27 mai 2009
Lorsque, le 7 février, les manifestants se sont engouffrés dans le cul de sac qui devaient les mener vers la « zone rouge » gardée devant le palais présidentiel, on s'attendait au pire. Et le pire est arrivé.
Tout Madagascar et jusqu'à la communauté internationale s'est alarmée de voir un tel massacre de manifestants pacifiques.
Andry Rajoelina et les médias à la solde du putschite ont aussitôt conclu à la responsabilité du Président de la République. Lequel était en déplacement à Mahajanga. Le Président lui-même a été profondément choqué par cette tuerie comme il le déclara le lendemain en promettant de mettre sur pied une commission d'enquête indépendante pour faire la lumière sur ce massacre.
Mais il n'a pas encore pu le faire et ce sont les révélations faites hier à la radio malgache par l'un des responsables de la garde présidentielle qui apportent aujourd'hui la lumière sur cette tuerie.
Ce que beaucoup avait soupçonné semble en effet se révéler réel: le massacre a été prémédité , calculé et réalisé par des mercenaires dans le but de « casser » la popularité du Président Ravalomanana.
Pour prouver ces dires, le témoin avance des éléments techniques:
Au début, la garde présidentielle (GP) remarque des tirs croisés devant le palais. Les militaires opérationnels mixtes en dehors du palais se replient tous vers le palais présidentiel (ceci est corroboré par les vidéos). Une preuve, selon le responsable de la garde présidentielle, que les tirs ne venaient pas de leurs positions (dans l'enceinte du palais présidentiel).
Mais surtout, l'inventaire effectué auprès des gardes APRES LE MASSACRE montre que seules 18 balles ont été tirées par les GP. Difficile dès lors d'endosser la responsabilité de 175 blessés et 37 morts.
De plus les gardes ont exécutés uniquement des tirs de rebondissement à terre.
D'autres éléments connus de tous corroborent déjà cette thèse: il y avait des morts derrière les murs, côté de l'Office National de l'Environnement, du côté de Colbert, derrière la banque BOA, et le Shoprite situés sur une rue transversale.
La garde n'avait pas de possibilité d'atteindre ces gens. Le témoin cite également l'exemple du journaliste de la RTA tombé en avant (en direction du palais) Il aurait donc été abattu par derrière et c'était avec le premier coup d'éclat.
Aura-t-on un jour la preuve formelle permettant de juger les vrais coupables? En attendant, le mobile des uns est évident alors que le Président n'avait aucun intérêt à de telles violences. Sa manière de gérer la crise jusqu'ici le montre amplement.
Cette tuerie rappelle la tentative de coup d'état au Vénézuela en 2002, où des mercenaires avaient tirés depuis les toits sur les manifestants pour faire accuser la garde du président Chavez. Les films vidéos avaient été ensuite trafiqués pour inculper ce dernier.
"Lequel était en déplacement à Mahajanga" - C'est faux, le président RA8 n'était pas à Mahajanga.
RépondreSupprimerCe genre de petit détail, peut être insignifiant, peut discrédité l'analyse.