur l’Ile de la Réunion

samedi 12 septembre 2009

11 septembre 2009, répressions sanglantes à Madagascar : « Que Justice soit faite » par SADC

Communiqué



Marc Ravalomanana : « Pour toutes ces raisons, je vous demande votre aide pour sauver Madagascar du Chaos et de l’Anarchie. J’ai besoin de votre appui pour retourner dans mon pays. La situation qui prévaut à Madagascar est inacceptable. Les règles légales et la démocratie doivent être rétablies ». Ci-dessous * (Réf. : SADC 30 mars 2009).

Au moment où les Etats Unis d’Amérique commémorent les attentats terroristes du 11 septembre 2001, les mutins du nouveau gouvernement « Putschiste » de Andry Rajoelina et de Monja Roindefo terrorisent le peuple « Malagasy » avec des bombes lacrymogènes, arrêtent des « légalistes, des femmes et des enfants », et tirent à balle réelle sur une foule de gréviste, pacifique et non armée, venue sur la Place de la Démocratie à Antananarivo Madagascar.

Le Peuple malgache, la Communauté internationale et la Justice internationale jugeront et sanctionneront Andry Rajoelina, Monja Roindefo et les mutins CAPSAT pour les chefs d’accusations suivants entre autres : Coup d’Etat armé, Crimes contre l’Humanité et non respect des Droits de l’Homme et du Citoyen.

Il faut rappeler qu’en Afrique, l’UA et la Communauté internationale ont déjà adopté comme principe de sanctionner les personnalités auteurs de coup d’Etat et il n’est pas rare que les principaux acteurs des actes anticonstitutionnels soient l’objet de poursuites judiciaires et d’interdiction d’entrée dans quelques grandes capitales. Il en était ainsi des putschistes guinéens et mauritaniens jusqu’à un retour à l’ordre constitutionnel.

Nous réitérons donc notre appel à certains représentants diplomatiques à Madagascar d’arrêter toute coopération internationale avec le pouvoir « putschiste » HAT, et par la présente, nous portons en prière tous les victimes de la répression sanglante de ce jour 11 septembre 2009 à Madagascar : « Que justice soit faite » par la SADC.

Communiqué des Comités de Défense de la Démocratie de Madagascar et Comité RRM Europe
Réf. : SADC 30 mars 2009 :

Discours de Son Excellence Marc Ravalomanana, Président de la République de MadagascarSommet extraordinaire de la SADC, 30 mars 2009, Swaziland(Traduction libre, et version originale en anglais)

Votre Majesté, Roi Mswati III,
Excellence Monsieur le Président Motlanthe,
Excellence Monsieur le Secrétaire Exécutif de la SADC
,Excellences,Honorable Ministres,
Mesdames, Messieurs

Je voudrais remercier sa Majesté le Roi Mswati III et le Président Motlanthe pour avoir appelé ce sommet extraordinaire de la SADC. A plusieurs occasions, la SADC a évalué la situation sur le terrain et effectué des rapports à sa Majesté et au Président Motlanthe

La mission ministérielle, dirigée par le Ministre des Affaires étrangères du Royaume du Swaziland, a pu également juger la situation, qui a été vraiment intense Voila pourquoi, ce sommet est d’une importance capitale pour la population de Madagascar. Leur future dépend de ce qui sera décidé.

Majesté, Excellences, Je n’ai jamais démissionné, J’ai été forcé de quitter le pouvoir, sous la menace d’une arme, le 17 mars.Ma famille et moi, étions entourés par des soldats qui nous menaçaient. Mon fils et sa femme étaient obligés de se cacher dans la forêt.

La seule échappatoire pour nous était de quitter le pays.Andry Rajoelina, l’ancien Maire de la Capitale a pris le pouvoir à travers le terrorisme. Il a incité à des violences et des destructions sans précédent. Et depuis le 26 janvier. Les stations de radio et de télévision nationale ont été incendié et plus de 20 centres d’achat ont été détruits et brulés, Rajoelina a utilisé ses propres stations radio et Télévision pour faire des propagandes subversive.

A travers ces stations, il a fait circuler des rumeurs contre le gouvernement.Il a utilisé cette stratégie pour :
1) terroriser la population et
2) déstabiliser le pays

L’économie est ruinée : une centaine d’affaires ont du fermer à cause de plusieurs pertes.Les forces de l’ordre n’ont pas pu prévenir la vague de destruction parce qu’il y avait un manque d’équipement anti – émeute. Elles ont été assiégées par l’ampleur des violences organisées.Andry Rajoelina a déclaré très tôt qu’il voulait prendre le pays en charge le 31 janvier, il a ordonné au pays tout entier à suivre son leadership.

Il a dit à l’administration et aux forces de l’ordre qu’iles étaient sous son commandement. Et jour après jour, il a orchestré des démonstrations perturbatrices, vis-à-vis du public et du secteur privé.

Le 7 février, il s’est auto proclamé « Président de la Haute Autorité de Transition ». Il a désigné un Premier Ministre, qui a désigné les Ministres.Tous ces évènements s’étaient déroulés durant les mouvements de rue. Il a ensuite tenté de prendre le palais présidentiel et les ministères. Il a échoué à cette étape.

Comme ses intentions de prendre illégalement le pouvoir est devenu apparent, et que les violences ont continué, il a commencé à perdre du soutien. Dans ses discours, il a commencé à menacer les citoyens : ceux qui ne voulaient pas le suivre verront leurs maisons marquées. Son équipe a commencé à envoyer des menaces aux ministres, députés, sénateurs et directeurs médias. Deux journaux ont du arrêter leur publication.

Il a par la suite déclaré qu’il prendrait le pouvoir avec l’aide de forces armées.

Le Dimanche 8 mars, il a organisé une mutinerie au niveau d’une faction de l’armée. Les sous officiers s’étaient rebellés contre les officiers supérieurs. Quelques officiers ont été pris en otage dans un baraquement militaire.

Son Ministre de la Justice a lancé un mandat d’arrêt contre les membres de cabinet. Avec l’aide des mutins, il a pris le bureau du Premier Ministre le vendredi 13 mars.Trois jours plus tard, les soldats mutins ont investi le Palais Présidentiel situé en ville.

Le mardi 17 mars, il a envoyé ses troupes pour prendre le Palais d’Etat d’Iavoloha, où j’ai l’habitude de résider et de travailler. Ils ont dispersé des milliers de partisans qui s’étaient installés à l’extérieur du palais

Le même jour, les officiers mutins troublent un meeting. Ils ont menacé avec des armes des diplomates, des membres de l’Eglise, de la société civile et de l’armée. Ils ont même pris en otage des hauts gradés de l’armée et un pasteur. Ils ont demandé à ce que le pouvoir soit remis à Rajoelina.Quand il est arrivé au pouvoir, Rajoelina a dissout le parlement et le cabinet.

Il a aussi modifié la constitution, en changeant la structure de la Haute Cour Constitutionnelle. Résultat, 10 des 11 membres ont été désigné par lui – même et son gouvernement.La population de Madagascar ne veut pas de ce régime anti – démocratique. Tout au long de la semaine, la population a manifesté contre le régime et a demandé mon retour.

Plus de 30 000 personnes ont protesté Samedi dernier.Malheureusement, les violences et intimidations prévalent encore. Après la manifestation de Samedi, un groupe de soldat rebelle et quelques militants ont chassé la population qui a dirigé une manifestation pacifique dans la Capitale, Antananarivo.

Ils ont tiré sur les manifestants. 7 sont morts et plus de 30 ont été blessés. Plusieurs personnes sont portées disparues. Plusieurs ont été arrêtées.Majesté, Excellences, je suis très désolé pour cela. Madagascar allait bien.

Nous étions classés parmi les économies les plus performantes en Afrique Sub Saharien avec un taux de croissance de plus de 7% l’année dernière. Maintenant il y a une totale perte de confiance aux investissements à Madagascar.

Les investissements se retirent, la communauté internationale a suspendu son aide. La population la plus pauvre de Madagascar est le plus qui en souffrira. Elle ne mérite pas la situation.Majesté, Excellences, les derniers mois ont été les périodes les plus difficiles de ma vie. Je suis affecté par les pertes inutiles de vies, les destructions insensées de tout ce que nous avons accompli.

Majesté, Excellences, la seule solution à cette crise est le retour au pouvoir du Gouvernement démocratiquement élu. C’est ce que demande la population de MadagascarC’est la raison pour laquelle elle manifeste dans plusieurs parties du pays demandant mon retour.Le coup et le régime actuel sont chaque jour en train de détruire Madagascar. Une faction de l’armée est hors de contrôle. Les fonctionnaires sont en grève.

Les fonds gouvernementaux ont été retirés. La population refuse de payer des impôts à un gouvernement non démocratique.Pour toutes ces raisons, je vous demande votre aide pour sauver Madagascar du Chaos et de l’Anarchie.

J’ai besoin de votre appui pour retourner dans mon pays. La situation qui prévaut à Madagascar est inacceptable. Les règles légales et la démocratie doivent être rétablies

Une fois de retour au pouvoir, je m’engage à:

-1. Constituer un gouvernement de consensus.

2. Mettre en place une Commission Electorale Indépendante

3. Restructurer et ré entrainer l’armée et la police, avec le soutien de la SADC et les autres partenaires

4. Améliorer le climat des investissements

5. Assurer que les règles et la loi soient observés

6. Tenir une consultation nationale soit un référendum soit une élection

Pour conclure, je plaide pour une intervention de la SADC pour déloger les insurgés et restaurer la démocratie dans mon pays.

Je tiens à remercier le Président Molanthe, Président de la SADC, le Roi Mswati III, le président de l’organe politique, de défense et de sécurité de la SADC et tous les chefs d’Etats et de Gouvernement qui ont assisté à ce sommet.

Merci pour vous soutien et votre compassion. J’ai totale confiance en la solidarité et le soutien mutuel entre les membres de la SADC.Merci.

Communiqué des Comités de Défense de la Démocratie de Madagascar et Comité RRM Europe