Depuis plus de sept mois, la République de Madagascar est entrée dans une crise politique grave et le nombre de victimes s'intensifie chaque jour. La population malgache manifeste dans toute l'île, par centaine de milliers, et quotidiennement pour montrer sa volonté de voir le retour de la légalité constitutionnelle et précisément, l'application des accords signés de Maputo, pour la formation d'un gouvernement consensuel et inclusif de transition, conformément aux recommandations du Groupe International de Contacts et de la Communauté Internationale malgré les intimidations, la censure, la répression violente, les enlèvements et les arrestations.
Le régime du putschiste Rajoelina continue de défier toute la communauté internationale et s'engage dans une voie unilatérale aggavant ainsi la situation du pays.
Nous avons salué l'indignation et la condamnation du régime putschiste par la Communauté Internationale, plusieurs pays d'Europe, d'Afrique et des Etats Unis.
Nous avons constaté les efforts des organisations internationales qui ont condamné et ont su éviter toute forme de légalisation du régime putschiste, notamment ce régime n'a jamais été admis dans les réunions de l'Union Africaine, de la SADC, de l'OIF et de la COMESA.
Nous regrettons que l'ONU, pourtant garant de l'application des conventions internationales, continue par « erreur administrative » d'émettre des invitations au régime putschiste de Rajoelina. L'invitation de ce jour de Rajoelina en temps que Chef d'Etat à l'Assemblée Générale des Nations Unies porte atteinte aux efforts de la Communauté Internationale et enterrine une forme de légalisation des pustchistes. Cette action compromet gravement les efforts du Groupe International de Contact et de l'ensemble de la Communauté Internationale.
En guise de solidarité avec le peuple Malagasy et avec l'ensemble de la Communauté internationale, nous demandons au Secrétaire Général de l'ONU et aux pays membres de l'ONU de :
1. Refuser la présence de la délégation Rajoelina dans toutes les réunions
2. L'application de sanctions fermes pour les instigateurs du Putsch.
3. Le refus systématique des demandes de visas des instigateurs du coup d'Etat et des membres de la HAT
Par ailleurs, nous nous inquiétons sérieusement pour la sécurité des habitants, des élus de la majorité, des personalités politiques. Les scènes de violence se répètent. Des cas de tortures ont été rapportés. Les médias sont muselés. Les interdictions de sortir du territoire pleuvent. Nous sommes scandalisés par la manière dont l'équipe de Andry Rajoelina fait fi des règles constitutionnelles les plus élémentaires, paralysant les structures et entraînant l'anarchie dans la capitale et dans le pays tout entier.
Nous implorons des actions immédiates pour faire cesser toutes ces barbaries avant que cela s'envenime davantage et fasse des milliers de victimes.
Gtt international
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