mercredi 14 octobre 2009

REMETTRE LES PENDULES A L'HEURE AVEC UN MAPUTO 3

La précipitation est l'ennemi du bien et quand une erreur est commise le sens de l'honneur commande qu'elle soit réparée par son auteur. Ces deux formules résument le dramatique épisode de la Réunion ràtée du GIC à Antananarivo les 6 et 7 octobre 2009, dont tout un chacun doit se convaincre malgré le matraquage médiatique étonnamment orchestré, notamment depuis Paris, pour faire croire qu'il y a eu accord "heureux" pour la désignation du Président et du Premier Ministre de la Transition conventionnelle issue de la Charte de Maputo.


UN DIKTAT AUSSI INACCEPTABLE QU'HONTEUX


La réalité et la vérité arrivent à point nommé: c'était un secret de polichinelle, mais on sait désormais de sources sùres, puisqu'elles émanent de diplomates de hauts rangs ayant participé auxdites réunions du GIC au "Carlton" à Antananarivo, le scenario du schéma consistant à imposer à la tète de la transition M. Rajoelina s'est élaboré à Paris en Septembre, profitant de l'absence de la mouvance Ravalomanana, ce à la suite de la déculottée onusienne de M. Rajoelina. Une mise en scène de mascarade est ensuite imposée avec une passivité complice des autres acteurs internationaux: ce "fameux" schéma est porté comme un bébé par un téméraire Président de la Commission Africaine à Antananarivo, qui veut en finir au plus vite avec une crise malgache qui n'a que trop durée à ses yeux et à ceux de Paris. On oublie très vite tous les principes procéduraux et les valeurs de référence actés dans les accords et la Charte de Maputo, ainsi que l'engagement auquel s'obligent tous les Etats africains parties aux instruments juridiques et politiques adoptés au sein de l'Union Africaine et à la Déclaration d'Alger d'interdire tout accès à la magistrature suprème d'auteurs de coups d'Etat, pour estimer qu'on tient là, avec cet édifice scélérat, la bonne solution avec la consécration de M.Rajoelina. Et pour parachever la mascarade, on va jusqu'à faire croire que ce qui n'est qu'un projet de communiqué final annonçant cette intronisation doit ètre considéré comme la traduction d'un accord acquis entre tous à défaut d'ètre scellé.

Ce diktat abject de la communauté internationale, représentée par les membres du Groupe International de Contact pour Madagascar, qui ne craignent pas les dérives indignes de leur statut, ne doit en aucune façon prospérer et la vive émotion du peuple malgache, qui ne l'accepte d'aucune manière, doit absolument ètre relayée par l'opinion publique internationale. A cet égard, des députés du Parlement Européen, lequel avait déjà auparavant pris une position ferme condamnant le coup d'Etat du 17 mars 2009 et réclamant le retour à l'ordre constitutionnel, prenant bonne note de la ferme opposition de la Mouvance Ravalomanana au schéma exposé le 7 octobre 2009, s'apprètent à faire adopter une seconde Résolution, notamment pour rappeler au Groupe International de Contact d'observer uniquement et strictement un ròle de médiateur et non un ròle de décideur.

Nul n'a besoin de se forcer pour admettre que la posture adoptée par le Président Ravalomanana et par sa mouvance est non seulement juste, mais elle doit elle aussi ètre efficacement relayée dans les médias et dans l'opinion publique internationale. En ce qui les concernent, le Groupe International de Contact, et en son sein les pays et organisations internationales qui sont malencontreusement demeurés singulièrement passifs à Antananarivo les 6 et 7 octobre derniers, peuvent encore se racheter. Car, peuvent-ils raisonnablement et sans honte trainer comme un insoutenable boulet d'avoir à continuer de soutenir un gouvernement fantoche au sens plein du terme ? Ce n'est pas concevable. Pour celà, ils doivent clairement ouvrir la voie à une remise à plat des thèmes de négociation qui ont étè si mal repris à Antananarivo. Ils s'en honoreront à remettre ainsi les pendules à l'heure pour un Maputo 3, peu importe le lieu, certainement pas à Maputo car le Mozambique entàme une période de campagne présidentielle difficile, mais préférablement dans un autre pays d' Afrique, c'est normal, la cause étant africaine, et aussi pour contenir les coùts de déplacement des délégations.


LA VOIE A UNE REMISE A PLAT NECESSAIRE


A Maputo 3 aucune erreur de casting, aucune dérive procédurale ou de fond ne seront plus acceptables.

Les données incontourables sont les suivantes:

. s'engageant juridiquement et politiquement dans un mouvement unanime et sans retour à empècher la légitimation d'auteurs de coups d'Etat, les Etats membres de l'Union Africaine, dont Madagascar fait partie, se sont doté d'instruments internationaux contraignants assortis de sanctions ciblées, suivis de Déclarations solennelles telle que celle d'Alger, lesquels sont appelés à ètre mis en oeuvre dès la constatation des faits factieux;

. la Charte de Maputo a, d'une part, fait expressément référence à ces instruments internationaux; d'autre part, a donné naissance à une jurisprudence bien établie aux termes de laquelle l'adoption d'une décision à caractère consensuel et inclusif requiert l'adhésion unanime des chefs de file des quatre mouvances politiques; et, enfin, a souligné la nécessité d'ériger en valeur de gouvernance le caractère neutre de la Transition conventionnelle, ce qui implique obligatoirement l'exclusion, a fortiori à la tète de l'Exécutif, d'un auteur d'un coup d'Etat. occurrence malheureusement et avec une légèreté coupable initialement envisagée par le G.I.C;

. la mouvance Ravalomanana hérite tout naturellement de la légalité et de la légitimité dont son chef de file est porteur par le fait d'avoir été re-élu démocratiquement en décembre 2006 pour un mandta de cinq ans, actuellement toujours en cours, ce qui la met en droit et la met met en position d'affirmer légitimement son devoir d'exiger la prise en compte de cette donnée fondamentale dans la mise en place des institutions prévues dans la Charte de Maputo, tout spécialement l'Exécutif;

. la stabilité en Afrique dépend aussi de la justesse du mode de résolution de la crise malgache, et cet aspect géopolitique ne doit échapper à personne, surtout pas aux membres du G.I.C, car il convient absolument d'éviter de donner un signal négatif que constituerait l'adoption du schéma actuellement proposé qui consiste à mettre à la tète de la Transition conventionnelle l'auteur du coup d'Etat du 17 mars 2009 et permettre à celui-ci, comme il ne s'en prive pas actuellement, de continuer à bafouer les droits fondamentaux;

. au final, la nécessité de parvenir à une solution satisfaisante vise non pas les mouvances elles-mèmes mais la Nation tout entière dont l'avenir risquait singulièrement d'ètre hypothéqué à cause d'une erreur d'appréciation du G.I.C.

Ignorer ces données ouvre la voie à toutes les dérives possibles qui sont déjà en oeuvre à Madagascar. Il faut d'extrème urgence éteindre cet incendie mortel. Une guerre civile est à craindre, les prémices sont déjà visibles. Le G.I.C est désormais dans l'ardente obligation de revenir à des pratiques plus conformes et à sa mission et aux principes desquels il n'aurait jamais dù se départir.

MEDIATION N'EST PAS CONTRAINTE

"Que le prince songe uniquement à conserver sa vie et son état, s'il y réussit, tous les moyens qu'il aura pris seront jugés honorables et loués par tout le monde". Cette maxime empruntée à Machiavel prend tout son relief à propos des singuliers comportement et positionnement d'une France omniprésente dans la résolution de la crise malgache actuelle. Hier, elle se cachait derrière la Commission de l'Océan Indien pour faire passer messages et propositions trop intéressés, aujourd'hui toujours pour ses propres intérèts stratégiques elle met bas son masque tout en utilisant les canaux européen, africain, francophone et onusien afin de passer de la diplomatie à la contrainte pure et simple.


TENTATIONS COUPABLES ET RETOUR DE MANIVELLE


Car, à n'en pas douter, la diplomatie française a mis en branle son rouleau compresseur pour imposer à la communauté internationale et à Madagascar, pays considéré abusivement comme entrant dans sa "zone d'influence", "sa" solution à la plus grave crise institutionnelle et politique que ce pays presque parvenu à la condition de "pays émergent" ait connu depuis plus de vingt ans. Mais ici comme en toutes choses, cette France-là, qui s'est récemment affranchie de ses propres traditions et valeurs dans lesquelles on la croyait ancrée sur le plan international et vis à vis de ses anciennes colonies, ferait bien de méditer cette autre formule d'André Siegfried: "Les plus malins finissent par se prendre à leurs propres pièges".

On le voit bien, le retour de manivelle ne s'est pas fait attendre, et il pourrait y avoir plus grave encore dans les tout prochains jours puisque c'est la sensibilité populaire, voire la fierté nationale, qui sont atteintes, sans parler de la violation des principes élémentaires de diplomatie. Quant à la communauté internationale, dont les composantes ne sont pas à mettre au mème niveau de compromission française, elle ferait bien de se ressaisir autour des principes universels inclus dans la Charte des Nations Unies et autour de ceux prònés dans tous les instruments juridiques et politiques adoptés par les membres de l'Union Africaine et de ses organisations régionales.

"Tant que subsiste une erreur, un compte n'est pas définitif". C'est clair, la communauté internationale a commis une erreur fondamentale à la Réunion des 6 et 7 octobre 2009 à Antananarivo: ce qui ne devait ètre qu'une réunion d'évaluation, a fini par enfanter d'un mauvais projet de compromis au surplus présenté comme le schéma d'un prétendu accord par ailleurs prématurément annoncé. Celà fait beaucoup de fautes. On comprend et on mesure aisément, dans ces conditions, l'ampleur des dégàts et dommages provoqués par tant de précipitation et de légèreté. D'abord au plan des principes, toujours eux, ensuite et surtout s'agissant des préjudices causés à la nation malgache.

La négociation internationale s'oppose à l'appréciation unilatérale des situations, au fait accompli, à l'acte de force et à l'agression, toutes pratiques menées avec tant de constance par les tenants de la "Haute Autorité de Transition" et qui sont tolérées avant d'ètre blanchies par une communauté internationale tout d'un coup frappée d'hémianopsie. Et il est non moins clair que tout négociateur ou médiateur se doivent de rechercher des convergences d'intérèt pour aller vers des compromis et à la conciliation, avec la capacité de les ajuster et de les stabiliser au moyen d'un processus d'accord des volontés. Ce qui, récemment à Antananarivo, en ces funestes journées et soirées des 6 et 7 octobre 2009, n'a pas été le cas, loin de là, puisque du còté de M. Rajoelina et de certains membres du Groupe International de Contact on a voulu au contraire utiliser le forceps pour forcer une naissance non désirée ni désirable, celle d'un enfant mal conçu.

Or, les diplomates chevronnés que sont les initiateurs de la Réunion d'Antananarivo n'auraient-ils pas du faire naìtre et maintenir à tous les stades de la négociation la confiance, c'est à dire en particulier l'adoption par chacun d'eux, spécialement par chaque négociateur ou médiateur, des attitudes de nature à rassurer et à faire naìtre la conviction chez l'autre, de ses propres bonnes dispositions ?


POUR UNE VERITABLE MEDIATION


La réaction immédiate de la mouvance Ravalomanana ne s'est pas faite attendre. Elle est logique, saine et, contrairement aux cris d'orfraie de certains membres de cette mème communauté internationale, leur ouvre la voie pour leur propre rachat (voir l'article de Marivolanitra: "Remettre les pendules à l'heure avec un Maputo 3" dans "Madagascar Tribune" du 12 octobre 2009). Mais, au-delà de cette mouvance c'est le peuple malgache lui-mème qui, mettant en cause la bonne foi de ces "médiateurs", s'indigne à juste titre du peu de cas qu'on leur réserve. A cet égard, quel crédit désormais accorder à un médiateur qui en cours de négociation et alors mème qu'aucun accord n'a été scellé, se répand de média en média pour claironner haut et fort que telle mouvance ferait mieux de se rallier au schéma imposé sous peine d'ètre mis hors course ? Ici, le défaut de loyauté confine à la faute grave et l'irrespect ne l'est pas moins. L'éthique, plus que jamais, est nécessaire, elle s'oppose à des comportements aussi sommaires, lesquels sèment l'inquiétude, la méfiance et l'insécurité. La confiance étant primordiale en médiation, elle conditionne par ailleurs l'autorité et l'impartialité qui ont singulièrement manqué lors des réunions au "Carlton" à Antananarivo, et sans lesquelles valeurs aucun contentieux et différend ne sauraient ètre valablement solutionnés.

Le respect des engagements valablement souscrits et l'obligation d'endosser leurs conséquences doit constituer un autre souci constant de la part de tous. La médiation, à caractère éminemment politique, ne s'impose pas, et si c'est le cas contre toute attente, alors elle n'est que contrainte et c'est inacceptable. Il ne faut pas confondre la médiation avec l'arbitrage, lequel débouche en effet sur une véritable sentence dont le caractère juridiquement contraignant a été accepté d'avance. Aucune médiation ne saurait s'ouvrir, se poursuivre et réussir que du consentement de chacune des parties en litige. Il faut craindre que "nos" médiateurs et membres du GIC - en tous cas certains d'entre eux - aient malencontreusement confondu médiation et arbitrage pour se comporter comme ils l'on fait.

S'il est de fait que le risque d'échec d'une médiation est de nature à nuire au prestige des négociateurs et autres médiateurs internationaux, il ne serait pas digne d'eux d'en faire éventuellement payer le lourd prix à une population malgache au contraire en droit d'attendre d'eux une meilleure prestation. Car, il est clair que la situation actuelle aurait pu ètre évitée s'ils avaient été plus attentifs et attentionnés. Il leur sera aussi rappelé la règle selon laquelle accepter une médiation n'est pas nécessairement et obligatoirement accepter son résultat. Le caractère aléatoire d'une médiation en est la conséquence. Le médiateur propose, persuade, convainc mais ne contraint pas, à moins que les parties ne se soient, à l'avance, engagées à se plier à son règlement. Ce qui n'est pas le cas dans la médiation actuelle. Les accords et la Charte de Maputo n'engagent les parties que quant à la procédure mais pas sur le fond, domaine qui est réservé à leur propre détermination.

Dans une très large part et mesure, la sortie de crise et le succès de la médiation est donc conditionnée tant à la capacité des parties à s'entendre qu'aux qualités, à l'habileté, à l'impartialité et à l'autorité des négociateurs et médiateurs internationaux.


BEFANIRY

Lettre de SEM Marc Ravalomanana à M J Ping

Traduction libre:
Johannesbourg, 09 octobre 2009



Cher Président Ping,



La Mouvance Ravalomanana :

Rappelant que le changement anticonstitutionnel survenu à Madagascar a provoqué la réaction de la Communauté internationale qui n’a pas hésité à prendre des sanctions concrétisées par la suspension de Madagascar des organisations internationales et gel de toutes aides internationales. Ce qui signifie que la communauté internationale a pris acte de la réalité d’un coup d’Etat à Madagascar.


Faisant siens les principes, déclarations, conventions et résolutions universellement reconnus notamment le refus d’adouber des putschistes à la tête de l’Etat et le respect des résultats des votes citoyens, consignés dans notre déclaration faite à Maputo le 26 août 2009 et confirmée pas le message du SEM Marc RAVALOMANANA lu, au préalable lors de la réunion en date du 6 octobre 2009 tenue au Carlton Antananarivo;


Rappelant que la revendication première, légitime et immuable de la mouvance est le retour à l’ordre constitutionnel ;
Rappelant l’article premier de la charte de la transition pour une transition neutre, inclusive, pacifique et consensuelle ;
Convaincue que la seule et unique voie de sortie pacifique à la crise politique qui mine le pays depuis plusieurs mois, est la mise en œuvre sans réserve de l’esprit des accords de Maputo dont la Mouvance Ravalomanana est partie prenante à part entière.
Rappelant :
1. Qu’à Maputo II, le communiqué final de l’Équipe Internationale de Médiation a bien souligné « qu’il a été impossible de trouver un consensus sur la nomination aux postes de Président, Vice Président et Premier ministre de la Transition.

Qu’ainsi les esquisses de propositions faites à Maputo, n’étant pas signées ne lient personne mais constituent seulement des pistes de réflexion, et ne peuvent en aucun cas être considérées comme définitivement acquises

2. Que la Mouvance Ravalomanana a toujours réfuté la nomination d’un putschiste à la tête de l’Etat, qu’il est ainsi faux de dire que la forte objection a été émise pour la première fois au Carlton ;





Malheureusement, la réunion sous l’égide du GIC n’a pas respecté manifestement l’esprit de neutralité et de consensus dans la mesure où la direction de ladite réunion a été purement en contradiction avec l’esprit de Maputo tant sur le fond que sur la procédure : prise de parole par les seuls Chefs de délégation, absence des chefs de file pour des décisions aussi importantes.



La prétendue attribution définitive de la présidence de la transition à Andry Rajoelina était imposée d’avance sans qu’il y ait eu débats entre chefs de file à ce sujet.







Pour tous ces motifs sus mentionnés et se réservant de faire valoir d’autres moyens en temps opportun:

Est consternée par la négation par le GIC des valeurs qu’il a prônées et qui sont à la base des sanctions ci-dessus rappelées et prononcées à l’encontre de Madagascar
Regrette que la discussion fût essentiellement axée sur la question du premier ministre de consensus
Requiert instamment et expressément que la prise de ces décisions soient faites en présence des Chefs de file comme il a été procédé tant à Maputo I qu’à Maputo II.


Enfin, la mouvance exige l’exécution des Accords de Maputo à la lettre et respectant l’esprit au préalable et notamment concernant la libération immédiate des détenus, ainsi que le traitement équitable de chaque mouvance.



Nous sommes disposés et décidés à continuer les négociations jusqu’à ce que nous parvenions à nous mettre d’accord sur tous les postes au sein du gouvernement et des institutions de la transition.



Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’assurance de ma haute considération.




Marc RAVALOMANANA



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Vaovao Malagasy

COMMUNIQUE DE GTT INTERNATIONAL:La mouvance Ravalomanana résiste aux forcing de la France

COMMUNIQUE DE GTT INTERNATIONAL:
La mouvance Ravalomanana résiste aux forcing de la France




Alors que la mouvance Ravalomanana se prononce et refuse totalement l'arrivée des putschistes au pouvoir même pendant la transition, le Groupe International de Contact FORCE la finalisation d'un accord mettant Andry Rajoelina comme président.




L'annonce soit disant "officiel" fait prématurément par le GIC n'est qu'une proposition émise par deux mouvances Zafy et Rajoelina. On ne peut pas parler aujourd'hui d'accord consensuel et inclusif tant que le président Ravalomanana, chef de file de la mouvance Ravalomanana n'a pas signé.


Ainsi 20 millions de Malagasy ont pu assister en direct aux effets néfastes de la désinformation, désignée par les spécialistes comme étant le "médiamensonge".




Cette intoxication médiatique risque d'accélérer la discréditation du GIC qui n'hésite pas à renier et bafouer en premier les accords de Maputo concernant la neutralité de la présidence de la Transition.

Nous attirons l'attention de la Communauté Internationale que le Président élu Marc Ravalomanana est le seul à avoir une légitimité politique dans ces discussions. Ni Ratsiraka ni Zafy et encore moins Andry Rajoelina ne peuvent représenter le peuple Malagasy.


Le peuple Malagasy n'est pas dupe des manigances de la France et nous demandons instamment que la France n'assiste plus à toute séance de négociation et respecte expressément les accords de Maputo pour une paix durable à Madagascar.




GTT International

samedi 10 octobre 2009

La lutte continue

(09 octobre 2009)

Comment les médiateurs vont se comporter cette fois, étant certain que les quatre signatures des chefs de file ne seront pas réunies pour admettre Rajoelina à la place de président de la transition. Vont -ils faire reprendre les négociations entre les quatre chefs de file ou forcer la mise en place de la transition en écartant (la mouvance) Ravalomanana?

Ravalomanana a été clair, il ne signera aucun accord retenant Rajoelina. Pour Ravalomanana, les discussions doivent reprendre en Afrique ou à Madagascar pour la mise en place d'une transition réellement neutre, inclusive et consensuelle. Vendredi, il a déclaré sur une station radio qu'il n'ira pas à Paris, pas plus qu'à Genève (des informations courant que la prochaine rencontre entre les 4 chefs de file se déroulera dans l'une de ces deux villes).

La balle est entre les mains des médiateurs, traitement équitable des mouvances ou traitement biaisé?

Dans une lettre qu'il a envoyé à Jean Ping vendredi, Ravalomanana a manifesté sa consternation sur la conduite de la réunion du 06 octobre dernier. "La prétendue attribution définitive de la présidence de transition à Andry Rajoelina a été imposée d'avance sans qu'il y ait eu débats entre les chefs de file sur ce sujet"... Des décisions importantes étaient à prendre durant la réunion mais les quatre chefs de file n'ont pas été présents (contrairement à ce qui s'est passé à Maputo).

Les médiateurs vont - ils entériner la décision de retenir Rajoelina malgré l'opposition de Ravalomanana? Si ce sera le cas, qu'en est il de l'équité entre les mouvances? Où sera le principe d'inclusivité et de consensus? A rappeler qu'à Maputo des propositions ont été émises mais n'ayant pas obtenu l'adhérence des 4 mouvances elles n'ont pas été considérées. Ce qui est le cas actuellement.

Ravalomanana a expliqué vendredi que sa position n'est pas poussée par la haine d'une personne mais par respect à des principes.

Quel model laisserait - on aux générations futures et comment le pays pourrait - il évoluer si l'on accepte l'idée de légitimer un putschiste? Une personne plus maline pourrait aussi se lever un de ces jours et prendre le pouvoir avec l'aide de l'armée ou par d'autres moyens et se référer à la situation actuelle pour voir son acte légitimer.

La discussion sur Rajoelina en tant que Président a déjà eu lieu à Maputo selon Marc Ravalomanana et il a quitté la réunion. "Comment peut on désigner un auteur de coup d'Etat comme Président?"

Et de surcroit l'auteur de ce coup d'Etat qui n'est selon Ravalomanana qu'un pion pour détruire ce qui a été accompli durant les 7 dernières années. Selon ses explications, tout a été mis en oeuvre pour mettre Madagascar en trouble parce qu'un pays a peur de perdre ses intérêts économiques. Si la réunion de l'UA avait pu se tenir normalement, le monde entier aurait vu comment Madagascar s'est développé aussi ils ont tout fait pour détruire le pays (pillage, destruction et le coup d'Etat). Ravalomanana a désigné le pays: la France.

Ravalomanana a appelé la population à persévérer dans la revendication de la légalité. La majorité de la population réclame le retour de la légalité et rejette le putschiste mais elle a peur des représailles, des arrestations et des balles a dit Ravalomanana. La mobilisation des partisans de la légalité continue à Ankorondrano et dans plusieurs villes de Madagascar.

vendredi 9 octobre 2009

Discours du Président Marc Ravalomanana

http://ti1ca.com/rf7y480c-vaovao-9-OKT-vaovao-9-OKT.mp3.html

Mouvance Ravalomanana: Lettre pour SEM J.Ping

Johannesbourg, 09 octobre 2009


Cher Président Ping,



La Mouvance Ravalomanana :

Rappelant que le changement anticonstitutionnel survenu à Madagascar a provoqué la réaction de la Communauté internationale qui n’a pas hésité à prendre des sanctions concrétisées par la suspension de Madagascar des organisations internationales et gel de toutes aides internationales. Ce qui signifie que la communauté internationale a pris acte de la réalité d’un coup d’Etat à Madagascar.


Faisant siens les principes, déclarations, conventions et résolutions universellement reconnus notamment le refus d’adouber des putschistes à la tête de l’Etat et le respect des résultats des votes citoyens, consignés dans notre déclaration faite à Maputo le 26 août 2009 et confirmée pas le message du SEM Marc RAVALOMANANA lu, au préalable lors de la réunion en date du 6 octobre 2009 tenue au Carlton Antananarivo;


Rappelant que la revendication première, légitime et immuable de la mouvance est le retour à l’ordre constitutionnel ;
Rappelant l’article premier de la charte de la transition pour une transition neutre, inclusive, pacifique et consensuelle ;
Convaincue que la seule et unique voie de sortie pacifique à la crise politique qui mine le pays depuis plusieurs mois, est la mise en œuvre sans réserve de l’esprit des accords de Maputo dont la Mouvance Ravalomanana est partie prenante à part entière.

Rappelant :
1. Qu’à Maputo II, le communiqué final de l’Équipe Internationale de Médiation a bien souligné « qu’il a été impossible de trouver un consensus sur la nomination aux postes de Président, Vice Président et Premier ministre de la Transition.

Qu’ainsi les esquisses de propositions faites à Maputo, n’étant pas signées ne lient personne mais constituent seulement des pistes de réflexion, et ne peuvent en aucun cas être considérées comme définitivement acquises

2. Que la Mouvance Ravalomanana a toujours réfuté la nomination d’un putschiste à la tête de l’Etat, qu’il est ainsi faux de dire que la forte objection a été émise pour la première fois au Carlton ;


Malheureusement, la réunion sous l’égide du GIC n’a pas respecté manifestement l’esprit de neutralité et de consensus dans la mesure où la direction de ladite réunion a été purement en contradiction avec l’esprit de Maputo tant sur le fond que sur la procédure : prise de parole par les seuls Chefs de délégation, absence des chefs de file pour des décisions aussi importantes.


La prétendue attribution définitive de la présidence de la transition à Andry Rajoelina était imposée d’avance sans qu’il y ait eu débats entre chefs de file à ce sujet.


Pour tous ces motifs sus mentionnés et se réservant de faire valoir d’autres moyens en temps opportun:

Est consternée par la négation par le GIC des valeurs qu’il a prônées et qui sont à la base des sanctions ci-dessus rappelées et prononcées à l’encontre de Madagascar
Regrette que la discussion fût essentiellement axée sur la question du premier ministre de consensus
Requiert instamment et expressément que la prise de ces décisions soient faites en présence des Chefs de file comme il a été procédé tant à Maputo I qu’à Maputo II.

Enfin, la mouvance exige l’exécution des Accords de Maputo à la lettre et respectant l’esprit au préalable et notamment concernant la libération immédiate des détenus, ainsi que le traitement équitable de chaque mouvance.


Nous sommes disposés et décidés à continuer les négociations jusqu’à ce que nous parvenions à nous mettre d’accord sur tous les postes au sein du gouvernement et des institutions de la transition.


Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’assurance de ma haute considération.


Marc RAVALOMANANA





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jeudi 8 octobre 2009

Ravalomanana - position inchangée, non à Rajoelina

(07octobre 2009)

Rien n'a encore été signé mardi, ce qui est ressorti de la réunion au
Carlton n'est jusqu'ici qu'une proposition non un accord. Pour obtenir
cette qualité, les propositions devront être signées par les quatre
chef de file, donc par Ravalomanana, Zafy Albert, Ratsiraka et
Rajoelina. La signature se fera ailleurs a indiqué le GIC. Mais à la
lumière de nouveaux élements, on peut s'attendre à des rebondissements
dans le processus de médiation. Rien n'est encore joué.

Si les partisans de Rajoelina jubilent à l'idée de voir leur
"président" à la tête de la transition, les partisans de Ravalomanana
ont été rassurés par "dada". Ravalomanana dans une intervention sur
une chaine privée reste ferme: "Rien n'a encore été signé, et je ne me
laisserai pas faire....c'est un auteur de coup d'Etat et on veut le
place?...si j'étais à cette réunion, j'aurai quitté la salle". En
clair, Ravalomanana s'oppose à la mise en place de Rajoelina à la tête
de la transition. Une position qu'il a manifesté au GIC dans une
lettre lue durant la réunion de mardi. Ravalomanana a appelé les
Malagasy à protéger la dignité du pays. Il a par ailleurs interpellé
la CI sur les principes et valeurs prônés. Un coup d'Etat est condamné
et leurs auteurs ne doivent jamais ètre légitimés.

Au vu de cette intervention, il est plus qu'assurer que Ravalomanana
ne va signer d'accord où le nom de Rajoelina figure comme Président de
transition.

Dans un communiqué en date du 07 octobre, la mouvance Ravalomanana
indique que "La charte de Maputo et par référence à sa propre
jurisprudence instaurée au cours du processus des présentes
négociations qui a initialement pris en compte l'opposition de la
mouvance Rajoelina exige pour l'adoption de toute décision à caractère
consensuel et inclusif l'accord parfait de toutes les parties, or à ce
jour tel n'est pas le cas au vu de notre ferme opposition, pour les
motifs maintes fois réitérés, à l'accession de la personne de monsieur
Rajoelina et de tous auteurs de coup d'Etat à la présidence de la
transition conventionnelle".

Durant les précédentes séances de médiation, même si les trois
mouvances ont été d'accord sur une question, la non adhésion de
Rajoelina n'a pas donné caractère consensuel à la décision. Le
processus de négociation a instaurée la nécessité d'une unanimité pour
l'adoption de toute décision, si une des parties s'oppose à la
décision l'accord n'est pas établi.

La réunion de mardi ne met pas un terme aux débats et la signature
d'un accord par les quatre chef de file est encore à un stade de
supposition.

La mouvance Ravalomanana résiste aux forcing de la France

La mouvance Ravalomanana résiste aux forcing de la France


Alors que la mouvance Ravalomanana se prononce et refuse totalement l'arrivée des putschistes au pouvoir même pendant la transition, le Groupe International de Contact FORCE la finalisation d'un accord mettant Andry Rajoelina comme président.


L'annonce soit disant "officiel" fait prématurément par le GIC n'est qu'une proposition émise par deux mouvances Zafy et Rajoelina. On ne peut pas parler aujourd'hui d'accord consensuel et inclusif tant que le président Ravalomanana, chef de file de la mouvance Ravalomanana n'a pas signé.

Ainsi 20 millions de Malagasy ont pu assister en direct aux effets néfastes de la désinformation, désignée par les spécialistes comme étant le "médiamensonge".


Cette intoxication médiatique risque d'accélérer la discréditation du GIC qui n'hésite pas à renier et bafouer en premier les accords de Maputo concernant la neutralité de la présidence de la Transition.
Nous attirons l'attention de la Communauté Internationale que le Président élu Marc Ravalomanana est le seul à avoir une légitimité politique dans ces discussions. Ni Ratsiraka ni Zafy et encore moins Andry Rajoelina ne peuvent représenter le peuple Malagasy.

Le peuple Malagasy n'est pas dupe des manigances de la France et nous demandons instamment que la France n'assiste plus à toute séance de négociation et respecte expressément les accords de Maputo pour une paix durable à Madagascar.


GTT International

Discours du Président Marc Ravalomanana

à la réunion du G.I.C. le 6 octobre 2009 par le chef de la délégation Fetison Rakoto Andrianirina de la mouvance Ravalomanana.



Johannesburg, le 6 octobre 2009

Cher Président Ping,
Mesdames et Messieurs,

La Charte de la transition, signée à Maputo le 09 août 2009 stipule à l'Article 1 que : "Les mouvances politiques s'engagent à oeuvrer pour une transition neutre, inclusive, pacifique et consensuelle, en vue de l'organisation d'élections régulières, justes, transparentes, équitables et crédibles, et de la mise en place d'institutions démocratiques et stables".

C'est dans cet esprit de neutralité que j'ai solennellement déclaré le 26 août 2009 à Maputo que je ne participerai pas personnellement à la gestion de la transition.

La Communauté Internationale a précisé clairement qu'aussi longtemps qu'il n'y a pas d'ordre constitutionnel à Madagascar, elle ne reconnaîtra aucun gouvernement de transition. La Mouvance Ravalomanana approuve entièrement cette position et nous ne reconnaîtrons jamais Rajoelina comme "président du gouvernement de transition" parce que sa reconnaissance sera un coup dur pour l'état de droit, la démocratie et l'ordre constitutionnel. En fait, lui permettre d'être le président de la transition signifie légitimer le coup d'état qui a eu lieu à Madagascar.

Nous comptons sur vous, M. le Président, qui dirigez la Commission de l'Union Africaine avec tant d'intégrité, pour éviter les pièges de ceux qui ne veulent pas voir nos pays progresser sans ingérence étrangère tutélaire et faire triompher les valeurs universelles, credo de tous les responsables étatiques du monde entier.

Nous comptons également sur votre compréhension pour un traitement équitable de toutes les mouvances en tenant compte de mon propre désistement personnel dans la conduite de la transition pour que celle-ci soit réellement neutre, inclusive et consensuelle et réussisse sa mission première qui est de ramener la paix à Madagascar.

De tout ce qui précède, et reconfirmant tous nos écrits et déclarations précédents, notamment la communication 022/CC/09 faite devant le G.I.C à Addis Abeba le 21 juillet 2009 et à Maputo le 26 août, nous réitérons notre position et ne pouvons, au nom de la Mouvance Ravalomanana, accepter M. Rajoelina comme président de la transition.

Le continent africain n'est pas un continent maudit, incapable de se délivrer définitivement de ses vices dégradants pour le bonheur de nos détracteurs pour le développement.

Cette fois, assumons notre avenir, osons prendre réellement nos responsabilités et faisons du cas de Madagascar un exemple dissuasif pour tous. Ne légitimons pas, sous quelque forme que ce soit, un putschiste.

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l'expression de notre haute considération.

Marc RAVALOMANANA

lundi 5 octobre 2009

Réagissons contre toute tentative de legitimation du coup d'etat!

Chers Amis,

D'après des constats depuis ce dernier week-end auprès de certains
membres de la délégation du GIC, ces derniers voudront admettre Andry
Rajoelina comme président de la transition.

La position de la mouvance Ravalomanana est claire depuis la signature
des Accords de Maputo. Il ne faut jamais accepter un putschiste à la
tête d'un Etat. Plus précisément, il ne faut pas admettre les
putschistes à la présidence de la transition.

Dans son discours du 04 Octobre soir, Andry Rajoelina s'autoproclame
une seconde fois "chef de la transition", alors que la désignation du
président de la transition devrait être effectuée d'une manière
consensuelle. Certaines personnalités de la délégation du GIC nient le
principe fondamental des Accords de Maputo en insistant sur le
maintien du jeune DJ putschiste à la tête de la transition. Nous avons
remarqué qu’il y avait déjà un lobbying intensif au niveau de certains
délégués de la CI afin de maintenir Rajoelina à la tête de la
transition.

Notons que le principe fondamental des Accords de Maputo est que la
transition doit être NEUTRE, INCLUSIVE et CONSENSUELLE.

Dressons-nous contre l'ingérence de certain pays dont nous savons
pertinemment les intérêts dans notre pays, Réagissons!

Laisser Andry Rajoelina à la tête du pays est-il vraiment au profit de
notre Nation, ou bien au profit d'autres nations?

Dressons-nous contre cette tentative forcée de légitimation de
Rajoelina, car cette réunion du GIC sera décisive, réagissons pour ne
rien regretter.

L’avenir de notre nation dépendra de nous mêmes.

Pour notre chère Patrie "Madagasikara"

Retour à la case de départ

Le groupe international de contact sur Madagascar se réunira mardi,
réunion pour aligner la position de la Communauté internationale sur
le cas Madagascar selon les explications de Joaquim Chissano. La
réunion du GIC rassemblera des membres du conseil de paix et de
sécurité de l'Union Africaine, de la francophonie, de l'Union
Européenne, des Nations Unies, de la SADC, de la COI, de l'UA... La
réunion comptera également la présence de représentants des quatre
mouvances d'après les explications. Le groupe écoutera ce que les
mouvances ont à dire.

Jean Ping, Président de la commission de l'UA a souligné l'importance
de la réunion de mardi.

La réunion de mardi fixera donc une nouvelle étape dans la médiation.
Les membres du GIC ont déjà entamé les consultations avec les
mouvances dès leur arrivée. Les quatre mouvances vont - elles de
nouveau se retrouver autours d'une table? Le discours de Rajoelina de
dimanche laissait supposer la reprise de la recherche de consensus,
mais la position de Rajoelina est selon son discours tributaire de la
réponse de la CI aux conditions qu'il a posé..

Des conditions qui ont étonné. Jean Ping a fait remarquer que dans
"une négociation, on ne pose pas de condition. On négocie d'abord et
puis on verra." Pour Fetison Andrianirina "Nous sommes étonnés que
l'autorité de fait fait en sorte que la CI se positionne avant la mise
en place des accords de Maputo. Il faut d'abord respecter Maputo".

Non-obstant des conditions posées par Rajoelina, il est donc accordé
que la sortie de crise repose sur les accords de Maputo. Les trois
mouvances avaient maintenu ce cap, des membres de la CI ont appelé à
leur respect, Rajoelina l'a reconnu dimanche.

Pour Fetison Andrianirina de la mouvance Ravalomanana "On a trop perdu
de temps. Finalement l'autorité de fait a reconnu que la seule issue
pour la crise est le respect et l'application des accords". Lui de
déplorer que la situation est prise comme un jeu pour certain qui une
fois accepte les accords, une autre fois les refuse".

Reste à voir donc si la concertation entre les quatre mouvances va
reprendre, si cette fois les accords seront respectées et si les
parties vont vraiment avancer vers un consensus. La crise pèse de plus
en plus sur le dos des Malagasy. A toujours vouloir se réserver
l'exclusivité de la transition, Rajoelina et la HAT n'ont pas fini de
faire galérer la population.

Rajoelina fait son cinéma

05 octobre 2009

Madagascar et le monde n'ont pas encore tout vu de la part de
Rajoelina. Après le coup d'Etat, les crises d'égo et les impairs qu'il
a commis, Rajoelina s'adonne maintenant au chantage en direct. Dans
une intervention sur la chaîne nationale ce dimanche, après des lignes
de justification pour dire qu'il n'est pas responsable du cours de la
situation, celui qui s'impose à la tête du pays a clairement fait
savoir qu'il n'appliquera la charte de Maputo que si la communauté
internationale lui donne des garanties selon lesquelles la communauté
internationale cessera les sanctions et reprendra les aides et les
financements pour le pays. Ce sera si et seulement si la CI lui
fournit ces garanties, à libeller sur papier, que Rajoelina pensera à
respecter les accords de Maputo (qu'il a signé et qu'il s'était engagé
à respecter). Tentative d'intimidation ou recherche d'échappatoire ?

Durant les plus de six mois durant les quels il s'est ordonné
président de la transition, Rajoelina a largement démontré une
capacité à embrouiller les esprits en mystifiant la réalité.

Rajoelina dans son discours veut faire croire au Malagasy qu'il peut
dicter à la communauté internationale ce qu'elle doit faire. Il fait
aussi dire qu'il veut continuer la médiation (malgré le fait qu'il a
rejeté toute concertation appelée par les trois autres mouvances après
Maputo II et les récentes annonces de ses partisans qui s'opposent à
la venue des médiateurs). La date de la déclaration a été bien
orchestrée étant donné que des informations annoncent l'arrivée de
membres du GIC ce lundi.... Rajoelina veut faire croire aux Malagasy
que c'est lui le chef mais fait également savoir à la CI qu'il est (re)
disposé à négocier.

Ce qu'il ne faut pas oublier c'est que Madagascar est à un poil près
de croupir sous les sanctions internationales qui impliquent la
suspension des financements, un embargo économique et diplomatique
parce que la transition actuelle n'est pas reconnu. Sans un retour à
l'ordre constitutionnel, et ce dans une certaine échéance, les
sanctions vont peser. Et jusqu'à maintenant, le discours au niveau
international appelle à la poursuite des accords de Maputo et de la
médiation, soit d'avancer vers une transition consensuelle.

Rajoelina et sa HAT en persistant à poursuivre leur coup d'Etat sont
responsables de la crise actuelle et seront responsables des
conséquences dangereuses d'un blocus international si la situation ne
se résout pas. Celui qui a à perdre (et à perdre gros) c'est
Madagascar et non la communauté internationale.

Les réactions sur le discours de Rajoelina sont attendues. La
déclaration de Rajoelina aura au moins eu le mérite de lui faire
avouer qu'il n'a pas respecté les accords de Maputo et que l'intérêt
de la nation passe bien après sa fierté. Rajoelina a bien fait
comprendre dans son discours qu'il ne tiendra compte des accords que
s'il a "ses garanties". A traduire, il est prêt à faire subir au pays
(donc aux Malagasy) les sanctions.

samedi 3 octobre 2009

Communiqué du Président Marc Ravalomanana

Chers compatriotes


La conclusion des accords de Maputo nous a apporté une lueur d’espoir.
Malheureusement malgré nos efforts de laisser de coté tout orgueil et
ambitions personnels, en face nous nous sommes heurtés à un manque de
volonté manifeste de rendre effectif lesdits accords.


Bon nombre de personnes lors des événements 2009 ne sont pas encore libérés
alors que les arrestations arbitraires continuent,
On assiste à un pillage organisé à grande échelle de nos bois et pierres
précieux, avec une destruction massive de l’environnement.

On court vers une catastrophe économique et humaine sans précédent, avec des
milliers de perte d’emploi et la fermeture de beaucoup d’entreprises
Hausse incontrôlable de l’inflation et effritement inexorable du pouvoir d’achat,
alors que nous ne sommes pas encore en période de soudure.

Prolifération des actes de banditisme, créant un sentiment d’insécurité
permanente au sein de chaque foyer.

La bonne gouvernance qui était notre fierté auprès des bailleurs de fonds
internationaux, n’a plus sa place mais c’est la corruption au quotidien qui
est le mode de gouvernement.

Défaut d’entretien et délabrement des infrastructures qui ont coûté chers
aux contribuables,
Non accès des enfants à l’école, faute de moyens et de kit scolaire, et même
ceux qui étaient scolarisés ne le sont plus.

« Les intérêts supérieurs de la Nation » pour certains ne sont qu’un
slogan vide de sens

Le G I C va se retrouver à Antananarivo le 06 octobre pour continuer ses
travaux de recherche d’une solution pacifique à la crise malgache.

Je considère tout acte de nature à entraver le bon déroulement de cette
réunion internationale, comme une volonté affichée de na pas résoudre la
crise et signifiant un défaut manifeste de tout sens de patriotisme.

En conséquence, j’exhorte tous les patriotes à se donner la main pour la
réalisation de cette réunion et de soutenir par la prière tous les
participants.

Je crois que le meilleur héritage que nous tous vivants actuellement,
puissions léguer à la postérité est un Madagascar modèle de développement,
paisible et stable.

Nous malgaches n’auront plus à rougir des coups d’Etat comme mode de prise
de pouvoir, et nous ne l’accepterons plus jamais.

Pour y parvenir :

Nous devons faire respecter sans condition par tous les politiciens les
résultats des urnes.

· Nous devons refuser tout adoubement par quelque moyen que ce soit
et par quiconque d’un auteur de coup d’Etat.

Ce sont les principes que nous avions défendu à Maputo et qui sont conformes
aux traités et conventions internationaux.

Aujourd’hui, nous tous, citoyens malgaches et membres du G I C avons le
devoir de nous opposer à toutes velléités de maintenir Rajoelina ou Monja
Roindefo à la tête du pays , même pendant la transition, tant qu’ils ne
sont pas élus démocratiquement par la voie des urnes. Madagascar a
suffisamment d’élites et patriotes honnêtes pour cela.

Armons nous tous de courage, Dieu nous protège

Marc RAVALOMANANA
02 octobre 2009

COMMUNIQUE DU PRESIDENT MARC RAVALOMANANA

Ry vahoaka malagasy

Velom-panantenana isika taorian’ny nahavitan’ireny fifanarahana tany Maputo
ireny . Indrisy anefa fa na inona na inona ezaka sy famelana ny ambo-po
manokana nataoko sy nataontsika dia tetsy andaniny tsy nisy mihintsy
fahavononana hanatanteraka izay nifanarahana.


Tsy misy fitsaharana ny fisamborana olona amin’ny tsy antony,
Isan-andro vaky ny fandrobana ny harem-pirenena toy ny vatosoa haondrana
antsokosoko sy ireo hazo saro-bidy izay harem-pirenena tsy ho voaverina
intsony alohan’ny roanjato taona raha haingana indrindra.
Potika tanteraka ny fiari-karena, an-arivony isan-andro no very asa noho ny
fikatonan’ny orinasa etsy sy eroa.
Tsy mitsahatra miakatra andro aman-alina ny vidim-piainana, isika anefa
mbola tsy tena ao anatin’ny maitso ahitra akory.
Mirongatra izay tsy izy ny asan-jiolahy ary henoko sy tsapako tsara ny
fitaintainan’ny vahoaka noho ny fandrina andriran-antsy.
Toa very an-javony ilay fanjakana tan-dalàna, lavitry ny kolikoly
nimatimatesantsika.
Potika tsy ampy fikarakarana ireo foto drafitr-asa nandaniana mondro-kely.
Ary dia maha-ontsa ahy tokoa ny mijery sy mieritreritra ireto ankizy tsy
tafiditra an-tsekoly noho ny tsy fahampiana ary ny efa tany aza tsy
tafaverina fa najanona.

Toa lasa tsianjery fotsiny ny filazana hoe « Hoan’ny tombotsoa ambonin’ny
firenena » fa mpitari- bato vilam-bava ka ny firain’ny vava hafa ary ny
firain’ny tanana hafa.


Handray ny Groupe International de Contact (Gic) eto Antananarivo isika
amin’ny 06 oktobra 2009 ho avy izao mba hanohizana ny fitadiavana ny lalana
hivoahan’ny firenena amin’izao krizy izao.

Heveriko fa ny fikasana na fihetsika rehetra entina hisakanana ny
fahatomombanan’izany antsakany sy an-davany dia finiavana ankitsirano
fotsiny izao tsy hamaha ny olana ary mitory tanteraka tsy
fitiavan-tanindrazana.

Koa manainga antsika rehetra aho hifanome-tanana amin’ny fanatontosana
fivoriana sy hitondra amim-bavaka ireo mpitantatana sy mpandray anjara amin’izany.

Mino koa anefa aho fa ny lova lehibe indrindra azontsika rehetra velona
ankehitriny, hapetraka hoan ‘ny firenena sy fara aman-dimby dia Madagasikara
milamina sy mandroso, fitaratra hoan’i Afrika sy izao tontolo izao.

Tsy ho henatra ho antsika intsony izany fandrobam-pahefana izany ary tsy ho
ekentsika intsony koa.

Ny lalana hahatongavantsika amin’izany dia :
· Ny fifehezana ny mpanao politika hanaja tsy misy fepetra hatrany ny
safidin’ny besinimaro ;
· Ny tsy fanekena ny fanomezahana vahana na rahoviana na rahoviana ny
mpanongam-panjakana ;
Izany no foto-kevi-dehibe efa nataonay re-tany, ren-danitra tany Maputo
ary mifanaraka amin’ny fifampifehazana iraisam-pirenena ka hankatoavin’izao
tontolo izao.
Ankehitriny ary dia manana adidy isika malagasy sy ireo mpikambana ao amin’ny
GIC, hitsipaka hatramin’ny farany izay rehetra hevitra sy tetika hitazonana
an’i Andry Rajoelina sy Monja Roindefo hitantana an’i Madagasikara, na dia
ao amin’ny tetezamita aza, raha tsy mbola voafidin’ny besinimaro tamin’alalan’ny
latsa-bato izy ireo, fa tsy lany olo-manga sy tia tanidrazana ary tsara
sitra-po akory i Madagasikara

Koa mahereza daholo ary fa homba antsika Andriamanitra

Marc RAVALOMANANA
02 OKTOBRA 2009

Communiqué de la mouvance Ravalomanana

Pour son entière adhésion aux Accords de Maputo, la Mouvance Ravalomanana appelle ses militants à une manifestation pacifique et festive aujourd’hui

Samedi 03 octobre 2009 sur la Place de la Légalité
Magro Ankorondrano, à partir de 10 heures

La Mouvance Ravalomanana appelle ses partisans à refuser de se laisser entraîner dans des provocations et des actes de violence qui risquent de créer des incidents susceptibles de nuire à leur juste combat.

Notre cause est suffisamment légitime pour s'abstenir de toute brutalité et autres actes irréfléchis. Nos seuls moyens d'expression restent le combat pacifique d'idées. Nous adhérons pleinement à la médiation de la Communauté Internationale à travers le Groupe International de Contact et l’application des Accords de Maputo.
Toute personne ou tout groupuscule qui manifeste en dehors des directives de la Mouvance sont des provocateurs qui n'ont qu'un seul but, c'est de porter un coup fatal à notre cause.

La Mouvance Ravalomanana tient encore à rappeler que la lutte légaliste est pacifique, et condamne fermement toute forme de violence et de provocation qui peut conduire à un affrontement entre compatriotes et à la destruction de biens publics et privés.
Fait à Antananarivo, le 03 Octobre 2009
Pour la Mouvance,
Fetison Rakoto Andrianirina
Chef de Délégation