lundi 18 mai 2009


Communiqué de TIM-Europe
SOS, Madagascar s'enfonce petit à petit dans la dictature

Andry Rajoelina, l'ancien maire de la capitale, forge petit à petit le terrain d'un système totalitaire sans précédent à Madagascar. Après avoir pris le pouvoir de force en mars dernier, il conduit une importante répression des manifestations populaires. Marc Ravalomanana est toujours considéré comme le Président de Madagascar par la communauté internationale et par une grande majorité de la population qui prépare son retour au pays « dès que possible ».
A Paris, samedi dernier, plus de 4000 personnes ont manifesté dans les rues de Paris. Une mobilisation sans précédent pour ce pays. . Les manifestants se réclamant du « collectif des légalistes patriotes », GTT, demandent un retour à l'ordre constitutionnel et, plus précisément que les conditions permettant un retour du Président Ravalomanana à la tête de l'Etat soient garanties.
Utopie ? Non car ce souhait est partagé également par des centaines de milliers de personnes qui manifestent quotidiennement à Madagascar depuis le 17 mars, malgré les assaults répétés des miliciens putschistes, les assassinats, les enlèvements, les arrestations arbitraires et les autres exactions visant à casser le mouvement de protestation.
La communauté internationale, et en particulier la « Communauté de développement d’Afrique australe » (SADC), l'Union Africaine, « l'organisation internationale de la francophonie » (OIF) soutiennent également fortement le retour rapide à la légalité.
Le Président lui-même a répété encore dernièrement qu'il comptait revenir dès que les conditions le permettraient. Son programme est simple: établir les conditions favorable au déroulement d'une consultation populaire permettant de terminer la crise d'ici la fin de l'année.
Nous aussi, soutenons un programme en 4 parties: la libération sans condition de toutes les personnes arrêtées arbitrairement, le retour à la sécurité des personnes, retour du Président élu, consultation populaire.
Les tentatives de « dialogue » menée principalement par les Nations Unies et l'Union Européenne à l'initiative de la France sont malvenues dans la mesure où, depuis le début de cette crise, il est manifeste que ces « dialogues » se transforment en acceptation tacite du « gouvernement » putschiste. Si la France et certains pays préfèrent dialoguer avec les putschistes, ce n'est pas le cas des Malgaches qui défendront jusqu'au bout leur droit à la démocratie.

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