samedi 12 septembre 2009

Dommages et intérêts : qui va payer

(10 Septembre 2009)
Opinion
L’économie malagasy est en plein déclin et la situation sociale empire de jour en jour. Les prix ne cessent d’augmenter, le nombre de nouveaux chômeurs également et la situation financière de l’Etat nepermet pas d’aller dans le sens du développement.

Gaspillage etdépense incongrue constituent les mouvements des comptes publics, les aides sont coupés, les caisses sont presque vides si ce n’est déjà vides. Et le pire est encore à venir.

L’optimisme devrait certes être le maitre mot actuellement, ne pas baisser les bras, tomber dans le fatalisme serait abandonner par forfait.

Peut – être. Mais jusqu’à présent, l’évolution des évènements annonceun avenir plus que critique de la situation socio – économique dupays.Qui va trinquer ? Mais la population.

Des politiciens peuvent faire des grands discours comme dire queMadagascar peut se passer des bailleurs traditionnels, ils peuventprétendre trouver d’autres sources de financement et annoncer que lenouveau gouvernement est à pied d’œuvre pour faire avancer le pays.Mais les discours ne nourrissent pas un peuple qui coure à la famineet ne remplissent pas les caisses d’un Etat enclin à la faillite.

Et arranger des belles paroles n’enlèvent en rien à la vérité des faits.Madagascar qui se retire des bailleurs traditionnels facile à dire etc’est déjà en cours, mais ce n’est pas Madagascar qui se retirera cesont les bailleurs qui vont rejeter le pays.

Trouver d’autresfinancements, il faudra bien étant donné que les « anciens partenaires» abandonneront le pays si l’environnement ne leur est pas « favorable». Jusqu’à trouver une solution de rechange, le pays s’enfoncera, la viedu pays et de sa population n’attendant pas après la fierté(l’imbécilité) des politiciens.

Les personnes qui se sont appropriées le pouvoir semblent en effet oublier qu’outre les aides et financements extérieurs, les caisses del’Etat vivent avec les impôts et taxes que la population verse. Lesforces de l’ordre, c’est la population qui les paye, tout comme cesmembres du gouvernement et leur Président, les travaux dedéveloppement, les remboursements des financements extérieurs (il y ena qui doivent être remboursés)….

Et comment les malagasy pourront – ils s’acquitter de leur obligationvis – à vis de l’Etat s’ils n’arrivent même pas à vivre. Quand on roule en voiture de luxe, que l’essence est payée par les contribuables et que les salaires s’élèvent à plus de 2 millionsd’ariary par mois, il est facile de dire qu’il faut se préparer à quelques difficultés.

Maintenant et après, (que la situation politique s’arrange ou pas),c’est la population qui trinque. Car pour relever le pays, même si les aides extérieurs reprennent, la population devra encore payer poursortir de la situation de misère dans laquelle les politiciens enplace laisseront le pays.Ce qu’il faudrait, ce serait mettre en place des mesures selonlesquels les personnes responsables du déclin du pays « paient » pour rétablir le même pays.

En gros, les milliards engrangés en quelques mois par les détenteurs du pouvoir devraient être réquisitionnés pourrenflouer les caisses de l’Etat et rétablir le pays dans ledéveloppement. Ce qui serait normal parce que ces richesses ont étéaccumulées d’une manière « douteuse » sur le dos du simple contribuable.Au nom du Fihavanana, on peut appeler à la réconciliation et à lanégociation.

Au nom du Firaisankina, on peut demander à la population de serrer la ceinture. Mais il ne faut pas non plus prendre les malagasy pour des pigeons qu’on peut plumer à tout va. Les petits «tahiry » des malagasy n’ont pas été constitués pour enrichir lesfourbes et les paresseux.

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