(11 Juillet 2009)
Si les médiateurs de la SADC sont actuellement en train de « se mettre dans le bain » sur la situation à Madagascar, l’on se pose la question si les médiations vont conduire à quelques choses. Le consensus tant prôné sera – t – il trouvé considérant les dernières déclarations de Rajoelina ? Vendredi, Andry Rajoelina a monopolisé les chaines de télévision et radios. S’il voulait attirer l’attention de l’audimat malagasy, il a réussi, Rajoelina a eu plusieurs heures vendredi pour débattre de sa position et de lui-même.
La situation à Madagascar a été abordée durant une émission spéciale. Au cours de cette émission, Rajoelina a déclaré que personne ne pouvait le persuader pas plus le convaincre de quelques choses s’il a déjà son idée, même pas les « dinosaures » politiques qui l’entourent. Si ses amis ne peuvent même pas le convaincre, est – ce que ces opposants le pourront ? Les médiations sont – elles encore nécessaire si l’on sait déjà qu’une partie ne peut pas écouter ni prendre note des conseils ou suggestions des autres ?
En outre, de ses explications, il a été constaté des positions changeantes de la part de celui qui est désigné comme étant le président de la HAT. Rien que sur la date que la HAT propose pour l’organisation d’élection, les explications fournies par Rajoelina se heurtent l’une à l’autre. Lui de déclarer que c’est à la population de décider et elle l’a faite durant les assises nationales qui ont déterminé les dates (en 2010) des élections, mais par la suite, lui de reprendre que les élections vont être organisées le plutôt possible, un référendum au mois de septembre et l’élection présidentielle avant la fin de cette année.
Celui qui se dit porte – voix de la population semble ainsi faire fi de celle de sa population (de ceux qui ont participé aux assises nationales que la HAT a organisées). Parole pour parole, promesse pour promesse, si ce qui a été mis sur papier n’est même pas respecté, comment croire ce qui est juste dit. Par ailleurs, de ses réponses, Rajoelina s’est délesté de toutes responsabilités sur la situation que vie le pays actuellement. Les responsabilités sur le changement de gouvernement, qui est qualifié de coup d’Etat par le monde entier, n’incombent pas à Rajoelina selon les explications de ce dernier, mais aux autres, aux militaires et à « la population », les manifestants qui l’ont suivi au cours des rassemblements sur la place du 13 mai. Et la charge ne se limite pas au coup d’Etat mais également aux positions de la communauté internationale actuellement.
Si Bruxelles n’a pas débloqué les financements pour Madagascar, les GTT sont en partie responsables selon lui parce qu’ils ont manifesté pour s’opposer à la HAT qui allait plaider la cause malagasy. Durant deux heures, Rajoelina a répondu aux questions qu’il voulait bien répondre et s’est posé comme le sauveur du pays qui n’a même pas osé répondre franchement s’il va se présenter candidat au présidentiel ou pas.
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